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Séduisant par sa thématique dragonesque, jouable gratuitement, et relativement complet puisqu'il offre même de l'housing avancé, Dragon's Prophet est un MMORPG qui ne démérite pas. Cependant, il faut bien avouer qu'il manque encore de carrure pour pouvoir affronter les stars du genre. La faute à une finition imparfaite, un moteur graphique daté, des quêtes manquant d'originalité et un nombre réduit de races et classes. On remarquera tout de même que certains de ces points sont susceptibles d'être améliorés au fil du temps, ce qui laisse plutôt optimiste pour la suite. Alors, essayer Dragon's Prophet est-ce l'adopter ? Pas forcément, mais au moins cela ne coûte rien de tenter l'aventure !
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Dragon's Prophet
- Dragons omniprésents
- Combats dynamiques
- Contenu déjà conséquent
- Housing "double"
- Quêtes basiques
- Graphismes datés
- Seulement une race et quatre classes
- Encore des bugs
Si ce MMORPG était signé Blizzard, ou un autre grand éditeur, on aurait droit à une somptueuse cinématique d'introduction ainsi qu'à un background riche et fouillé. Mais en l'occurrence, le studio taïwanais Runewaker ne semble pas avoir les moyens suffisants pour cela. La scène d'ouverture, assez disgracieuse et mal mise en scène, est ainsi réalisée avec le moteur du jeu. Le premier contact avec Dragon's Prophet est donc assez décevant, d'autant plus que nous avons eu droit à plusieurs retours Windows impromptus avant même d'atteindre la phase de création de personnage. Sur ce point, la déception est également de mise quand on se rend compte qu'on ne peut incarner qu'une seule race (humaine, qui plus est) et ne choisir qu'entre 4 classes (gardien, éclaireur, oracle, sorcier). Mais quand vient le moment de personnaliser l'apparence de notre héros, Dragon's Prophet commence à remonter dans notre estime. Les options sont extrêmement nombreuses, et permettent de façonner précisément des personnages très différents les uns des autres. Si, en dépit d'un moteur graphique clairement daté, autant de soin a été apporté à une fonctionnalité uniquement cosmétique, on est en droit de conserver quelques espoirs pour la suite. Notamment en ce qui concerne les dragons, qui donnent leur nom au jeu et constituent son argument de vente majeur. Et nous allons voir que sur ce point précis, le jeu de Runewaker tient toutes ses promesses. Tout d'abord, alors que la plupart des jeux mettant en scène des dragons se contentent de nous en faire affronter un ou deux de temps à autre, ici ils pullulent littéralement et tiennent aussi bien le rôle d'alliés que d'ennemis. D'ailleurs, soyez d'emblée rassurés : les dragons peuvent bel et bien servir de montures ! A vrai dire, le jeu nous demande même de dompter un dragon dans les toutes premières quêtes. Concrètement, il suffit de grimper sur le dos de la bête choisie et de sortir vainqueur d'un véritable rodéo, via un mini-jeu consistant à garder un curseur récalcitrant dans une zone précise à l'aide des touches fléchées.
Dragon Age
Véritables bêtes à tout faire, les dragons peuvent aussi bien nous accompagner dans les combats qu'être envoyés à la recherche de ressources utiles pour l'artisanat. L'univers du jeu regroupe plusieurs centaines d'espèces de dragons, et chacun d'entre eux possède différentes caractéristiques et compétences. On n'hésitera donc pas à en collectionner un maximum, à les faire régulièrement progresser, et à dégainer le bon en fonction des situations rencontrées. Si tout l'aspect dragonesque du jeu est franchement louable, les combats ne sont pas en reste puisqu'ils s'affranchissent des canons statiques du genre et osent le dynamisme à la manière d'un TERA. On ne clique pas sur les ennemis, mais on les vise directement à la souris. Ensuite, le clic gauche et le clic droit permettent de lancer nos deux sorts de prédilection, des combos étant disponibles pour enrichir l'action. Le double-saut ainsi que différentes esquives répondent également à l'appel, assurant ainsi le spectacle. Malgré son aspect free-to-play, Dragon's Prophet a donc clairement su soigner certains aspects du gameplay. Et le contenu est plutôt conséquent pour un titre du genre qui, de plus, ne manquera pas de s'étoffer au fil des semaines. Il y a déjà de quoi satisfaire les amateurs de PvE comme de PvP, et tous peuvent profiter d'un système de housing plutôt complet. Carrément absent de certains titres majeurs, plus ou moins bien bricolé dans d'autres, le système d'habitations est souvent le parent pauvre des MMORPG. Celui de Dragon's Prophet, au contraire, joue sur deux tableaux.
...au final Dragon's Prophet souffle en permanence le chaud et le froid. La faute en revient à deux défauts majeurs : des graphismes un peu trop pauvres pour un jeu de 2013 et, surtout des quêtes extrêmement basiques."
Tout d'abord, il est possible d'acheter une habitation instanciée, que l'on peut ensuite meubler à sa guise et pour laquelle il faut payer un loyer quotidien. Mais le jeu ne se contente pas de cette solution de facilité, car il est également possible de se procurer un véritable terrain dans les îles célestes. Ces dernières n'étant pas instanciées, la place est limitée et le coût est sensiblement plus élevé que pour une habitation standard mais, au moins, votre demeure devient alors visible par tous les joueurs qui passent dans le coin. Si le premier contact avec le jeu est plutôt décevant, et si de véritables atouts finissent par se faire jour sur le moyen terme, il faut bien avouer qu'au final Dragon's Prophet souffle en permanence le chaud et le froid. La faute en revient à deux défauts majeurs : des graphismes un peu trop pauvres pour un jeu de 2013 et, surtout des quêtes extrêmement basiques. La plupart d'entre elles se contentent de nous envoyer massacrer telles personnes ou telles créatures, ou encore de nous faire carrément jouer au facteur. Un peu plus d'originalité et d'audace aurait évité que l'action paraisse trop rapidement répétitive. Heureusement que les dragons sont là pour relever le niveau général de l'aventure !