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En choisissant de réutiliser le même système de combat que celui des épisodes Tenkaichi sur PS2 (qui furent à l’époque une véritable révolution, on le rappelle), Spike fait donc de Dragon Ball Z : Tenkaichi Tag Team l’un des opus les plus nerveux qui soit sur PSP. Les habitués et donc fans de la série navigueront en terrain connu et l’effet de surprise sera néant, c’est sûr, mais il faut bien avouer que les combats ont toujours cette gouache unique qui fait de ce titre une valeur sûre pour tous ceux qui cherchent un jeu de baston de qualité. En revanche, le Tag Team est davantage un simple argument marketing pour attirer le chaland qu’une véritable trouvaille de gameplay, soyez donc prévenus.
- Graphiquement à la hauteur
- Des combats toujours aussi grandioses
- Un casting de 48 personnages !
- Mode Voie du Dragon long et complet
- Le Tag Team n'apporte rien
- Voix anglaises obligatoires et insupportables
- L'effet de surprise en moins
Si certains aiment se démarquer en jouant les blasés, il est de bon ton de préciser que la série Dragon Ball Z n’a jamais été vraiment prolifique sur PSP. Deux épisodes Shin Budokai tout à fait honorables et un Dragon Ball Evolution qu’on préfère oublier, la console portable de Sony n’a jamais été le support de prédilection de l’ami Goku. Ce dernier est pourtant de retour en 2010 grâce à la motivation de Spike, le studio à l’origine des meilleurs opus DBZ sur consoles de salon. Alors, gage de qualité ou coup d’épée dans la flotte ?
La simple évocation du studio Spike suffit pour mettre en émoi les fans de Dragonball côté jeux vidéo. Il faut dire que la trilogie Tenkaichi aura marqué les esprits à l’époque de la PlayStation 2, car jamais un studio n’aura autant réussi à insuffler la puissance du dessin animé dans un jeu vidéo. Pas étonnant alors qu’on soit ravi de retrouver les mêmes créateurs aux commandes du nouveau volet sur PSP. Baptisé Dragon Ball Z : Tenkaichi Tag Team, le titre ne se contente pas de suivre la voie menée par ses grands frères et propose donc quelque chose de neuf. Cette nouveauté, il est écrit en gros et en gras dans le titre du jeu : le Tag Team. Plutôt à la mode dans les jeux de baston, cette option permet de faire appel à un second personnage pour aider le héros principal à s’en sortir lors de situations délicates. C’est ce qu’on appelle des sidekicks (ou strikers, c’est selon) dans le jargon. Dans DBZ : Tenkaichi Tag Team, Spike en a fait son point névralgique, à tel point que la plupart des affrontements se font équipe. Deux contre deux dans le meilleur des cas, deux contre un dans les moments les plus difficiles. A l’écran, cela se traduit par un capharnaüm visuel que Marc Dorcel n’aurait pas renié lors de ses gang-bangs les plus prestigieux. On exagère mais il est vrai qu’à première vue, l’action devient semble illisible. Heureusement, pour ne pas s’emmêler les pinceaux, les concepteurs ont eu la bonne idée de mettre en place un système de lock, qui permet donc de cibler un seul adversaire à la fois. Ce dernier est alors pointé en permanence, ce qui permet de le suivre continuellement dans ses mouvements, sans prendre le risque d’être attiré par le deuxième ennemi qui se balade quelques mètres plus haut. Cependant, le joueur reste libre de ses mouvements et donc de la cible choisie. En appuyant sur le bouton R, on peut permuter d’adversaire à tout moment, ce qui permet par moments de ruer un ennemi de coups à deux quand l’opportunité se présente. Mais ce qu’il est possible de faire en tant que joueur humain, l’ordinateur peut également le répéter. Il ne sera donc pas rare de se prendre quelques mandales par le second partenaire adverse, alors qu’on rechargeait son ki tranquillement dans son coin. Si dans l’absolu, l’idée d’intégrer des combats en équipe est plutôt amusante sur le papier, une fois la PSP en mains, on ne peut pas dire que cela chamboule véritablement la donne et encore moins le gameplay. Cela ne signifie en rien que le jeu est désavantagé par ce système, loin de là, mais il s’agit plus d’un gimmick que d’une véritable trouvaille inédite.
En équipe
Quoiqu’il en soit, DBZ : Tenkaichi Tag Team possède d’autres qualités, à commencer par son game system, toujours aussi nerveux et qui offre des possibilités d’action vraiment variées et nombreuses. Spike ne s’est pas vraiment posé de questions et à tout bonnement repris le même système de combat que l’on retrouvait dans la trilogie Tenkaichi sur PS2 et plus récemment la licence Raging Blast, dont le deuxième épisode se fait attendre. La caméra placée derrière le personnage offre toujours ce champ de vision immense, et permet aux héros de tourner autour d’un même axe, de s’en éloigner ou de l’inverse de s’en rapprocher pour des affrontements au corps à corps toujours aussi pêchus. Ceux qui ont suivis la franchise Tenkaichi ne seront pas dépaysés, les coups et autres attaques s’exécutant de la même manière ; les novices en revanche devront faire preuve de patience pour maîtriser toutes les subtilités du jeu. Un mode "Entraînement" est d’ailleurs disponible dans les options, ce qui évitera les râleurs de première classe d’abandonner à la première défaite.
Quoiqu’il en soit, Dragon Ball Z : Tenkaichi Tag Team possède d’autres qualités, à commencer par son game system, toujours aussi nerveux et qui offre des possibilités d’action vraiment variées et nombreuses."
Si l’intérêt premier réside dans les rixes à faire contre l’ordinateur ou face à un adversaire humain via le réseau local, un mode solo permet également de passer du bon temps. A l’instar de tous les précédents jeux estampillés DBZ, il est possible de revivre l’intégralité de l’histoire DBZ à travers le mode "Voie du Dragon". Même les joueurs les plus blasés par l’histoire vue et revue du manga devront s’y frotter pour espérer débloquer l’ensemble des personnages. A l’instar des épisodes consoles de salon, l’objectif sera d’enchaîner les combats, tout en suivant l’histoire originelle de l’œuvre de Toriyama. On se déplace alors sur une carte avec des personnages miniaturisés en SD et l’on part à la recherche, non pas des boules de cristal, mais des ennemis à vaincre pour progresser dans l’aventure. De l’arrivée de Radditz sur Terre jusqu’au combat face à Buu, tous les protagonistes sont là, ou presque, puisqu’on comptabilise pas moins de 48 personnages dans le roster. Un chiffre plutôt généreux, d’autant que certains d’entre eux tels que les Super Sayajins, Cell et d’autres sont disponibles sous plusieurs formes, en fonction de leur transformation. Dragon Ball Z : Tenkaichi Tag Team offre donc une durée de vie plutôt confortable, bien que les habitués seront certainement saoulés de devoir se retaper le même scénario pour avoir le casting complet et donc s’amuser paisiblement en mode "Versus". Pour le reste, on navigue donc en terrain connu et le titre se montre aussi nerveux et efficace que ses grands frères sur PS2 sur le plan des combats. Le contrat est donc remplit haut la main et c’est là l’essentiel.