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Vivre les aventures des héros de Dragon Ball Z comme si on y était, le principe avait tout pour plaire et aurait pu révolutionner la série de jeux de baston de Bandai Namco Games. Malheureusement, avec Dragon Ball Z Kinect, les joueurs ne vivront pas une expérience inoubliable. Et si le titre possède évidemment quelques points positifs capables de satisfaire certains fans de l'animé, à l'image d'un roster complet et de centaines d'attaques rendues par de jolies animations, en pratique, une reconnaissance des mouvements perfectibles, des modes de jeux et des affrontements plats, auront au final raison de la passion inconditionnelle des joueurs pour la série.
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Dragon Ball Z Kinect
- Une cinquantaine de persos jouables
- Les attaques emblématiques de la série
- Reconnaissance des mouvements perfectible
- Mise en scène inexistante (Mode Histoire)
- Pas de multijoueur
- On en fait vite le tour..
C'est d'abord devant le Club Dorothée que des millions d'enfants ont pu découvrir Dragon Ball Z, passant ensuite de longues heures devant leur miroir à contracter leurs muscles dans l'espoir de devenir aussi blonds que leurs idoles. Puis le jeu vidéo s'est emparé de l'univers créé par Akira Toriyama, les joueurs touchant ce rêve du bout des doigts avec leur manette. Avec Dragon Ball Z Kinect, Bandai Namco Games franchit un cap, nous transportant directement dans le kimono de nos héros préférés, en ligne de mire, le plaisir de reproduire les mouvements emblématiques de la série. En pratique pourtant, c'est une tout autre histoire.
Ki-nect
Concrètement, les combats se divisent en deux phases distinctes : d'un côté tout ce qui concerne les attaques directes (coup de poing, coup de pied, lancer de boules d'énergies), et de l'autre, les séquences de combos interactives, proches de QTE, dans lesquels il s'agit de reproduire des mouvements affichés à l'écran le plus rapidement possible, soit pour décocher une attaque finale dévastatrice, soit pour contrer un enchaînement adverse et donnant lieu à des scènes visuellement explosives. Mais si les mouvements élémentaires, principalement ceux réalisés avec le haut du corps, sont reconnus facilement par le périphérique de Microsoft, dès que l'on passe sous la ceinture, la reconnaissance est bien plus approximative. Il est alors nécessaire de s'y prendre à plusieurs reprises pour asséner certains coups de pied, ce qui s'avère problématique lors des séquences de QTE demandant de placer certains de ces mouvements pour notamment contre-attaquer (si l'ennemi daigne bien sûr vous attaquer). La difficulté est en effet loin d'être insurmontable, et à moins de jouer les yeux fermés, il est difficile de ne pas arriver à lire dans les attaques ennemies qui vous regarderont parfois d'un air béat. On passe ainsi notre temps à charger notre Ki et à esquiver quelques vagues d'énergies sporadiques grâce à des déplacements latéraux pour le moins réducteurs, à effectuer en se penchant d'avant en arrière ou de gauche à droite. Les plus minutieux pourront toujours faire grimper leur ratio de dégâts par le biais de combos sympathiques, et envoyer des attaques plus puissantes par la suite. Mais au final, on fait vite le tour du gameplay en deux ou trois parties, attendant ladite révolution sans que celle-ci ne montre le bout de son nez.
Si les affrontements avaient le luxe de s'étendre sur des dizaines d'épisodes dans le dessin animé, Bandai Namco Games nous offre des combats d'une platitude exemplaire. Expédié en une dizaine de minutes, top chrono, chaque duel profite d'une mise en scène parsemée d'ellipses temporelles, qui ne prend pas même le soin de conclure les combats."
Après s'être familiarisé avec les menus archaïques du titre, qui, on ne sait pas pourquoi, nécessites l'utilisation de nos deux mains pour un résultat encore moins intuitif, il nous est alors possible de constater que côté mode de jeu, Dragon Ball Z Kinect se contente du minimum. Le mode Histoire nous permet ainsi de revivre, de façon expéditif, les grands combats de quatre sagas de la série (Saga Saiyan, Freezer, Cyborg, et Cell). Le mode Score permet quand à lui de revivre ces moments clés de façon plus libre dans la peau d'un des 50 personnages disponibles (la plupart à débloquer à l'aide du système de QR code anecdotique) afin d'amasser le plus de points possible que l'on peut partager en ligne. Et c'est tout ! Pas de multijoueur, ni même de combats en local dans un jeu de baston, la crise est sur tous les plans... Si les affrontements avaient le luxe de s'étendre sur des dizaines d'épisodes dans le dessin animé, Bandai Namco Games nous offre des combats d'une platitude exemplaire. Expédié en une dizaine de minutes, top chrono, chaque duel profite d'une mise en scène parsemée d'ellipses temporelles, qui ne prend pas même le soin de conclure les combats. Les jeunes fans y trouveront certainement un peu de satisfaction. Quant aux autres joueurs, ils auront du mal à reconnaître le dessin animé de leur enfance tant la narration est inexistante. Visuellement, on retrouve le moteur graphique en cell-shading de la série qui se prête certes volontiers à l'univers de Toriyama mais devient de plus en plus un peu désuet. En bref, Dragon Ball Z Kinect aura des difficultés à se hisser au panthéon des adaptations de l'animé.