Test Dynasty Warriors 6 Empires

Comme son nom le laisse deviner, Dynasty Warriors 6 Empires est la déclinaison gentiment stratégique et politique de la dernière édition du beat’em all de Koei. En plus du martelage de manettes caractéristique de la série, ce spin-off est chargé de briser la linéarité inhérente au tronçon principal duquel il dérive via une batterie de décisions à prendre hors des champs de bataille. Représenté par une carte morcelée, le territoire qui nous est demandé d’unifier exigera autant de jugeote que de force afin que l’on arrive à nos fins. Faire preuve de diplomatie et former une alliance temporaire permet par exemple de se concentrer sur un seul front à la fois, ce qui est forcément appréciable sachant que l’armement et les troupes font partie intégrante des facteurs à gérer. S’éparpiller n’amène rien de bon, surtout si l’on n’est pas en mesure de proposer une opposition crédible sur les différentes zones de combat. Tout comme il n’est pas imaginable de laisser un général rival grossir à l’ombre d’un pacte de non-agression. A l’instar de ses aînés, Dynasty Warriors 6 Empires apporte réellement une touche stratégique qui exige son chouia de réflexion. Cette caractéristique est d’ailleurs renforcée par l’emploi d’un jeu de cartes simple, offrant suffisamment de liberté et d’interaction pour que l’on n’ait pas l’impression d’avoir à faire à un une succession de scripts mal déguisés. Le mode "Officier" qu’intègre cet opus en rajoute d’ailleurs une couche. Mettant en exergue la possibilité de créer son personnage, il nous demandera en théorie de nous placer sous l’autorité d’un général et d’obéir à chacune des missions qu’il aura à nous confier. La petite subtilité vient ici du fait qu’il est possible ou non de respecter les consignes qui nous sont données, voire même de se rebeller et trahir sa hiérarchie. Cette idée, couplée à la possibilité de jouer classiquement un général et au nombre plutôt appréciable de scénarii, aboutit à un soft qui offre une infinité de déroulements possibles. Autant dire que pour peu que l’on accroche, il peut vite se révéler accrocheur. Malheureusement, Dynasty Warriors 6 Empires est et reste fondamentalement un Dynasty Warriors. Le manque flagrant de finesse, la faiblesses et l’I.A. inexistante des sous-fifres – alliés ou ennemis –, ou encore les généraux ennemis dopés qui caractérisent cette saga à bout de souffle, tout y est. Dynasty Warriors 6 Empires se  révèle vite lassant à chaque fois qu’il nous projette dans l’enfer de la guerre, et ce, malgré les quelques petits ajouts et ajustements de gameplay. A mesure que les épisodes s’enchaînent à la vitesse de la lumière, nous sommes encore et toujours contraint de pointer du doigt un gameplay trop ancrée dans ses fondements. Dynasty Warriors 6 Empires se saborde en grande partie tout seul, puisqu’il parviendra seulement à émerveiller les fans inconditionnels de la série et les néophytes qui la découvrent. Qui plus est, sa technique toujours en deçà des cannons actuels, sa caméra bien trop basse et ses nombreux bugs d’affichage finissent d’entamer son indéniable capital sympathie. Reste, pour ceux qui désire uniquement se cultiver, qu’une encyclopédie plutôt complète et bien fichue sur Les Trois Royaumes devrait mettre tout le monde d’accord…