

Traitement original du genre shoot'em up, Dream Trigger 3D surprend et déçoit avec les mêmes éléments. Bénéficiant d'un système bien pensé, mêlant détection d'ennemis et stratégie dans l'utilisation du tir, il pèche dans l'utilisation de ce concept. Etiré sans jamais être modifié, il devient rapidement redondant, d'autant plus que le comportement des ennemis et des boss est globalement similaire. L'impression de faire et refaire les mêmes niveaux est donc tenace, et ce malgré une variété visuelle appréciable qui passe aussi par un style graphique très réussi. Le Big Bang Mini de la 3DS semblait proche, mais le déclic n'a jamais résonné.
- Un univers graphique réussi
- Un principe original
- Thèmes musicaux entraînants
- Utilisation correcte de la 3D
- Beaucoup de niveaux différents
- Un concept qui s'essouffle
- Trop facile quand le coup est pris
- Ennemis et boss prévisibles
- Aucun changement dans le gameplay
- Prix trop élevé
En pleine crise d'identité, la Nintendo 3DS manque encore de titres à fort caractère, amenant de nouvelles manières d'appréhender un genre, voire tirant simplement parti des capacités ludiques de la console. Entre des remakes opportunistes et des adaptations qui le sont un peu moins surgit donc Dream Trigger 3D, un shoot arty et flashy qui semble à première vue pouvoir renouveler l'expérience Big Bang Mini dans une sorte de projection techno. Le verbe sembler était de circonstance. Précisions dans notre test de Dream Trigger 3D.
Chrono Trigger
sa bande-son.
Le problème principal de Dream Trigger 3D est d'étendre au maximum un concept qui ne tient pas la distance dans sa version de base."
Le problème principal de Dream Trigger 3D est d'étendre au maximum un concept qui ne tient pas la distance dans sa version de base. Sans jamais varier, le système se décline sur chacun des très nombreux stages du jeu et propose donc au joueur la même expérience, simplement auréolée d'un rendu visuel différent. Une stagnation qui touche également les ennemis dont les patterns ne sont pas nombreux et qui ont tendance à évoluer dans un même niveau de manière identique. Évidemment, leur nombre augmente au fil des parties et ils deviennent plus rapides, mais ils ne surprennent jamais le joueur. Il en est de même pour les boss, qui eux poussent le vice jusqu'à fonctionner sur un schéma unique, retirant tout challenge des affrontements pourtant censés par définition être les points d'orgue de la progression. Le jeu en devient même paradoxal, troquant son côté quelque peu inaccessible des premières minutes pour une grande facilité et ce avec une même base, le système de sonar. Une fois bien assimilé, ce concept permet de voir venir assez tranquillement les vagues d'ennemis, surtout mis en relation avec la fameuse tendance des adversaires à agir selon des schémas vite identifiables. L'intérêt disparaît au fil des heures devant le duo redondance/absence de réel challenge et ne trouve pas vraiment asile dans les classiques modes Jeu Libre et Chrono. Seul le mode multi parvient à renouveler un tantinet l'expérience avec une focalisation sur l'ajout de handicap à l'autre joueur plutôt que sur de banales attaques directes. Un petit hoquet final pour un titre qui a bien du mal à reprendre son souffle, voire simplement à le conserver.



