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Test Elections 2012 : La Course à l'Elysée

Test Elections 2012
La Note
note Elections 2012 : La Course à l'Elysée 4 20

Elections 2012 : La Course à l'Elysée a au moins une qualité : celle de sortir des sentiers battus. Le problème, c'est qu'il n'en a pas d'autres. La perspective de jouer avec la présidentielle 2012 semble plutôt intéressante au premier abord, mais la réalisation générale freine aussitôt tout élan de sympathie. Certes, on pourrait passer outre le fait que le jeu est techniquement et artistiquement à la ramasse. Mais la pauvreté du gameplay est, elle, difficilement pardonnable. Malgré l'apparente richesse des paramètres gérés par le jeu, on tourne rapidement en rond et les imitations vocales finissent par agacer. Finalement, suivre à la télévision les débats réels des candidats est largement plus intéressant et distrayant.

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Elections 2012 : La Course à l'Elysée


Les plus
  • Idée de base intéressante
  • En phase avec l'actu
Les moins
  • Archi laid !
  • Répétitif ô possible
  • Limité
  • Pas de multijoueur


Le Test

On le sait, certains hommes politiques n'hésitent pas à nous resservir les mêmes promesses à cinq ans d'intervalle, alors même qu'ils n'ont pas été capables de les tenir précédemment. Mais ce ne sont pas les seuls à être opportunistes et culottés. En effet, après le médiocre Mission Président : GeoPolitical Simulator sorti en 2007, le studio français Eversim surfe une nouvelle fois sur la vague de la présidentielle. Pour un résultat plus digeste que la dernière fois, mais encore très insuffisant.


Les graphismes sont d'une laideur affolante !Cette nouvelle simulation ne nous propose pas d'incarner un président, mais bel et bien un candidat. Avec tout ce que cela comporte de sondages, promesses électorales, déplacements, meetings et autres interventions médiatiques. Le premier contact avec le jeu est plutôt positif puisqu'il consiste en l'application d'une mise à jour destinée à coller au plus près de l'actualité. Ainsi, celle du 5 mars nous propose entre autres réjouissances un président russe fraichement élu, l'ajout d'une aciérie en difficulté à Florange, et une nouvelle proposition consistant à taxer fortement les revenus supérieurs à un million d'euros par an. Autant d'éléments qui, si vous suivez un tant soit peu l'actualité, devraient vous sembler quelque peu familiers. Les mises à jour semblent être bimensuelles, et sont à chaque fois l'occasion de mettre à jour pour les différents candidats les intentions de votes récoltées par sondage. Légèrement frileux, les développeurs n'ont pas poussé le souci de réalisme jusqu'à nous donner le contrôle des véritables prétendants à l'élection présidentielle. Ainsi, vous ne choisirez pas d'incarner François Hollande, Marine Le Pen, Jean-Luc Mélenchon ou encore Nicolas Sarkozy mais Laurent Norvège, Martine Le Gueven, Jean-Paul Debuchon ou Guillaume Kotmazy. Heureusement, comme dans les simulations sportives, il vous est possible de renommer tout ce beau monde à votre guise afin de redonner à chacun son véritable patronyme. Ce serait quand même dommage de jouer avec Pierre Boudou et Elsa Logy quand les vrais s'appellent Poutou et Joly. D'autant plus que les têtes des candidats virtuels correspondent plus ou moins à celles de leurs modèles. Nous sommes plus dans le registre de la caricature que de la modélisation 3D fidèle, mais on les reconnaît sans trop de mal. Même principe pour les imitations vocales, pas vraiment à la hauteur de ce que les maîtres du genre savent faire, mais suffisamment inspirées pour sonner à peu près juste. Bref, on est loin de la perfection mais cela n'a guère d'importance car le propos du jeu n'est pas tant de donner dans le comique que dans la simulation réaliste.

 

L'appel du 6 mai

 

L'intérêt du gameplay d'Elections 2012 frise le zéro absolu...Ainsi, le choix nous est donné de participer à une campagne courte (du 9 avril au 6 mai) ou complète (du 1er mars au 6 mai) selon trois réglages de base différents. Le premier donne à chaque candidat un budget de campagne et un pourcentage d'intentions de vote conforme à sa tendance politique. Bon courage pour remporter une partie avec Christine Lécuyer, pendante virtuelle de Corinne Lepage ! Le deuxième mode reprend les conditions du premier et y ajoute les critères de l'union européenne (nécessité de ramener le déficit budgétaire en dessous de 3% du PIB). Le troisième, plus fantaisiste, se contente de donner à chaque candidat le même budget et le même pourcentage d'intentions de vote de départ. Dans tous les cas, les principes fondamentaux du jeu restent les mêmes. Chaque jour de campagne, il faut se déplacer dans un nouvel endroit afin d'émettre une proposition politique. Choisirez-vous de vous rendre dans une zone urbaine sensible, une raffinerie en difficulté, au salon de l'agriculture ou dans un festival de musique ? Parlerez-vous d'emploi, de famille, de culture ou de compétitivité des entreprises ? Respectez de préférence la ligne du parti que vous représentez, sous peine de vous faire sermonner par leurs dirigeants à un moment ou un autre. Organisez quelques meetings pour impressionner les foules. Essayez d'optimiser autant que possible vos déplacements afin de pouvoir effectuer un maximum d'actions chaque jour. Et n'hésitez pas à répondre aux invitations de David Pujadas (enfin Daniel Bujolas...) car un passage réussi au journal télévisé est une bonne manière de grimper dans les sondages. Il est également possible de décrocher son téléphone pour obtenir le soutien de célébrités ou de chefs d'état étrangers. Et le jeu nous autorise même quelques coups bas relativement fun, à base de sabotages, rumeurs, alertes à la bombe et escroqueries. Mais malgré ces caractéristiques relativement étendues, et secondées par des outils statistiques assez complets, la simulation manque cruellement de profondeur. Il suffit généralement de faire les promesses les plus dispendieuses pour  gagner des points dans les sondages et se retrouver au deuxième tour. Du coup, on utilise un peu toujours les mêmes ficelles et on se lasse rapidement des phrases répétées en boucle par les candidats virtuels. La gestion de l'entre-deux tours est particulièrement décevante puisqu'elle fait l'impasse sur les stratégies d'alliance et se contente d'un débat relativement bâclé (deux questions ping pong et puis s'en vont). De plus, ce gameplay médiocre n'est absolument pas avantagé par l'interface, particulièrement hideuse. La réalisation manque tellement de sens artistique qu'elle en frise l'amateurisme. C'est bien simple, on a l'impression de se retrouver au beau milieu d'un fichier Powerpoint bricolé avec mauvais goût. Ajoutez à cela l'absence de tout mode multijoueur (alors que le concept s'y prêtait particulièrement bien) et vous obtenez un excellent prétendant à l'élection des plus mauvais jeux de l'année. Dommage...

 

 




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