Test également disponible sur : X360 - PS3

Test DJ Hero 2 sur X360

Test DJ Hero 2
Hit JeuxActu
Les Notes
note DJ Hero 2 18 20 note multi-utilisateurs DJ Hero 2 5 5
On l'attendait au tournant, et DJ Hero 2 est parvenu à confirmer son excellente prestation de l'année dernière. Le jeu musical de FreeStyle Games impressionne surtout par la qualité de sa tracklist qui est à tomber par terre, mais aussi par les finesses ajoutées à son gameplay qui le rendent plus profond. Mais les développeurs se sont surtout focalisés sur les modes multijoueurs qui instaurent un véritable esprit de compétition entre les apprentis DJ, même si la prise de risques n'est pas récompensée dans DJ Hero 2. L'un des gros points sombre du jeu qui s'ajoutent à la modélisation ratée de David Guetta, et à un mode Initiation animée par un Mouloud Achour pas assez punchy ; "une voix de nounours" d'après ses fans. Hormis ces défauts pas forcément irréversibles, DJ Hero 2 fait beaucoup mieux que son prédécesseur, et a même eu l'ingénieuse idée de remplacer la guitare par un micro avec lequel on peut feinter en yaourt, c'est vrai, mais qui fait gagner au jeu en convivialité. On attend maintenant de voir ce que FreeStyle Games concocte pour le prochain volet de la série.

Les plus
  • Réalisation toujours au top
  • Fédérateur
  • Le mode multijoueur
  • Une playlist de malade mental
  • De nombreux bonus à débloquer
  • Gameplay accessible et fin à la fois
  • La guitare aux oubliettes
  • Le jeu en ligne
  • L'univers DJ Hero
  • Le mode Soirée
Les moins
  • Chanter en yaourt, ça passe aussi
  • Le manque d'équité en multi
  • La modélisation de David Guetta ratée
  • La voix de Mouloud Achour
  • Quelques animations toujours aussi kitschs


Le Test

Allez, soyons honnêtes, DJ Hero a mis pas mal de droites l'année dernière. Personne ne s'attendait à un tel niveau de qualité de la part du jeu musical de FreeStyle Games, et Activision s'est rapidement rendu compte qu'il détenait là une licence capable de devenir aussi solide et fédératrice que le senior Guitar Hero. Avec une platine bien fichue, des mashups de malade mental et un gameplay bien ficelé, la marge de progression ne s'annonçait pas vraiment énorme ; mais les développeurs de Birmingham ont quand même tenu à améliorer ce qui pouvait encore l'être, afin d'offrir un DJ Hero 2 encore plus abouti que son prédécesseur. Le jeu est-il réellement une tuerie ? Evidemment.


Pour éviter de créer des émeutes et être menacé de mort, FreeStyle Games a décidé de reprendre la même platine livrée avec DJ Hero. Inutile de s'attendre à un nouvel accessoire donc, d'autant plus que l'on ne voit pas vraiment ce que le studio britannique aurait pu y ajouter. Avec les trois boutons colorés (vert, rouge, bleu), la touche dédiée à l'Euphorie, le potard pour les effets, et le crossfader permettant de passer d'une piste à l'autre, il y a déjà de quoi faire pour mettre les joueurs au supplice. Ce qui n'a pas changé non plus, ce sont les deux parties de la platine que l'on peut inverser afin qu'elle convienne aussi bien aux gauchers qu'aux droitiers. La différence de finition entre un modèle standard et la version Renegade - commercialisée en bundle avec l'édition collector de DJ Hero à l'origine - est suffisamment perceptible, pour que l'on soit tenté de claquer quelques billets supplémentaires et gagner ainsi en confort de jeu. Car même avec une tonne de mauvaise foi, difficile de ne pas admettre que les sets sont beaucoup mieux maîtrisés avec une platine noire laquée entre les doigts. Le plateau est plus robuste, et les rewinds sortent avec une propreté incroyable. Quant au crossfader, il se montre souple d'entrée de jeu alors qu'il faut le roder pendant une bonne vingtaine de parties avec une platine de base. Signalons également que le modèle de luxe fait preuve d'une sensibilité moindre, ce qui évite à certains scratches d'être perçus comme des rewinds ; merci pour le multiplicateur. Pour autant, la prise en main de la platine nécessite toujours du doigté, de la finesse, de la souplesse pour exécuter correctement les mouvements. Vous l'aurez compris, les sensations demeurent excellentes, et seuls les rageux comme DJ Ak'1 continueront de pester contre le bouton bleu jugé trop près du coeur de la platine. On ne peut pas leur en vouloir. Et puisqu'il faut bien parler des offres pratiquées pour DJ Hero 2, le jeu seul est proposé à 70€ alors que le bundle comprenant une platine standard et un exemplaire de DJ Hero 2 coûte 100€. Pour le pack Soirée avec ses deux platines Renegade, son micro et le jeu, il faudra débourser 180€. Enfin, Activision a eu le bon goût de glisser gratuitement DJ Hero pour l'achat d'un des deux packs, ce qui n'est pas rien au regard de la qualité du produit.

A game of chess is like a sword fight

Impossible d'être pris en traître par le gameplay ultra éprouvé de DJ Hero 2, du moins en ce qui concerne les bases. Il s'agit toujours de valider correctement les notes qui défilent à l'écran, en pressant en rythme l'une des trois touches du plateau ; sachant que chacune d'elles est assignée à une piste bien précise. On retrouve ensuite toutes les subtilités pensées pour le premier épisode, à commencer par l'Euphorie (la petite soeur du célèbre Star Power) que l'on peut activer après être parvenu à jouer correctement les zones en surbrillance. Le principal intérêt de la manoeuvre est la possibilité de doubler le multiplicateur – qui passe de x4 à x8 –, mais aussi de ne plus se préoccuper du crossfader qui est pris en charge par l'I.A., jusqu'à ce que la jauge d'Euphorie soit vide. Gonfler ses points peut se faire aussi par le biais du rewind qui, de sucroît, permet de rejouer une Section Parfaite que l'on aurait ratée. Et contrairement à DJ Hero qui ne récompensait pas forcément les oreilles musicales, du rab de points est offert aux joueurs qui utilisent le potentiomètre d'effets avec un minimum d'inventivité et de style. Ouf ! Bon, c'est vrai qu'il y a toujours moyen de feinter sur quelques morceaux et faire le bourrin, mais les développeurs de FreeStyle Games ont réussi à établir un meilleur équilibre afin que personne ne soit lésé. Toujours dans ce souci d'offrir des mashups agréables à écouter, il n'est plus permis de jongler avec samples pendant le set. Ceux-ci sont désormais imposés pour ne pas écorcher les tympans, et renforcer l'immersion dans le jeu. Il faut reconnaître que la trompette et les coups de klaxon de l'année dernière, ça allait deux secondes. Increvables quand on parle DJ-ing, les scratchs sont naturellement de mise dans DJ Hero 2, et le joueur doit faire pivoter le plateau dans un sens ou dans l'autre en respectant le sens indiqué pour les scratches dits directionnels. Le concept est quasi identique pour les scratches maintenus, à la seule différence qu'il faut cette fois-ci faire tourner progressivement le disque dans une direction donnée, et sur toute la longueur de la note. En fait, ce qui met vraiment un peu plus de pression sur les phalanges, ce sont les actions maintenues, celles-là même présentes dans Guitar Hero. Dit comme ça, il n'y a aucune raison de paniquer. Mais en "Difficile" et en "Expert", c'est un véritable calvaire de garder le doigt sur le bouton, tout en manipulant le crossfader et en jonglant avec les deux autres touches. On peut facilement se faire manger le cerveau en deux sillons.

"Et contrairement à DJ Hero qui ne récompensait pas forcément les oreilles musicales, du rab de points est offert aux joueurs qui utilisent le potentiomètre d'effets avec un minimum d'inventivité et de style."

Les véritables nouveautés introduites dans DJ Hero 2 en termes de gameplay, sont d'abord incarnées par le Scratch et le Crossfading Freestyle qui jalonnent les mashups. Dans le premier cas, il s'agit de rayer le vinyl sans la moindre contrainte. Les changements de rythme, comme sont capables d'en faire DJ Blakey et tous ses potes, permettent d'engranger un maximum de points. C'est réaliste pour le coup, et une fois qu'on a capté le truc, on peut vraiment s'amuser à recréer des sonorités. Avec le Crossfading Freestyle, c'est le crossfader - logique - qui est sollicité sur des séquences plus ou moins longues. Ici, l'apprenti DJ doit jongler entre les deux pistes sur lesquelles figurent les lyrics d'un coté, et les beats de l'autre. Encore une fois, les joueurs les plus créatifs ramasseront de gros points décisifs pour gagner le mix. Des repères sont gravés sur les deux pistes pour mieux visualiser les endroits où le crossfader peut être utilisé. Mais honnêtement, mieux vaut se fier à son oreille pour mettre à genoux les clubbers avec des pass-pass ; ça ne s'apprend pas en un après-midi. C'est d'ailleurs l'un des points forts de DJ Hero 2, à savoir offrir une marge de progression suffisamment énorme pour donner envie de reprendre les platines. On rassure les néophytes, le jeu reste clairement accessible pour s'amuser un samedi soir au lieu de se coltiner Ruquier et sa bande à la télé, mais on apprécie réellement le fait que n'importe quel newbie morfle désormais pour s'en sortir. DJ Hero 2 est globalement plus délicat à dompter que le premier volet, et même en "Difficile" on commence déjà à pleurer sa maman. L'autre innovation majeure ajoutée par FreeStyle Games est le chant qui vient remplacer la guitare. Une fonction pas si nouvelle que ça finalement chez Activision, puisque les adeptes de Guitar Hero reconnaîtront immédiatement la partition de chant. En pratique, il suffit de lire les paroles et de les chanter en rythme avec justesse pour faire grimper le score. En pratique, car fredonner en yaourt passe tout aussi bien. Maintenant, c'est parfois tellement pénible de chanter dans DJ Hero 2, avec des paroles qui portent souvent sur les deux morceaux du mix, qu'on est bien heureux de tricher quand on perd le fil du texte. Si poser sur "Move for Me" ou "I Remember" de Deadmau5 est une partie de plaisir, c'est l'enfer dès que l'on touche à Nelly "Hot in Herre" vs. Warren G feat. Nate Dogg "Regulate" par exemple. Mais bon, pour peu que l'on ait la chance d'avoir à disposition une voix de déesse à la maison - c'est notre cas -, la perspective d'improviser des petits showcases à trois est plutôt séduisante.

It's gettin' hot in here !

La playlist de DJ Hero 2 est tout simplement hallucinante. C'est simple, les développeurs de Birmingham ont réussi à faire oublier celle de DJ Hero, alors que cette dernière était déjà extraordinaire avec des bombes telles que Daft Punk "Short Circuit" vs. Boogie Down Productions "Jack of Spades", The Killers "Somebody Told Me" vs. Eric Prydz "Pjanoo", ou bien encore Chuck Brown & The Soul Seachers "Bustin' Loose" vs. The Zombies "Time of The Season". Cette fois-ci, on a chialé sur Nelly "Hot in Herre" vs. Warren G feat. Nate Dogg "Regulate" (encore lui), Damian Marley "Welcome to Jamrock" vs. Walter Murphy "A Fifth of Beethoven", Pussycat Dolls feat. Busta Rhymes "Don't Cha" vs. Pitbull "I Know You Want Me (Calle Ocho)", et David Guetta & Chris Willis "Love is gone" vs. Sam Sparro "Black & Gold". En fait, il y a une foultitude de titres sur lesquels on a eu les larmes aux yeux, et lorsque l'on sait que des DLC sont d'ores et déjà dans les cartons, des gifles vont encore être distribuées. Pour DJ Hero 2, FreeStyle Games s'est surtout attaché à proposer des morceaux plus actuels, suite au feedback des joueurs qui déploraient une tracklist jugée trop old school dans DJ Hero. R&B, électro, hip hop, dance music, les principaux styles de musiques que l'on entend au Voyeur, à l'Es Paradis, à l'Amnesia d'Ibiza ou - moins loin - à La Garenne-Colombes sont présents dans le jeu. Encore une fois, il va falloir montrer patte blanche pour profiter de tous les morceaux en "Partie rapide". Le meilleur moyen de débloquer la totalité de la playlist est de passer par le mode "Empire", une sorte de carrière solo dans laquelle notre DJ virtuel va devoir partir à la conquête du monde, afin de devenir une icone du monde de la nuit. Chaque étape nécessite un nombre d'étoiles précis, ce qui permet d'avoir un minimum de challenge même s'il est possible de modifier le niveau de difficulté à n'importe quel moment de la partie. Cependant, les choses se présentent de manière un peu plus subtile cette fois-ci, puisqu'il faudra recommencer la totalité du set si l'on se rend compte que l'on a été trop ambitieux au moment de monter sur scène, et que l'on souhaite absolument obtenir les cinq étoiles pour chacun des mashups. Bien vu. En plus de récolter des sapes, des platines et des décors inédits, le mode "Empire" représente également l'occasion d'affronter les DJ les plus célèbres de la planète. Si en "Expert" Tiestö, David Guetta et Deadmau5 ne nous ont pas fait plier, on s'est pris des grandes claques face à The RZA et DJ Qbert. Les vrais savent pourquoi.

"En fait, il y a une foultitude de titres sur lesquels on a eu les larmes aux yeux, et lorsque l'on sait que des DLC sont d'ores et déjà dans les cartons, des gifles vont encore être distribuées."

Difficile de ne pas fondre en tout cas devant les megamix durant lesquels les morceaux s'enchaînent sans la moindre interruption. Un détail sans doute pour certains, un cadeau du ciel pour ceux qui ont l'habitude de carresser des platines. Les opening scenes de ces sets de luxe donnent l'impression d'assister à un véritable show, et respectent même certains codes propres à chaque artiste, comme le fameux coeur de David Guetta. Ce qui permet d'ailleurs de souligner le travail remarquable réalisé par les artistes de FreeStyle Games au niveau de la réalisation de DJ Hero 2. Les effets de lumière ont été doublés, et on constate également la présence de focus sur le public pendant les mixes. Les plans continuent de changer au rythme des morceaux, et c'est un véritable régal de scratcher dans la peau des DJ que l'on reconnaît dès le premier coup d'oeil. Enfin presque, car il faut vraiment plisser les yeux pour reconnaître David Guetta que FreeStyle Games a raté, soyons francs. Mais DJ Hero 2, c'est aussi et surtout un multijoueur profondément remanié, grâce à l'apparition de nouveaux modes de jeu qui permettent de varier les plaisirs. On pense bien sûr au Battle d'étoile où on doit récupérer plus d'étoiles - et au besoin réaliser un meilleur score - que le DJ d'en face, mais aussi à l'Accumulateur. Là, il s'agira de jouer sans fausse note pour emmagasiner un certain nombre de points, puis de banker ceux-ci en pressant la touche d'Euphorie. Pour contraindre les DJ à attendre le moment propice pour "banker" leurs points, le nombre de fois où ils peuvent le faire a été limité. Mais en négociant correctement une Section Parfaite, il est possible de gagner des "coups" supplémentaires. Génial pour le stress. Le vainqueur est celui qui réussit à accumuler le plus grand nombre de points. Le mode Série reprend les mêmes règles, sauf qu'ici il faudra réaliser la plus grande suite de notes sans se planter. Forcément, on la joue cool quand on est en tête, mais un retournement de situation de dernière seconde est toujours possible. Gare donc à l'excès de confiance. La nuance est infime entre les modes Checkpoints et DJ Battle. La différence se situe surtout sur la façon dont se déroule la partie. Checkpoints permet aux DJ de jouer la même partition, alors que chacun attaque des séquences différentes dans DJ Battle, comme c'est le cas aux DMC. Enfin, ceux qui aiment les parties où ça part dans tous les sens, ils pourront toujours s'amuser avec les Super Platines qui décuplent certains effets, à l'image des multiplicateurs x10, les notes qui rapportent plus de points, ou bien encore les rewinds et l'Euphorie qui durent deux fois plus longtemps.

"You're my DJ Hero"

Oui, il est bel et bien possible d'actionner le backspin en versus, ce qui n'était pas le cas dans DJ Hero. On apprécie l'initiative, d'autant plus qu'un décompte prévient le joueur de la reprise imminente du morceau. Mieux vaut ne pas prendre dix plombes avant d'utiliser le rewind, car on peut se le faire chiper par l'adversaire. Cette esprit de compétition entre les deux joueurs touche également le potard d'effets, sans oublier les zones de Scratch et de Crossfading FreeStyle : premier arrivé, premier servi. Quand on connaît leur importance dans l'attribution de la victoire, mieux vaut être le plus prompt. Puisqu'il faut bien parler des bémols de DJ Hero 2, on en a repéré un gros justement dans les parties en multi. En effet, chaque DJ n'est pas obligé de jouer le set au même niveau de difficulté, ce qui n'est pas une surprise. Si la prise de risques est récompensée quand il s'agit de "scorer", aucune compensation n'est proposée en Accumulateur ou en Série. Du coup, celui qui joue en "Moyen" a beaucoup plus de chances de s'en sortir que celui qui scratche en "Expert". On aurait aimé, par exemple, un système de joker qui aurait toléré un ou deux ratés avant de briser la chaîne des notes de celui qui joue une partition plus difficile. Dommage. DJ Hero 2 se pratique également en ligne, avec donc ce même souci au niveau de l'équité. Tous les modes multi sont disponibles, et des filtres permettent de tomber sur des joueurs de son niveau. Trouver un concurrent sur le réseau ne prend que quelques secondes, et les matches classés sont surtout l'occasion de remporter des points de DJ (ou PDJ), et améliorer ainsi sa position au classement mondial. Il y a vraiment des killers qui traînent sur le Xbox Live et le PlayStation Network. On a même déprimé pendant toute une soirée après s'être pris des fessées. Dur.





Réagir à cet article Réagir à cet article


Autres articles

DJ Hero 2 : le Ultra Mix Pack en vidéo Un nouveau pack de musiques pour DJ Hero 2 fait son apparition aujourd'hui sur les différentes plates-formes de téléchargements. 5 | 19/04/2011, 15:34
DJ Hero 2 Quelques astuces pour DJ Hero 2. 11 | 25/03/2011, 14:05

Du DLC pour DJ Hero 2 6 | 15/02/2011, 15:48
Du nouveau pour DJ Hero 2 7 | 19/01/2011, 10:44
DJ Hero 2 en mode Linkin Park 4 | 22/12/2010, 14:56