Test également disponible sur : DS

Test Dragon Quest Monsters Joker

Test Dragon Quest Monsters Joker
La Note
note Dragon Quest Monsters Joker 14 20

Si la chasse aux monstres et aux créatures diverses vous a toujours attiré mais que le design des Pokémons provoque chez vous un ulcère, Dragon Quest Monsters Joker est clairement ce que l’on pourrait appeler une alternative de choix. Avec son esthétique léchée, le titre de Square Enix a de quoi rameuter les foules, d’autant que le titre se veut particulièrement riche, accessible et bien calibré. Cela dit, soyez prêt à affronter du levelling bien gras, en ayant en tête qu’aucune contrepartie narrative ne vous saura donnée.


Les plus
  • Accessible
  • Riche et efficace pour qui aime le genre
  • Un bestiaire plein de classe
  • Un joli cel-shading pour de la DS
Les moins
  • … bien que manquant de finesse
  • Scénario un peu bateau
  • Interface brouillonne
  • Petits temps de latence dans la navigation des menus
  • Refuse d'enregistrer certains noms
  • Pourquoi Gluant ?


Le Test

Bien connu des amateurs d’import, la série Dragon Quest Monsters profite de l’écho provoqué par L’Odyssée du Roi Maudit il y a quelques années, ainsi que de l’incroyable succès de la Nintendo DS pour s’assurer un minimum de vente en Europe. Mais ne vous y trompez pas, Dragon Quest Monsters Joker ne vous fera pas vivre une fabuleuse épopée, non. Ici, il s’agit ni plus ni moins que de devenir le plus grand dresseur de bêbêtes au monde. Point.


Forcément, avec un concept efficacement calqué sur Pokémon, il ne faut pas attendre de cet opus la moindre envolée scénaristique, un improbable coup de théâtre ou ne serait-ce qu’une histoire digne de ce nom. Comme l’exige la tradition, c’est après avoir baptisé un Sanseverino aux pourtours toriyamiesques que l’on part à l’aventure. Une aventure qui semblait d’ailleurs bien compromise puisque c’est dans les geôles du paternel qu’elle débute. En parfait petit effronté (il n’a pas voulu prendre le nom de “Hung”, en plus !), notre jeune héros a tenté de fuir son quotidien de fils du directeur de la CELLULE (une organisation mystérieuse), pour tenter sa chance au prochain Championnat des Dresseurs. Mais après avoir essuyé un premier refus qui l’amena au cachot, notre rebelle à la chevelure argenté se voit finalement accorder un bon de sortie par son bon papa, qui lui demande d’infiltrer la compétition afin de récolter des informations. Sur quoi, on ne le sait pas vraiment. Toujours est-il qu’il s’agit d’un excellent prétexte pour aller dompter du bestiau.

Le chasseur chassant chasser…

Dragon Quest Monsters Joker est donc la réponse de Square Enix à Nintendo et ses Pokémons ; autant dire que le concept s’adresse clairement à un public amateur, et que l’absence de scénario convaincant ne doit pas être considérée comme un frein. Sinon, passez votre chemin. Dragon Quest Monsters Joker fait partie de ses titres nous obligeant à engloutir des tonnes de combats sans attendre en retour une contrepartie narrative ou émotionnelle. En fait, elle fera plus dans l’affectif, avec une équipe que l’on s’attache à faire progresser, avec toujours des stats à faire augmenter,  toujours plus de points de compétence à redistribuer pour débloquer de nouvelles facultés. Du bon gros levelling, en somme. Une étape incontournable, puisque sans bêbêtes puissantes, impossible de mettre la main sur les créatures du niveau supérieur, et donc d’avancer dans l’aventure. Si Dragon Quest Monsters Joker sait jouer avec l’alternance jour/nuit pour faire varier le bestiaire à recruter en combat, une bonne partie est soumise à un rituel placé loin de toute violence. Il s’agira en effet de faire fusionner ses monstres, pour donner naissance à une créature évidemment plus puissante, mais qui occasionnera quelques pincements au cœur des plus sensibles. En effet, la synthèse de deux monstres demande un double sacrifice de créatures ayant atteint au moins le niveau 10, ce qui est parfois suffisant pour s’attacher à ces braves compagnons que l’on a baptisé avec soin et amour.

Mais avant d’en arriver là, il faudra bien évidemment recruter de la petite frappe, ce qui se fait par le biais des combats, qui ne sont d’ailleurs pas aléatoires. Dans ces affrontements en 3 contre 3, l’I.A. nous impose une stratégie prédéfinie et modulable, bien que le héros puisse se servir d’un item avant chaque tour, ou que le joueur soit susceptible de reprendre les rennes afin d’optimiser les forces en présence. Ce qui se fera d’ailleurs le plus naturellement du monde, et pas seulement pour les habitués de la série Dragon Quest. Le titre verse dans le basique tour par tour, sans s’encombrer d’aucune autre fioriture, ce qui constitue un véritable gage d’accessibilité. Au rayon de ces mécaniques pensées pour tous, signalons par exemple qu’il n’est pas possible de faire appel aux monstres stockés en réserve en pleine rencontre, ce qui diminue de facto les possibilités stratégiques. De la même manière, le recrutement se fait simplement en validant une option en début de tour, ce qui amènera votre petite troupe à frapper tour à tour l’ennemi visé dans le but de l’impressionner. Une jauge se remplit alors, et en fonction du pourcentage de “dégâts mentaux” enregistrés, la victime décidera si oui ou non vous êtes aptes à devenir son maître. Simplissime. Mais si le principe de pourcentage offre théoriquement toujours une chance de s’accaparer du monstre, lancer un recrutement ne doit pas toujours se faire à la légère ; en cas d’échec, les ennemis, parfois vexés, pourront bénéficier d’un petit bonus offensif dans leurs stats, ce qui n’a rien de salvateur, vous en conviendrez.

Alain Deloin

Bref, Square Enix ne badine pas avec une telle licence, le tout est parfait huilé et, qui plus est, servi par une très belle réalisation tout en cel-shading. Le titre impressionne clairement pour de la DS, même si les plus pointilleux pointeront du doigt quelques approximations aperçues ici et là. Si Dragon Quest Monsters Joker se montre franchement convaincant en ce qui concerne le bestiaire, on ne peut pas en dire autant des différents modèles humains, pas bien nombreux. Les développeurs ne se sont même pas attachés à faire varier les textures et autres coloris – dont la palette nous a d’ailleurs semblée inadéquate – afin de nous donner l’illusion. Dommage. On chipote un peu, même si l’on apprécie franchement la performance, avec notamment cet univers en full 3D autorisant les rotations les plus extravagantes. Un véritable petit luxe qu’il faut apprendre à apprécier, puisque le jeu des gâchettes aidera énormément dans la prise en main approximative des phases d’explorations. Absence de stick analogique oblige, les changements de direction sont un peu brutes, ce qui nous pousse bien vite à jongler avec les touches L et R afin de fluidifier les déplacements. Certes, on cherche la petite bête, mais la prise en main et l’ergonomie ne sont pas vraiment des modèles du genre. Les menus sont franchement confus et mal pensés, tandis que la navigation se voit plombée par des temps de réaction pas toujours instantanés.



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Hung Nguyen

le mercredi 2 avril 2008, 14:00




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