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Au final, Dragon Ball : Origins 2 est de bonne facture même si ceux qui ont joué au premier opus pourront se montrer quelque peu déçus. C'est vrai que la forme est séduisante et c'est avec plaisir qu'on se lance dans cette aventure taillée par les responsables de l'adaptation vidéoludique du Choc des Titans. Le respect de l'univers d'Akira Toriyama, une réalisation solide et un gameplay enfin accessible sont des atouts indéniables. Seulement voilà, le manque de renouvellement dans les tâches à effectuer et un rythme mal maîtrisé font que l'amusement s'affaiblit. Par conséquent, on a rapidement hâte de terminer l'aventure pour trouver les sept Boules de Cristal, et réaliser un vœu pour que le troisième volet, si il y en a un, soit de meilleur acabit.
- Fidèle à l'anime
- Réalisation de qualité
- La possibilité de jouer avec les boutons
- Durée de vie convenable
- Gameplay qui a du mal à se renouveler
- Monotone
- Difficulté parfois inégale
- Système de sauvegarde pénible
- Prise en main au stylet tordue
Il y a moins de deux ans débarquait Dragon Ball : Origins sur DS, un jeu d'action/aventure qui contait le début de la saga Dragon Ball avec une approche très inspirée de The Legend of Zelda : Phantom Hourglass. Malheureusement, si la réalisation faisait honneur à la console, une maniabilité approximative et une redondance sur la longueur en ont rapidement fait une amertume pour les joueurs. Aujourd'hui arrive sa suite sobrement nommée Dragon Ball : Origins 2. Ne changeant fondamentalement pas sa formule, le studio Game Republic propose enfin une prise en main améliorée, mais cela suffira-t-il à remonter la qualité globale du titre ? Rien n'est moins sûr.
A la manière du premier volet, l’une des choses qui séduit d'emblée est la qualité de la mise en scène. Les nombreuses cinématiques réalisées avec le moteur du jeu mettent dans l'ambiance, et force est de constater qu'elles puisent intensément dans les capacités de la DS. La modélisation des personnages est assez proche de ce que l'on a dans l'anime, avec de nombreux mouvements, mimiques et autres petits effets réussis. On pense par exemple à la posture de Son Goku lorsqu'il sprinte, ou encore à l'ondulation de ses cheveux dans le vent. On regrettera juste l'absence de doublage, même si quelques mots baragouinés en anglais parsèment l'aventure et un nombre conséquent de séquences animées. Malgré tout, c'est avec plaisir qu'on se laisse charmer par l'ensemble et que l'on revit les aventures de Son Goku face à l'Armée du Ruban Rouge ; l'objectif principal étant bien évidemment de récupérer les fameuses sept Boules de Cristal. Dragon Ball : Origins 2, à l'instar de son prédécesseur, reprend donc à la lettre le déroulement de l'œuvre de Toriyama et titille la fibre nostalgique des trentenaires d’aujourd’hui. C'est avec une certaine délectation que l'on aborde la montée de la Tour de Muscle ou encore les divers affrontements contre les généraux de l'Armée du Ruban Rouge.
Advanced Adventure ?
Comme nous l’avons précisé quelques lignes plus haut, Game Republic a enfin corrigé de manière radicale le gameplay qui était un des griefs majeurs du premier jeu. Il est dorénavant possible de manier Son Goku entièrement au stylet et/ou à l'aide des boutons. Les déplacements sont gérés à la croix, comme dans Dragon Ball : Origins, mais cette fois-ci les boutons ne sont plus alloués à la caméra, mais aux attaques et aux esquives. On gagne indéniablement en précision et en réactivité ce que l'on perd malheureusement en originalité, avec le contrôle au stylet. Les combats s'en trouvent donc plus intuitifs, et éliminer les ennemis à coups de Bâton Magique ou aux poings n'est plus un calvaire. A cela s'ajoutent le fameux Kamehameha à l'utilisation limitée et d'autres techniques que l'on gagnera en cours de jeu, à l'image du Kikoha, un petit Kamehameha utilisable à volonté. Au cours des huit épisodes que comporte le Dragon Ball : Origins 2, Son Goku peut améliorer ses aptitudes pour devenir plus puissant et augmenter sa barre de Kamehameha ou de santé. Assez limitée, cette option peut être salvatrice face à des boss qui peuvent se montrer étonnement retorses. Et on pointe là un premier défaut du jeu, à savoir sa difficulté mal dosée mais aussi son déroulement peu pratique. Ainsi, si les ennemis de base s'éliminent aisément, les boss, souvent puissants, demandent une certaine stratégie avant d'être expédiés. En cas de défaite, il faudra alors retourner au dernier point de sauvegarde rencontré il y a quinze minutes ou, pire encore, au tout début de la mission. Il est bien possible de sauvegarder la partie quand on le souhaite, mais cela ramène irrémédiablement à l'écran titre et au début de la zone d'un niveau. Assez pénible, ce principe hache le rythme du jeu et on se retrouve à sauvegarder régulièrement, de peur de voir arriver une cinématique précédant le combat contre un boss.
On retrouve donc le gros défaut qui planait au-dessus du soft précédent, à savoir une monotonie de l'action et du système de jeu. Inévitablement, la lassitude pointe le bout de son nez et la seule motivation du joueur concerne le plaisir de revivre certaines séquences cultes de l'anime de la Fuji."
Mais Dragon Ball : Origins 2, ce n'est pas que de la castagne mais aussi un semblant de découverte. Concrètement, chaque épisode (qui est découpé en missions, scindées à leur tour en zones), peut être traversé d'une traite. Cependant, fouiller les alentours et quelques chemins alternatifs peut aussi se révéler gagnant. Il y aura fréquemment un coffre au trésor avec des objets ou quelques points d'expérience à glaner. Malheureusement, c'est tout ce qu'offre ce Dragon Ball : Origins 2 en sensations. Avancer dans des couloirs plus ou moins ouverts à l'exploration, et occire quelques ennemis de base et des boss parfois tenaces, voilà comment le jeu de Game Republic peut être résumé en deux lignes. Il y a bien un soupçon de variété lors des contrôles de Franky, Bulma ou encore Krilin, mais là encore, il ne faut pas s'attendre à être fondamentalement bousculé. On retrouve donc le gros défaut qui planait au-dessus du soft précédent, à savoir une monotonie de l'action et du système de jeu. Inévitablement, la lassitude pointe le bout de son nez et la seule motivation du joueur concerne le plaisir de revivre certaines séquences cultes de l'anime de la Fuji. En marge de cette répétitivité, la durée de vie du soft est acceptable (il faut tabler sur une dizaine d'heures sans compter les nombreuses missions annexes), et la quête de nombreux objets ainsi qu'un mode coopératif anecdotique, qui vise à battre des ennemis dans des arènes, peuvent accessoirement satisfaire les fans les plus acharnés.