Test Dragon Age : Origins - Awakening

Avant de pouvoir découvrir les nouveaux évènements concoctés par l'équipe de BioWare, il faut choisir entre la création d'un personnage vierge ou l'importation d'un héros ayant déjà oeuvré  dans Dragon Age : Origins. Dans le premier cas, le novice commencera sa carrière directement au niveau 18 et fera nécessairement partie des Gardes des Ombres. Sa tâche ne sera pas de tout repos car, la vie étant un perpétuel recommencement, le royaume de Férelden est à nouveau victime d'une invasion d'engeances et ce, malgré la chute de l'Archidémon. Les premières minutes de jeu donnent d'emblée le ton de l'aventure : combatif ! Notre premier acte de bravoure consiste à nettoyer le Fort Bastel, qu'on pensait pourtant pouvoir visiter tranquillement. Cette opération nous offre l'occasion de rencontrer et d'éliminer une engeance assez inhabituelle, puisque dotée de la parole. Cependant, n'espérez pas affronter énormément d'ennemis inédits. La plupart des adversaires sont directement issus du jeu original, et on passe beaucoup plus de temps à massacrer une nouvelle fois des Genlock, Hurlock et autres Ogres qu'à pousser des cris de surprise devant des créatures flambant neuves. Un dragon lumineux et un golem de feu resteront tout de même dans nos mémoires, mais ce n'est vraiment pas dans ce domaine qu'il faut attendre de la nouveauté. La gestion du Fort Bastel, notre nouveau campement de luxe, est nettement plus intéressante puisqu'elle incite à faire preuve de diplomatie envers nos sujets. Discuter avec eux déclenche des quêtes pas désagréables et nous oblige à prendre des décisions plus ou moins cruciales. Mieux encore, la salle commune héberge un véritable coffre de stockage ! Rappelons aux étourdis que cette fonctionnalité élémentaire n'était pas présente dans Dragon Age : Origins et qu'il fallait impérativement se procurer un DLC pour pouvoir en profiter. L'erreur est réparée, même si il faut une nouvelle fois ouvrir son portefeuille... D'ailleurs, ceux pour qui le rapport durée de vie/prix compte particulièrement doivent savoir qu'ils pourront faire le tour de la nouvelle aventure en une quinzaine d'heures. En effet, les combats tiennent plus de la balade de santé que du travail de longue haleine. La réutilisation de personnages de haut niveau et l'arrivée de 56 nouveaux sorts et talents nous rendent un peu trop puissants par rapport aux adversaires. Du coup, l'usage des créneaux tactiques et de la pause active devient quasiment superflu et l'extension lorgne nettement plus du côté de l'action que de la réflexion.

Le dormeur doit se réveiller

La tâche nous est également facilitée par l'introduction de nouveaux objets (armes, armures et runes gagnent par exemple deux grades de puissance supplémentaires) et la disponibilité de deux nouvelles spécialisations pour chaque classe. Les guerriers peuvent ainsi embrasser la carrière de Gardien ou de Guerrier Spirituel, les mages devenir des Archivistes ou des Mages de guerre, et les voleurs suivre la voie de l'Ombre ou celle des Eclaireurs de la légion. Ces intitulés alléchants cachent en réalité des mixs de classe pas franchement révolutionnaires mais tout de même bienvenus. Pour en profiter, un troisième point de spécialisation vous sera accordé au niveau 22. Dès le niveau 20 vous bénéficierez par ailleurs de trois arbres de compétences inédits. L'Artisanat runique autorise la création de runes destinées à renforcer les armes et armures. La Vitalité augmente singulièrement la santé des personnages. Et la Lucidité ajoute un bonus de mana ou d'endurance. De quoi spécialiser au mieux nos divers compagnons de route. Ces derniers sont un peu plus charismatiques que ceux de Dragon Age : Origins, même si certains en sont directement issus. Il en va ainsi d'Oghren, qui fait son grand retour. Ou pas, puisqu'un héros nouvellement créé n'aura évidemment pas pu le rencontrer dans l'aventure précédente et ne le reconnaîtra donc aucunement. Ce nain guerrier bourru et grand amateur d'alcool (comme c'est original...) devra faire équipe avec Anders, un mage elfe précieux et prétentieux (comme c'est étonnant...). Forcément très classique, un duo tel que celui-ci a tout de même l'avantage de faciliter et de démultiplier les répliques cinglantes et les joutes verbales de bon aloi. Un peu moins conventionnel, Nathaniel Howe est un voleur que vous pourrez enrôler dans votre équipe alors même que son unique but dans la vie est de vous exterminer ! Voilà qui rajoute quelques grains de sel dans une recette sympathique, mais un peu trop maitrisée pour réellement créer la surprise.