Company of Heroes 2 : nos impressions sur le mode multi

Et Londres, au début du mois de décembre, est un cadre assez légitime pour présenter un jeu dont le froid est un acteur central… Par chance, le local où nous avons eu la chance de tester Company of Heroes 2 était chauffé et l’intelligence des généraux n’a pas été diminuée par la température extérieure de la capitale britannique. Le multi était donc au menu de cette nouvelle preview organisée par Relic Entertainment et THQ, avec deux maps jouables : Pripyat River et Rzhev Frontline Le but : nous prouver que la série sait aussi se rendre agréable à plusieurs. Le premier épisode ne s’était pas montré très efficace en la matière et il y avait une marge de progression certaine pour cette suite. Première nouveauté notable, les parties sont hébergées par Steam, ce qui simplifie grandement leur organisation, en local ou en ligne (même si la version à laquelle nous avons joué s’est parfois montrée assez capricieuse). Ceci étant dit, on attendait surtout de connaître l’impact des nouvelles features du jeu sur le multi. Graphiquement, l’Essence Engine 3.0 fait le boulot. Fièrement annoncé par Relic, le moteur maison ne vous fera peut-être pas tomber de votre chaise, mais s’avère être plutôt joli et sait rester fluide quand il le faut, ce qui est capital en ligne (même si on n’ose imaginer les configurations qui faisaient tourner le jeu). De là à dire qu’il y aurait un décalage technique entre le solo et le multi, il n’y a qu’un pas que l’on se gardera de franchir. C’est en tous cas largement suffisant pour signifier à l’écran le changement de saison amené par ce deuxième opus. En effet, le mode multi de CoH2 permettra de jouer des maps en plein hiver et d’autres au printemps. Certaines d’entre elles seront d’ailleurs déclinées dans les deux versions, le paysage changeant drastiquement au passage. L’hiver a d’ailleurs permis aux développeurs de Relic de revoir l’architecture des cartes et de redistribuer les points de ressources à capturer (points de victoire, carburant ou munitions). Certains plans d’eau gèlent, des passages s’ouvrent, d’autres se ferment avec la neige, bref, la ligne de front pourra être très variable. On notera au passage la bonne idée des développeurs d’inclure des skins et des uniformes différents pour les armées d’hiver ou de printemps.

Tank! Tank! Tank!

Mais le froid a également un impact sur le gameplay en lui-même, à des degrés différents suivant les features. Comme dans le solo, on pourra suivre les traces laissées par l’ennemi dans la neige. Utile sur les grandes cartes, mais assez accessoire sur les autres vu que les trajectoires de l’adversaire y sont assez évidentes. A contrario, la glace qui recouvre les étendues d’eau sera nettement plus importante pour votre progression, surtout si vous jouez l’armée allemande. En effet, celle-ci pourra craquer sous le poids des blindés et vos coûteux véhicules iront servir de terrain de jeu aux poissons. Enfin, en cas de blizzard, il vous faudra mettre vos troupes à l’abri ou les rapprocher d’un feu de camp pour ne pas voir vos soldats tomber comme des mouches. Il y a déjà de quoi faire pour établir des tactiques de fourbes… Mais il faudra également tirer parti des spécialités des différentes armées disponibles ; nous avons ainsi pu essayer tour à tour Allemands et Soviétiques, dans des matchs en 1vs1 et en 2vs2, ce dernier mode ayant notre préférence pour sa dimension stratégique supplémentaire. Les Teutons se veulent plus défensifs, ont accès a des unités spécialisées plus tôt dans la partie et bénéficient de l’apport de leurs Panzers (l’imposant Elefant dispose d’une force de frappe surpuissante). Les Russes compensent par la versatilité de leur infanterie : les conscrits ne coûtent pas vraiment moins chers mais peuvent venir renforcer n’importe quelle autre unité et les Ingénieurs peuvent récupérer les véhicules ennemis abandonnés. Il faut donc y réfléchir à deux fois avant de commencer une production de tanks coûteux, qui pourraient finir au fond d’un lac ou dans les mains des ennemis. Les généraux de chaque camp pourront également faire pencher la balance. Il faudra en choisir trois au début de la partie parmi les sept disponibles, puis faire son choix final parmi ce trio en cours de jeu pour accéder à des capacités spéciales déblocables au fur et à mesure, dont certaines d’entre elles sont passives. Le multi de Company of Heroes 2 ne veut donc pas faire de l’ombre au mode solo et ne révolutionne donc pas le genre. Mais il s’annonce comme un prolongement franchement agréable et surtout jamais bourrin, avec une mention spéciale pour le jeu en équipe.