Test également disponible sur : DS

Test Dungeon Raiders

Test Dungeon Raiders
La Note
note Dungeon Raiders 6 20

Zelda et Lost Viking peuvent dormir sur leurs nombreuses oreilles, ce n’est pas ce Dungeon Raiders qui viendra leur faire de l’ombre. Avec ses trois petits chapitres que traversent trois personnages sans grande épaisseur, la dernière production de Cyanide Studio est bien inconsistante. Malgré une durée de vie ne  dépassant pas les quatre heures, les plages d’ennui succèdent à de longues périodes de frustration. Il faudra donc bien du courage aux inconscients (ou inversement) pour boucler une aventure peu maniable, dont le piteux level design contraint le joueur à multiplier les allers retours dans des niveaux moches, à résoudre des puzzles fadasses et à ferrailler contre des ennemis ridicules. L’esprit communautaire qui définit la licence originale n’a pas même survécu au passage sur DS, ce cousin portable de Dungeon Party ne proposant aucun mode multi. Avec de telles (in)compétences, les trois zinzins ne risquent pas de piller grand-chose, sauf peut-être votre portefeuille !


Les plus
  • Humour potache
Les moins
  • Durée de vie
  • Puzzles sans intérêt
  • Niveaux mal construits
  • C'est bien moche
  • Peu maniable
  • Pas de multi
  • Ennuyeux et répétitif


Le Test

Un magicien, un voleur et un bourreau qui explorent un repère de pirates, le château du comte Dracula et les pyramides égyptiennes, voilà qui va rappeler bien des choses aux joueurs de Dungeon Party. Le hack & slash médiéval fantastique multijoueur, gratuit, déjanté et en ligne (ouf !) de Cyanide Studio débarque aujourd’hui sur DS, dans un format ni gratuit, ni multijoueur, ni en ligne, ni même franchement hack & slash.


Lorsqu’il ne chemine pas par monts et par vaux à la recherche de bricoles obscures, ni n’essaie de nouveaux sorts révolutionnaires, Gandalf le magicien passe ses journées à regarder la trilogie du Seigneur des Anneaux à la télé. Pendant ce temps, Luigi le voleur essaie de dévaliser les coffres les mieux fermés,  mais personne ne lui connaît aucun succès et sa dernière tentative l’a conduit droit dans les geôles des riches pirates. Quant à Butcho, le bourreau doux mais appliqué, il exécute les basses œuvres d’un seigneur peu respectueux du Code du travail : le comte Dracula. Sortant de sa léthargie, le premier va se mettre en tête de libérer les deux seconds et de coopérer avec eux pour trouver… l’amour, la richesse, le repos, ou autre chose !

Raideur et laideur

Très orienté réflexion, Dungeon Raiders vous invite à cheminer dans d’obscurs labyrinthes en compagnie de cette belle brochette de zinzins. Vous contrôlez un seul personnage en vue de dessus, mais pouvez, si vous avez retrouvé vos compagnons, switcher à tout moment. Chaque héros dispose de compétences propres, que vous devrez utiliser à bon escient pour résoudre les divers puzzles qui jalonnent les niveaux. Gandalf peut ainsi se créer un double en forme d’épouvantail, que vous placerez sur un interrupteur le temps de franchir la porte que celui-ci commandait. Le magicien est également capable de pousser des objets au-delà de précipices grâce à son souffle kinétique, voire de les manipuler à distance en usant de télékinésie. De leur côté, Luigi peut courir plus vite, se téléporter à la place d’un tonneau ou balancer un débouche-chiotte sur un levier ou un ennemi, et Butcho dispose de sorts offensifs pratiques pour venir à bout d’adversaires, certes faiblards et peu nombreux mais parfois enquiquinants. Exploitant au maximum les possibilités tactiles de la DS, Dungeon Raiders se joue essentiellement au stylet. Vous faites avancer le personnage principal en cliquant sur le sol, et les boutons de la DS ne servent qu’à changer de combattant (gâchettes) ou à décaler légèrement la caméra afin de voir ce qui vous attend au-delà du bord de l’écran (croix directionnelle pour les droitiers, boutons A à Y pour les gauchers). Une option bien utile tant la visibilité est exécrable, mais ces travellings se révèlent bien peu pratiques à utiliser. Pour balancer vos sortilèges, vous devez enclencher un mode spécifique puis composer à l’écran la figure qui correspond au pouvoir que vous souhaitez utiliser. Moyennement complexes, les glyphes ne sont néanmoins pas systématiquement reconnus, et il n’est pas rare de devoir s’y reprendre à deux ou trois fois pour être compris de la console. Les quelques situations qui nécessitent de souffler dans le micro ne sont guère mieux gérées, et la prise en main globale du produit souffre d’un flagrant manque de précision. Grossièrement réalisé, Dungeon Raiders est à la fois très vilain et très mal organisé. Le level design est épouvantable et les puzzles, qui consistent généralement à tirer un levier à un bout du niveau, puis à aller récupérer un tonneau à l’autre bout en utilisant les pouvoirs combinés du trio, ne sont ni passionnants ni gratifiants. L’humour potache qui imprègne le titre ne justifie nullement un tel supplice, pourtant fort bref, la durée de vie n’excédant pas les quatre heures de jeu. Allez hop, aux oubliettes !




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