Test Disgaea DS

Comme n’importe quel élément soumis à l’épreuve du temps, Disgaea voit son éclat décliner. Après avoir affiché une forme resplendissante dans Disgaea : Afternoon of Darkness, les aventures de Laharl montrent quelques signes de vieillesse à l’occasion de ce passage sur DS. Déjà pas bien beau lors de sa sortie initiale, Disgaea : Afternoon of Darkness avait pu puiser dans la qualité de l’écran de la PSP pour afficher une plastique radieuse et terriblement aguicheuse. Les initiés le remarqueront donc très vite, Disgaea DS se veut globalement moins fin, moins éclatant que son illustre aîné. Mais ce qu’il a perdu en beauté a été incontestablement transformé en confort visuel. Sollicitant avantageusement le double écran de la DS, ce second remake s’est vu offrir le luxe de pouvoir exhiber une carte bidimensionnelle qui exhibe une vue précise de la map du jeu. Un ajout qui ne se refuse pas, d’autant que les soucis de caméra inhérents aux productions Nippon Ichi Software n’ont toujours pas été gommés. Autrement, les fans de la première et de la deuxième heure devraient s’y retrouver sans peine. Le déroulement est sensiblement similaire à ce que Disgaea : Hour of Darkness avait proposé, tandis que le contenu n’a pas véritablement bougé depuis la première adaptation sur PSP. Pour les néophytes qui prendraient le train en cours de route et qui ne voudraient pas faire l’effort de lire le test de Disgaea : Afternoon of Darkness, rappelons que ce premier coup de maître de Nippon Ichi Software se caractérise par l’intégration de mécaniques de jeu diablement intelligentes et totalement inédites dans le petit monde du Tactical-RPG. Les combats, véritable colonne vertébrale du genre, imposent un niveau de réflexion simplement bluffant, en jouant sur un bête découpage du terrain en zones colorées. Soumises aux règles d’un Géo-bloc, elles octroient des bonus et autres malus - les Géo-effets - qui autorisent les plus étourdissants retournements de situation non-scriptés jamais vus dans les innombrables massacres que compte l’histoire du Tactical-RPG. Une trouvaille qui fait office de magnifique arbre qui cache une forêt nébuleuse et à la richesse insoupçonnée. Pour finir, signalons que Disgaea DS propose une prise en main au stylet que l’on préfèrera oublier pour retrouver le précision d’une croix directionnelle, ainsi qu’une traduction dans la langue de Molière. Forcément appréciable, bien que l’humour nous est apparu moins percutant.