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Plus convaincant que son prédécesseur, Dragon Ball : Raging Blast 2 souffre néanmoins de quelques lacunes qui l’empêchent lui aussi de se hisser au panthéon des meilleurs jeux estampillés DBZ de sa génération. Les graphismes se sont affinés c’est vrai, mais le moteur – déjà recyclé de l’ère PS2 – affiche ses limites aujourd’hui. De même, si le gameplay a gagné en profondeur avec un peu plus de variété dans les coups et attaques, on reste encore loin des épisodes Tenkaichi d’antan. Sans oublier que la simplicité des commandes engendrent des affrontements indigestes, au même titre que la bande-son, un peu trop folle, qui casse rapidement les oreilles. Cela dit, Dragon Ball : Raging Blast 2 reste un bon jeu dans son ensemble, avec des combats explosifs, qui ont du mordant et qui rappellent une jeunesse qu’on a tendance à oublier.
- Des persos enfin expressifs !
- Gameplay plus affuté
- La caméra s'est stabilisée
- Les voix japonaises
- Casting de folie
- Graphismes un peu plus soignés...
- ...mais moteur 3D qui vieillit
- Trop simple d'accès
- Un mode "Galaxie" assez barbant
- Bande-son pénible
- Le manque de nouveautés
- Déjà-vu, déjà-joué
Il est loin le temps où chaque épisode de Dragonball était synonyme de qualité. En effet, depuis le passage à l’ère HD, la licence phare de Bandai Namco Games a pris quelques grammes de plomb dans les ailes. Après un Burst Limit franchement limite – justement – et un premier Raging Blast qui pouvait largement mieux faire, voilà que sa suite, Dragon Ball : Raging Blast 2, débarque sur PlayStation 3 et Xbox 360 un an seulement après son aîné. Ce laps de temps bien maigre parviendra-t-il à rectifier le tir en approfondissant le gameplay et en proposant plus de contenu ? En théorie oui…
Pas mal chahuté ces dernières années en raison d’épisodes assez décevants, la série DBZ tente petit à petit de regagner la confiance de ses plus fervents défenseurs. Pour ce faire, et après la tentative échouée du studio Dimps en 2008, Bandai Namco Games a une fois de plus fait appel à Spike, connu et reconnu pour avoir enfanté l’exemplaire trilogie Tenkaichi sur PlayStation 2, pour nous faire oublier l’accident de parcours qu’était Dragon Ball : Raging Blast. Car quand même bien, les ingrédients des opus Tenkaichi avaient été repris pour les consoles HD, le résultat final manquait sévèrement de saveur pour qu’on le place sur un piédestal. Bien conscients de leurs erreurs, les développeurs ont donc revu leur copie ; pas complètement non plus, il ne faudrait pas exagérer… La première différence que l’on peut observer est forcément visuelle. A première vue, Spike a repris le moteur de Raging Blast (qui avait déjà servi pour les épisodes Tenkaichi sur PS2), offrant un champ d’action au joueur assez large. Si les environnements sont aussi vastes que ceux du premier Raging Blast, on constate que les textures ont gagné en finesse. Plus de détails, plus de rondeurs et des couleurs qui ont nettement gagné en chaleur, voilà le premier constat positif que l’on peut faire concernant les graphismes de Dragon Ball : Raging Blast. En approchant la loupe d’un peu plus près, on se rend compte qu’un filtre a été ajouté au niveau des personnages, plus brillants qu’auparavant, ce qui leur donne un aspect poupée de cire qu’on conspuait à l’arrivée des tous premiers jeux HD en 2005. Sur une image prise à la volée, le résultat n’est guère emballant, mais une fois le jeu lancé, l’effet souhaité donne un certain cachet à l’ensemble. Encore une fois, tout est question de goût mais sachez tout de même que Spike a fait l’effort de passer un coup de pinceau côté graphismes, ce qui mérite tout de même d’être souligné. Non, le véritable effort réalisé par les équipes de développement se situe au niveau des expressions des personnages. Si notre attention se porte souvent sur l’action explosive qui a lieu à l’écran, il est assez plaisant de voir que nos héros préférés ne sont pas que des pantins qui réagissent à quelques lignes de codes programmés, même si dans l’absolu, c’est bien le cas. Dans Dragon Ball : Raging Blast 2, vous allez les voir s’énerver, grincer des dents, se fatiguer, prendre peur en voyant une vague d’énergie déferler sur eux ou bien encore souffrir au moment d’encaisser un coup. Voilà donc le genre de détails qui font plaisir, surtout aux fans de la première heure, et qui prouve qu’on peut toujours apporter de nouvelles choses à une licence qu’on connaît sur le bout des ongles.
La Fureur du Dragon
Car il est vrai que renouveler une série qui sévit depuis 20 ans et qui a tiré sa révérence il y a déjà 15 ans n’est pas une mince affaire. Difficile donc pour les têtes pensantes de Spike de trouver la nouveauté qui marquera les esprits. A défaut donc d’un éclair de génie, les concepteurs ont opté pour l’efficacité. Les aventuriers solo vont donc retrouver un mode "Galaxie" qui ne s’enquiquine pas de scénario fidèle ou alambiqué, afin de faire illusion et faire croire que l’histoire de DBZ n’a jamais été racontée. Exit donc tous ces passages de dialogues interminables racontant l’arrivée de Radditz sur Terre, de la transformation de Cell aspirant les deux cyborgs que sont C-17 et C-18 ou bien encore de l’apparition de Buu après qu’un nuage de vapeur s’est échappé d’un container. Dans Dragon Ball : Raging Blast 2, on file droit à l’essentiel et ce n’est plus un ou deux héros qu’on incarnera mais quasiment l’ensemble des personnages du roster. En fonction du protagoniste choisi, les combats qui s’enchaîneront diffèreront. Bien sûr, le mode "Galaxie" suit un minimum le scénario d’origine, mais à tout moment, le joueur est libre de couper court et de permuter de héros pour varier les plaisirs. Toutes les histoires sont racontées ici, OAV y compris. D’ailleurs, croyez-le ou non, mais les développeurs ont réussi à nous dénicher une histoire inédite, pas encore racontée en jeu vidéo. C’est celle du Dr Raichi, sorte d’Hitler local qui ne souhaite qu’une chose : éradiquer la race des Saiyens pour laquelle il voue une haine sans bornes. Un OAV aux qualités indéniables et qui permettait pour la première fois de voir nos quatre Super Guerriers que sont Goku, Gohan, Trunks et Vegeta unir leur force pour vaincre HacchiHyakku, un robot issu de la haine laissée par le Dr Raichi après sa mort et accumulée par son ordinateur.
Les déséquilibres entre certains personnages [...] qu’on avait pointé du doigt dans le premier Raging Blast ont été évincés. Désormais, chacun est placé sur un même pied d’égalité, ce qui n’est pas pour nous déplaire."
Quoiqu’il en soit, Spike n’a pas lésiné sur les moyens en mettant à disposition un casting de fou furieux. Avec un roster composé de plus de 70 personnages (plus de 100 en comptant les transformations de chacun), il y a de quoi varier les plaisirs. De Goku à HacchiHyakku en passant par Broly, Bojack, Cell, Buu, les Cyborgs et même les persos secondaires inutiles, chacun trouvera son petit bonheur. C’est d’autant plus vrai que certains personnages qui ont la possibilité de se transformer possèdent des coups différents en fonction de leur aspect. De ce côté-là, les aficionados ne pourront pas crier au scandale, ils en auront largement pour leur argent. D’autres efforts ont également été fournis, notamment au niveau du gameplay. Les déséquilibres entre certains personnages (capables de recharger leur Ki plus vite que d’autres, ou possédant une force de frappe ou d’encaissement plus importante) qu’on avait pointé du doigt dans le premier Raging Blast ont été évincés. Désormais, chacun est placé sur un même pied d’égalité, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Toujours en ce qui concerne les points positifs, relevons le gameplay qui a gagné en férocité depuis l’année dernière. Alors certes, nous sommes encore loin de la déferlante Tenkaichi 3 sur PS2, mais les combats ont clairement gagné en puissance, avec des attaques toujours plus surprenantes et bien plus nombreuses que dans le premier Dragon Ball : Raging Blast. En revanche, ce qui est clairement resté, c’est la simplification des manips. Déclencher un Kamehame véritable, un Final Flash ou un Coup du Poing du Dragon se fait sans le moindre souci. Tout étant géré avec le stick analogique droit (on pointe une direction pour les attaques normales et on appuie sur le stick pour l’ultime vague déferlante), on se retrouve donc avec des combats qui se limitent souvent à des parties de cache-cache afin de recharger sa jauge de Ki. Inutile de le nier, il suffit de se connecter en ligne pour constater que les nouveaux joueurs se limitent à balancer du rayon fatal pour fuir le close combat. Là aussi, on assiste à de nouvelles possibilités de combos, avec l’utilisation de la téléportation, utile pour feinter l’adversaire et le maintenir dans une spirale de combos que seuls les vrais connaissent. De même, se déplacer à la vitesse la lumière est toujours possible, tout comme éjecter son adversaire à 100 mètres, en le poursuivant, mais là encore, c’est une histoire de gestion de Ki.
Ki va là ?
Les efforts et les améliorations sont donc bien présents, mais il plane toujours comme un sentiment d’insatisfaction générale et de frustration globale. C’est peut-être l’âge ou le fait qu’on suive Son Goku et ses amis depuis bien trop longtemps, mais Dragon Ball : Raging Blast 2 est atteint du syndrome du déjà-vu, déjà-joué. Contre un copain de passage à la maison ou face à des inconnus à l’autre bout de sa connexion Free, on s’amuse bien, surtout que l’on peut toujours personnaliser ses affrontements (seul ou en équipe), mais tout seul affalé sur son sofa, difficile de trouver un véritable plaisir, si ce n’est de devoir se farcir le mode "Galaxie" pour débloquer l’ensemble des persos cachés. On ne vous cachera pas qu’il s’agit là d’une corvée et non d’une vraie partie de plaisir. Il y a bien des images à débloquer au fil des matchs pour ensuite les contempler dans le "Musée", mais on gagnera du temps à les regarder sur le net avec l’aide de notre ami Google. Seul le dessin animé inédit, réalisé spécialement pour le jeu, peut se dresser comme une vraie carotte pour aller jusqu’au bout de ces planètes à découvrir, mais l’inédit s’arrête là, notre aventure aussi...