Test Detroit Become Human : la version PC est-elle "Master Race" ou plutôt déviante ?
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L'arrivée de Detroit : Become Human est évidemment une excellente nouvelle pour les joueurs PC, qui disposent désormais de toutes les productions majeures de Quantic Dream sur leur plateforme de prédilection. Sortie initialement en 2018 sur PS4, cette aventure n'a pas eu le temps de vieillir. Elle impressionne donc toujours les rétines, surtout que la version PC offre de multiples options permettant d'améliorer encore plus les graphismes. Le seul frein à notre enthousiasme provient donc des quelques bugs que nous avons rencontrés, qui trahissent une finition étonnement moins bonne que celle de Heavy Rain ou Beyond : Two Souls. Espérons qu'un patch vienne améliorer bientôt tout cela, car le jeu mérite d'être parcouru dans les meilleures conditions possibles.
- En 18 mois, l'aventure n'a pas eu le temps de vieillir
- Le jeu est plus beau que jamais
- Options graphiques typiquement PC présentes
- Couple clavier/souris correctement supporté
- Toutes les langues dans une même version
- Un gameplay qui divisera toujours
- Un premier lancement bien trop long
- Quelques freezes d'images et plantages
- Mauvaise gestion de l'ALT+TAB
- Exclusivité Epic Store, donc pas de succès
La patience est une vertu qui sied particulièrement bien aux joueurs PC, comme le prouve la sortie récente de Halo Reach sur Steam et le Microsoft Store, neuf ans après la version Xbox 360 ! Du côté de l'Epic Games Store, ce sont les jeux de David Cage qui ont enfin pointé le bout de leur nez en 2019. Il aura donc fallu attendre neuf ans pour pouvoir profiter de Heavy Rain sur PC, six ans pour Beyond : Two Souls, et seulement un an et demi pour Detroit : Become Human, qui débarque ce mois-ci dans une "superior version"... qui n'est pas parfaite pour autant !
La version PS4 de Detroit : Become Human étant sortie en mai 2018, notre test de l'époque est peut-être encore dans vos mémoires. Si jamais ce n'est pas le cas, n'hésitez pas à aller (re)lire la prose enthousiaste de l'ami Laurely, qui vous apprendra tout ce qu'il est bon de savoir sur le scénario du jeu, son gameplay, et tout le reste des éléments qui ne sont pas susceptibles de changer d'une version à l'autre. Car sur le fond rien n'a bougé, évidemment. Si vous n'êtes pas clients des QTE et des expériences hautement narratives, il n'y a toujours rien pour vous ici. Mais nous ne sommes pas là pour relancer un débat sur la ludologie et la narratologie. Nous allons surtout nous concentrer sur les nouveautés, essentiellement techniques, de cette version PC. Le premier contact est assez rude puisqu'il se présente sous la forme d'un écran typé DOS (texte blanc sur fond noir) qui nous informe qu'une "shader pipelines cache creation" est en cours et que l'opération peut prendre un certain temps. Effectivement, il aura fallu attendre près d'un quart d'heure sur notre machine pour avoir enfin la main sur le menu principal ! Heureusement, ce processus ne concerne que le tout premier lancement du jeu et n'apparaît plus jamais par la suite. Mais tout de même, on aurait préféré s'en passer. Heureusement, parcourir les options proposées par le jeu redonne assez rapidement le sourire.
PC Master Race oblige, on peut facilement jouer en 4K et à 60 images par seconde, la résolution et la limite de fps étant réglables. On a également droit aux paramètres suivants : synchronisation verticale, qualité des textures, filtrage des textures, qualité des ombres, détails de la géométrie, profondeur de champ, flou de mouvement, éclairage volumétrique, reflets dynamiques, occlusion ambiante et bloom. Sachant que la plupart de ces options proposent quatre niveaux de réglages (faible, moyen, haut et ultra), on pourra facilement trouver le meilleur compromis entre fluidité (ou presque, on va y revenir…) et qualité graphique. En haute résolution et avec toutes les options graphiques poussées à fond, le jeu est encore plus beau que sur PS4 et on y gagne même en émotion, les gros plans sur les visages et les plans larges étant encore plus impressionnants qu'auparavant.
LES ANDROIDES RÊVENT-ILS DE BUGS ELECTRIQUES ?
Tout comme Heavy Rain et Beyond : Two Souls, Detroit : Become Human gère aussi bien les manettes que le couple clavier/souris. Le passage d'un système à l'autre peut se faire à tout moment, à la volée, avec les indications de commandes à l'écran qui s'adaptent immédiatement. Plus étonnant encore, il est également possible de changer la langue des sous-titres en temps réel. Un petit tour dans les options met le jeu en pause, et l'on peut voir le sous-titre actuellement affiché en transparence changer automatiquement en fonction de la langue que l'on sélectionne. Seul le changement de langue audio nécessite de quitter la partie en cours. Débarrassée de toute problématique de zonage ou de taille de support optique, la version PC de Detroit embarque d'ailleurs directement toutes les langues. Vous pourrez donc choisir l'anglais, le français, le portugais, l'arabe et quelques autres idiomes, le choix étant encore plus large pour les sous-titres, qui accueillent également le suédois, le chinois ou encore le hongrois.
Hélas, les bonnes intentions de cette version PC se heurtent tout de même à quelques problèmes techniques non négligeables. En effet, même sur les machines les plus puissantes le jeu souffre de gels d'image réguliers, et même de plantages purs et simples par moments. La gestion de l'ALT+TAB est quant à elle approximative puisqu'elle a tendance à faire planter les QTE, qui deviennent infaisables tant qu'on n'a pas rechargé une sauvegarde. Le jeu rentre également en conflit avec la barre de jeux de Windows 10, qui refuse de s'afficher en surimpression de l'écran et s'obstine à faire des screenshots du menu principal quand bien même on prend une capture à l'intérieur d'une partie. Bref, cette version PC manque de finition et il serait bon qu'un patch salvateur arrive rapidement. Dans tous les cas, il restera un dernier problème lié à l'exclusivité Epic Games Store : l'absence de succès à débloquer, forcément regrettable dans un jeu qui propose de multiples embranchements scénaristiques.