Test Donkey Konga 2

Sorti le 15 octobre dernier, peu avant les fêtes de fin d’année, Donkey Konga est devenu avec SingStar, la nouvelle coqueluche du jeu vidéo. De 7 à 77 ans, filles comme garçons, tout le monde avait adhéré au concept imaginé par Namco et Nintendo. Pour tous ceux qui prennent le métro en cours de route, une petite piqûre de rappel s’impose.

Konga ou bongo ?!

Donkey Konga est donc un jeu musical qui fait fureur dans les soirées de djeuns un peu branchouilles, où sortir une paire de bongos au beau milieu de la soirée reflète d’une certaine cool attitude. Cet accessoire en forme de tam-tam et d’une robustesse à toute épreuve permet de reproduire des sons au rythme des notes de musique qui s’affichent à l’écran sous forme de cercle de couleurs différentes. Après avoir sélectionné son fond sonore (au choix parmi une liste fort éclectique), il va falloir tapoter sur les tams-tams en fonction de la note affichée à l’écran. Un piste déroule, plus ou moins rapidement selon le morceau sélectionné, et le joueur doit appuyé sur le bongo correspondant à la note de musique qui apparaît. Un petit coup sur le tonneau gauche lorsqu’un demi-cercle jaune défile, une tape sur celui de droite lorsqu’un demi-cercle rouge apparaît, un coup sur les deux tonneaux simultanément lorsqu’un cercle rose passe et enfin on frappe dans ses mains lorsqu’il s’agit d’une étincelle bleue, voilà ce que vous demande de faire Donkey Konga. Il arrive également par moments que des traînées de différentes couleurs apparaissent subitement comme de vulgaires pop up. Pas de panique, le cas échéant, il faudra tapoter de manière continue sur le ou les tonneaux correspondants à la couleur. Défoulant et jouissif !

La base du jeu est d’une simplicité enfantine, vous l’avez remarqué. Cependant, en fonction de la difficulté, le nombre de notes qui apparaît à l’écran passe du simple au double. Je ne vous parle même pas du mode Expert (à débloquer) qui requiert une certaine maîtrise du jeu et un sens aigu du rythme. Mais avant de se lancer dans ces parties fichtrement endiablées, le passage par le menu s’impose et Donkey Konga 2 s’est enrichit de nouveaux modes de jeux fort sympathiques. Bien évidemment, il est toujours possible de se lancer dans une partie en solo pour récolter un maximum de pièces et débloquer les différents bonus mais c’est toujours du côté du multijoueur que Donkey Konga 2 prend réellement son envol. A deux comme à quatre joueurs, jamais un jeu n’a autant engendré autant de plaisir. SingStar peut-être ? Même pas puisqu’il nécessite toujours un temps de latence énorme avant que son groupe d’amis ne daigne bien prendre le micro et dévoiler (ou pas) un talent de chanteur bien caché au fond de soi. Avec Donkey Konga 2, le plaisir est instantané. Pas de honte à avoir, seuls les experts en la matière sont capables s’enchaîner des combos parfaits sur des rythmes endiablées, donc aucun novice n'atteindra difficilement des scores de daron dès les premières minutes de jeu, pour reprendre l’expression d’un certain Laurely Birba.

On est bon ou on ne l’est pas

Par ailleurs, la maîtrise du jeu ne sera fera pas sans mal. Si vous pensez devenir le seigneur des bongos juste en pensant avoir l’œil vif, vous vous trompez lourdement. Donkey Konga 2, est à l’image de son aîné, fourbe. Non seulement, il va falloir faire corps avec la musique et donc avoir une oreille attentive mais en sus, il faut rester alerte durant tout le morceau pour ne pas tomber dans le piège des contre-temps. Ceux qui possèdent une oreille musicale et qui ont déjà tâté du bongo, savent très bien de quoi il en retourne. Tantôt, ce sont les notes qui se calquent sur le rythme principal de la mélodie, tantôt c’est un instrument spécifique que l’on devra suivre. Ce n’est donc pas un scoop si je vous dis que pour enchaîner un score parfait, il faut absolument connaître la musique et les notes par cœur. Mais les choses se corsent à partir du moment où  vous décidez d’inviter un ou plusieurs amis pour vous défier. Les notes d’une musique à l’autre n’apparaissent plus au même moment que lorsque vous êtes en solo. Pris au piège, vous êtes donc obligé de réapprendre vos gammes pour ne pas passer pour un fouleg. Rassurez-vous, nul besoin d’atteindre un tel degré de perfection pour prendre son pied. Même les moins bons ne cessent d’avoir le sourire aux lèvres, une fois que l’on est bien installé dans son fauteuil, les bongos entre les jambes.

This is the rythm of the night

Comme ce fut le cas pour le premier Donkey Konga, Donkey Konga 2 propose une playlist ajustée aux goûts de l’Occident. Ici point de j-pop ou de génériques de dessin animés japonais, il faudra se contenter de musiques bien internationales. Même si elles sont moins funky que les musiques nippones, elles n’en sont pas moins très efficaces pour s’amuser dès les premières secondes. Encore une fois, ce ne sont pas les vrais morceaux musicaux que l’on entend mais de simples reprises. Tantôt réussies, tantôt foireuses, ces copies arrivent néanmoins à nous faire passer d’agréables moments. D’autant plus que c’est plus d’une trentaine de morceaux totalement inédits qui vous attendent dans cette galette toute fraîche. On retrouve de la pop (I’m a slave 4 U de Britney Spears, Losing my religion de REM, Boombastic de Shaggy, All Star de Smath Mouth etc.) du bon rock tel que Drive de Incubus, Pumping on your stereo et Mansize Rooster de Supergrass, mais aussi de la dance avec l’excellent Contact, des musiques plus latinos tells que la Bamba, La Cucaracha, du disco, des thèmes de jeu vidéo (F-Zero, Super Mario Bros. 3, Kirby etc.) et j’en passe. Bref, il y en a pour tous les goûts et si vous désirez connaître la liste complète, il suffit de cliquer sur ce lien.

La musique dans la peau

La prestation du musicien en herbe est toujours jugée en fonction de sa façon d’enchaîner les notes. Comme s’il était en face du Jury de la Nouvelle Star, le joueur doit taper au bon moment pour se voir gratifier d’un "Super", d’un "OK", ou d’un "Nul". En cas de mauvaise note ou d’oubli tout simplement et vous verrez votre score de combos revenir à zéro ! Quelques bonus supplémentaires s’ajouteront lors de vos prestations et vous permettront soit de remettre les scores de chaque joueur à zéro, soit tout simplement de participer à un jackpot afin de grapiller scrupuleusement des points en plus. Là aussi, plus votre note sera parfaite ("Super") et plus vous aurez de chances de décrocher la tête de Link, qui permet de remporter le nombre de points maximum. Assurément d’avoir les trois Link et c’est 10 000 pièces qui iront se loger dans votre bourse. Une bourse qui permet toujours d’acheter divers items en vous rendant dans la boutique du jeu. Côté nouveautés, Donkey Konga 2 propose des modes de jeux inédits. Ainsi, en sélectionnant le mode Jam, il est possible de se faire une petite session d’improvisation. Chaque note faisant apparaître un personnage de l’univers de Donkey Kong. Amusant 30 secondes, c’est du côté des autres modes de jeux que nos regards se tourneront. Ces derniers proposent de relever des challenges assez amusants, comme la fois il faut détruire des murs de notes le plus vite possible en tapotant sur les tonneaux correspondants, un peu à la façon d’un Tetris. La joie et la bonne humeur se mêlent à l’esprit de compétition.