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Retrouvez plus bas la suite de notre test de DiRT Showdown
- Un contenu riche
- Ca défoule
- Prise en main immédiate
- Le multijoueur solide
- Une B.O. aux petits oignons
- Trop accessible pour les puristes
- Pas de météo
- Graphiquement perfectible
Le moins que l'on puisse dire, c'est que Codemasters mise énormément sur sa licence DiRT. Associée au départ à Colin McRae pour justifier la présence de rallyes, la série s'est progressivement éloignée de ses racines afin de favoriser les courses spectaculaires, même si elle ne s’est jamais réellement vantée d’être une simulation automobile pure et dure. Elle a au contraire toujours prôné une prise en main immédiate, et c'est justement dans cette voie que s’engage DiRT Showdown, avec le risque donc de se couper définitivement des puristes du genre. Les développeurs de Codemasters sont-ils parvenus à un compromis répondant à la fois aux attentes des néophytes et celles des fans de la première heure ? C’est ce que nous allons voir tout de suite.
Lorsque l’on pose pour la toute première fois les yeux sur DiRT Showdown, on est plutôt surpris par la qualité de la réalisation. Non pas que le jeu soit moche, loin de là, et la modélisation des véhicules est même convaincante. En fait, on s’attendait à un spectacle visuel comparable à DiRT 3, et force est de constater que ce n’est pas vraiment le cas. La faute, surtout, à une sensation de vitesse à la rue et des chocs entre les engins qui manquent clairement de punch. Heureusement que les dégâts sont bien reproduits et donnent l’impression de prendre part à de véritables courses de stock-car. C’est un peu le fonds de commerce de DiRT Showdown, et ça aurait quand même fait désordre que les développeurs de Codemasters se déchirent sur cet aspect du jeu ; d’autant que l’interface, elle, reste dans la lignée des productions du studio britannique. Pour ce qui est du contenu, le titre repose avant tout sur le Showdown Tour, une sorte de mode "Carrière" dans lequel le joueur va devoir participer à différentes compétitions à travers quatre championnats (correspondant en réalité aux niveaux de difficulté Pro, All Star, Champion et Legend), à condition d’avoir rempli au préalable les formalités administratives (nom, prénom, pseudo, nationalité entre autres). Il existe donc plusieurs types d'épreuves, comme le Rampage qui n'est pas sans rappeler Destruction Derby. Ici, le but est d'infliger le maximum de dommages aux adversaires pour marquer le plus grand nombre de points. Il y aussi le mode Eliminator dans lequel le dernier du classement est éliminé toutes les quinze secondes, alors qu'en Hoonigan le pilote devra effectuer des figures bien précises pour remporter la victoire, à l'image du gymkhana de DiRT 3. Le mode Hard Target est celui qui nous a le moins intéressés pour être honnête, sans doute parce que dans la peau du pilote à abattre, on doit éviter de se faire percuter par le reste des adversaires. Et comme la partie ne prend fin que lorsque la voiture est complètement détruite, et que l’I.A. ne fait pas forcément preuve de malice, on s’ennuie assez rapidement.
Show devant !
Si le contenu de DiRT Showdown se veut particulièrement étoffé, avec entre autres le mode Joyride qui permet de revoir les bases du gfymkhana et de débloquer ainsi tout un tas de bonus, le gameplay se révèle quant à lui accessible. En effet, il est rare que l'on ait besoin de freiner, et il faut surtout surveiller la jauge de dégâts du véhicule pour éviter toute mauvaise surprise. Il y a également une jauge de boost qui se recharge progressivement, et les grandes lignes droites sont souvent l'occasion de larguer les adversaires, ou de rattraper son retard. Simple comme bonnjour. Ah oui, les dommages n'ont aucun impact sur la conduite de la voiture, ce qui risque de faire grincer des dents les vrais comme on dit entre gens de bonne compagnie. Bon, pour apporter un soupçon de finesse, il est toutefois possible de paramétrer la maniabilité, la force ou encore la puissance du bolide, même si l'importance des réglages n'est pas aussi primordiale que dans une véritable simulation. Quand bien même, la différence de conduite entre tel et tel véhicule reste perceptible, ce qui reste appréciable pour s’offrir quelques sensations. Enfin, on ne peut pas terminer ce tour d’horizon de DiRT Showdown sans parler du mode multijoueur sur lequel les développeurs ont visiblement énormément misé. L’introduction du Racenet – l’équivalent de l’Autolog d’Electronic Arts – en est un parfait exemple, sachant que cette application sera compatible avec tous les prochains jeux de course griffés Codemasters. Le but est bien évidemment de permettre aux joueurs de comparer leurs stats ainsi que leurs exploits, sans oublier la possibilité d’échanger des vidéos via Youtube. En piste, DiRT Showdown autorise les parties en écran splitté sans nécessairement écorcher les yeux, et jusqu’à 8 sur le Xbox Live, le PlayStation Network et PC. De quoi finir sur un bon point.