Test également disponible sur : 3DS

Test Dragon Ball Z Extreme Butoden : le DBZ dont on a toujours rêvé ?

Test Dragon Ball Z Extreme Butoden sur 3DS
La Note
note Dragon Ball Z : Extreme Butoden 14 20

Sur le papier, tout semblait sourire à Dragon Ball Z : Extreme Butoden. Des graphismes en 2D soignés, un roster imposant, des modes de jeu aussi nombreux que variés, un système de Z-Assists qui devait approfondir le système de combat, et surtout la promesse du savoir-faire d’Arc System Works, réputé pour la qualité et l’intransigeance de ses jeux de baston. Mais les enjeux étaient visiblement trop importants puisque le studio japonais n’a pas eu les épaules suffisamment solides pour supporter la pression exercée par les fans et le respect de la licence Butoden. Il en résulte alors un jeu aux graphismes certes réussis mais dont le gameplay peine à convaincre, la faute à une rigidité dans les déplacements mais aussi à la pauvreté des combos, répétitifs au possible. Pire, le peu de personnages jouables dans le roster est en plus handicapé par le fait qu’aucun d’entre eux n’arrive à se distinguer, et pas seulement quand l’écran est immergé par les Z-Assists qui plombent alors la fluidité du jeu. Et puis quelle manque de clairvoyance en ne proposant pas de mode online, car c’eût été notre échappatoire quand on sait à quel point les différents modes de jeu manquent terriblement de panache pour retenir notre attention. Dragon Ball Z : Extreme Butoden n’est pas non plus un mauvais jeu, mais son potentiel a été gâché par de mauvaises décisions. Allez, on lève tous les bras vers le ciel pour lui donner toute notre énergie afin que Goku nous fasse un Genkidama parfait pour une éventuelle suite.


Les plus
  • Une réalisation vraiment soignée
  • Très facile de prise en main
  • Ca pète dans tous les sens
  • Autant de persos strikers, ça fait rêver !
  • Les voix digit’ comme au bon vieux temps
  • DBZ 2 Super Nintendo en cadeau bonus
Les moins
  • Gameplay qui manque vraiment de profondeur
  • Les Z-Assists qui font ramer le jeu
  • Un roster pauvre et bardé de doublons
  • Modes de jeu ennuyants
  • Pas de jeu en ligne !
  • Difficulté abusée pour obtenir les notes Z
  • Aucune musique DBZ officielle
  • Vidéo d’intro ratée


Le Test

Dragonball Z, c’est une machine à cash sans précédent ! Même si Akira Toriyama a posé ses crayons HB et 2B il y a de cela maintenant 20 ans, la série n’a jamais été aussi populaire. Il faut dire qu’entre les jeux vidéo (qui n’ont jamais cessé depuis), la version Kai, les films, les OAV et le lancement il y a quelques mois du – catastrophique – Dragonball Super, difficile d’échapper à cette vague déferlante. C’est d’autant plus vrai pour les trentenaires (et plus) qui ont eu la chance de grandir avec les épisodes Butôden sur Super Nintendo. Conscient que la nostalgie fonctionne toujours aussi bien chez ces grands enfants, Bandai Namco Entertainment a demandé au studio Arc System Works de travailler sur Extreme Butoden sur 3DS, en ayant à l’esprit tous les codes qui ont fait le succès de la série d’antan. Mais le savoir-faire des créateurs de Guilty Gear suffira-t-elle pour raviver les passions. Pas forcément…


Dragon Ball Z : Extreme ButodenC’était comme si c’était hier. Lorsqu’en février dernier, Famitsu a dévoilé les toutes premières images de Dragon Ball Z : Extreme Butoden dans ses pages, l’ultime fanboy de Goku qui sommeille en nous s’est tout de suite émoustillé à l’idée qu’un jeu de baston 2D allait refaire surface. Il faut dire que le Hyper Dragon Ball Z créé bénévolement par d’autres fans avait déjà fait son travail de sape, et il était temps qu’un DBZ en mode 2D Versus Fighting classique revienne officiellement sur nos écrans. Dès lors, les promesses étaient grandes : une centaine de personnages annoncés, des graphismes 2D alléchants, des modes de jeu en pagaille et le fait qu’Arc System Works était aux commandes (pour leur savoir-faire en la matière et le fait qu’ils avaient déjà accouché de deux épisodes de Supersonic Warriors) ne pouvait que présager du meilleur pour cette production inattendue. Mais il ne faut jamais vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, ni mettre la charrue avant les bœufs et encore moins tracer des plans sur la comète, on n’est jamais à l’abri d’un accident industriel. Attention, loin de nous l’idée de vous annoncer que Dragon Ball Z : Extreme Butoden est une purge, mais le résultat obtenu n’est pas malheureusement pas au niveau de l’attente suscitée. Et de la part des mecs qui ont sorti Guilty Gear et Blazblue, on pourrait presque parler de scandale. Explications.
 

WE ARE FIGHTING DREAMERS


Dragon Ball Z : Extreme ButodenPourtant, tout semblait partir d’un bon pied avec des graphismes vraiment séduisants qui mélangent habilement sprites en 2D dessinés à la main et décors en 3D réalisés certainement avec un moteur-maison. Si d’habitude ce genre d’associations est plutôt risqué, Arc System Works a su homogénéiser le tout pour que le résultat soit, comme on le disait dans l’ancien temps, de bon aloi. Alors certes, les environnements manquent singulièrement d’animation et de vie, mais ils restent en osmose parfaite avec ce qu’on trouve habituellement dans un jeu estampillé DBZ. Entre les zones rocheuses, les plaines verdâtres, le Championnat du Monde, l’île reculée, la ville et le plateau de Cell, on reste parfaitement dans l’esprit du manga. Les langues de pute, euh pardon, les réfractaires à la 2D trouveront toujours à redire contre la définition des sprites, en SD il va s’en dire, et se délecteront de pointer du doigt la pixellisation à outrance lorsque l’action se met à zoomer soudainement lors de certaines attaques, mais il faut garder à l’esprit que le jeu tourne sur un écran de 3DS pour qui la HD est une terre tout simplement inconnue. A ces boloss, on a envie de leur rappeler que la 2D vieillira toujours bien mieux que les polygones. CQFD.
 

En fait, c’est dans le gameplay que Dragon Ball Z : Extreme Butoden déçoit et divisera les fans à coup sûr.


Dragon Ball Z : Extreme ButodenEn fait, c’est dans le gameplay que Dragon Ball Z : Extreme Butoden déçoit et divisera les fans à coup sûr. Alors qu’on s’attendait à un game system élaboré et proche de ce qu’Arc System Works a l’habitude de nous offrir en termes de versus fighting, on se retrouve avec un système de combat d’une simplicité déconcertante. Oubliez les quarts et les demi-cercles à exécuter pour balancer vos attaques, comme à l’époque des Super Butoden des années 90, ici, vous allez marteler les mêmes boutons comme dans un Naruto Ninja Storm, les subtilités de gameplay en moins. Coup faible, coup fort, jet de projectile et concentration de Ki seront les – seuls – réflexes à adopter, en attendant de voir sa jauge de vie diminuer d’au moins de moitié pour être autorisé à balancer l’ultime attaque pour laquelle on a claqué nos 50€. C’est d’ailleurs la seule vraie bonne idée du jeu qui a su limiter l’utilisation des Genkidama, Final Flash et autres Makankosappo pour éviter que les joueurs un peu lourdauds n’abusent de ces pouvoirs à l’envi. Bien sûr, Extreme Butoden fait le taff quand il s’agit d’en mettre pleinla gueule, avec des effets visuels qui, accompagnés des voix digit’ jap’ vous rappellera ses après-midi passées à bloquer sur la Super Nintendo. Par contre, impossible de passer sous silence la lourdeur et la rigidité qui caractérisent le gameplay, avec cette sensation de lourdeur permanente qui plombe pas mal la fluidité du jeu. Vous l’aurez donc compris, Dragon Ball Z : Extreme Butoden n’est pas vraiment au rendez-vous côté gameplay, car on aurait aimé un peu plus de complexité dans le système de combat, ce qui l’aurait rendu intéressant.

UN JEU D’ASSISTÉS

Dragon Ball Z : Extreme ButodenQue les âmes échauffées se rassurent, on est loin d’être teubé et on comprend parfaitement que la licence DBZ se doit de toucher un large public et qu’il faille simplifier les choses pour plaire au plus grand nombre, mais le titre ne propose aucune marge de progression possible. Les combos et autres enchaînements se résument en effet aux mêmes manœuvres qu’on répète inlassablement, sans aucune distinction d’un personnage à un autre. En effet, que vous ayez Goku, Nappa, Krilin, Freezer ou bien encore Baddack, ça sera toujours la même tambouille, aussi bien dans le ressenti qu’au niveau de la jouabilité. L’autre point qui risque de susciter la frustration, c’est l’utilisation des personnages de soutien, les fameux Z-Assists, mis en avant par les développeurs et qui a permis cette petite pirouette commerciale d’annoncer plus de 100 personnages dans le roster. Oui, c’est vrai, en comptabilisant ces strikers, le chiffre est conséquent, mais lorsqu’il s’agit d’évoquer le nombre réel de protagonistes jouables, ça fait nettement moins rêver. Une petite vingtaine au total, qui inclus en sus les différentes transformations de certains persos comme Goku (4 transformations quand même !), Gohan (petit comme grand) ou Vegeta (normal et Saiyajin), qui grillent ainsi la politesse à d’autres comme Tao Pai Pai, Oolong, Paikuhan ou bien encore Shenron qui auraient mérité d’être jouables, même pour le fun. Le seum quoi.

Oui, c’est vrai, en comptabilisant ces strikers, le chiffre est conséquent, mais lorsqu’il s’agit d’évoquer le nombre réel de protagonistes jouables, ça fait nettement moins rêver.

 

Dragon Ball Z : Extreme ButodenPour ce qui est du rôle de ces Z-Assists, il varie en fonction du personnage choisi. Certains viendront vous prêter main forte en balançant une attaque, vous redonner un peu d’énergie, déstabiliser l’adversaire ou carrément servir de bouclier, mais le jeu supportant mal le nombre trop important de persos à l’écran, il faut s’attendre à du gros ramage dès lors qu’il y a plus de trois combattants. Rien de catastrophique ni de scandaleux, mais pour un jeu dont le cœur bat pour ces soutiens, il y a de quoi se demander s’il n’y a pas anguille sous roche. D’autant que Dragon Ball Z : Extreme Butoden tourne pas mal autour de ces strikers qu’il faudra les débloquer en remplissant les objectifs demandés dans le mode Aventure. Mais il va falloir se montrer patient avant de pouvoir tous les capturer car Arc System Works a fixé la barre assez haut, en imposant un S comme note d’appréciation à la fin de chaque match pour ne pas repartir les mains vides. Un niveau d’exigence que les développeurs auraient pu se fixer pour qu’on puisse profiter d’un jeu d’une fluidité sans faille.

 

DRAGONBALL, C'EST SUPER ?

 

Dragon Ball Z : Extreme ButodenAu-delà de ses considérations techniques, Dragon Ball Z : Extreme Butoden tente de se faire pardonner avec un nombre de modes de jeu assez imposant. A deux, ce sont les modes "Combat par équipe" et "Versus" qui monopoliseront vos soirées baston, tandis que le joueur solitaire naviguera entre les modes "Histoire Z", "Aventure" et "Championnat du Monde Extrême", chacun se débloquant au fur et à mesure de la progression. "Histoire Z" se découpe en plusieurs équipes et sagas, qui résument assez succinctement les aventures de Goku, de l’arrivée sur Terre de Raditz jusqu’au combat final face à Buu. Le problème, c’est qu’en 10 scénarii, on survole tellement le truc qu’on a l’impression de passer à côté de tellement de choses. D’un autre côté, l’histoire des Dragonball, on la connaît par cœur et on peut se réjouir de ne pas à se taper une énième fois toutes les étapes qui ont mené vers le tome 42. Ceux qui partagent ce même sentiment peuvent alors jeter leur dévolu sur le mode "Aventure", qui est en fait une histoire fictive, imaginée pour l’occasion, où Son Goku doit une dernière fois réunir toutes les boules de cristal pour éliminer une bonne fois pour toutes ses nemesis revenus à la vie. Une histoire qui se déroulerait après l’arc GT.

D’ailleurs, pour rester dans l’étonnement, on ne comprend toujours pas pourquoi Dragon Ball Z : Extreme Butoden ne propose aucun mode online pour affronter d’autres caïds du monde entier, on aurait alors trouvé un véritable intérêt à s’émuler les uns les autres.

 

Dragon Ball Z : Extreme ButodenMais qu’il s’agisse de "Histoire Z" ou de "Aventure", difficile de se sentir concerné par ces deux modes, tant le challenge est proche du néant. Les adversaires ne présentent aucune résistance, les matchs s’enchaînent comme des perles dans un collier et aucune cinématique ni mise en scène ne permet de s’immerger totalement. Nouvelle frustration. Malgré tout, même si vous n’adhérez pas à ce parti-pris, il va falloir se le coltiner, car c’est là que vous pouvez débloquer les Z-Assists. Et ce n’est qu’une fois le mode "Aventure" terminée que vous pourrez accéder au Championnat du Monde Extrême où la difficulté est au rendez-vous, avec des affrontements classés par thématiques. Là non plus, rien de bien transcendant, si ce n’est que d’autres strikers sont à débloquer à condition d’obtenir la note maximale Z, à la difficulté parfois abusée. D’ailleurs, pour rester dans l’étonnement, on ne comprend toujours pas pourquoi Dragon Ball Z : Extreme Butoden ne propose aucun mode online pour affronter d’autres caïds du monde entier, on aurait alors trouvé un véritable intérêt à s’émuler les uns les autres. Bref, qu’il s’agisse du gameplay, de la mise en scène ou bien encore des modes de jeu, Extreme Butoden a fait des choix contestables que peu de joueurs comprendront. Dommage.


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