Test Destiny 2 (PS4) : c'est bien la suite épique que l'on attendait tous ! sur PC

Après plusieurs extensions plus ou moins bonnes, Destiny premier du nom avait accouché d’un scénario très difficile à suivre. La multitude d’informations et la mise en scène quasi-inexistante avaient contribué à rendre le scénario trop complexe au point que de nombreux joueurs avaient lâché la partie solo du jeu s’en vraiment s’en rendre compte. Bien conscient de ce problème, Bungie s’est alors activé pour nous offrir une campagne exaltante et beaucoup plus simple à comprendre. Ainsi, avant même de commencer à rentrer dans le vif du sujet, Destiny 2 nous fait un rapide récapitulatif des événements du premier épisode. Si vous avez déjà joué à Destiny, vous aurez même le droit à un bref rappel de tous vos exploits passés. Un petit clin d’œil sympathique, mais qui va surtout servir à mettre en place l’intrigue de ce nouvel épisode. En effet, malgré vos nombreux titres de héros, la catastrophe qui va suivre va complètement bouleverser votre statut et celui de tous les autres gardiens de la lumière.

QUOI MA GHAUL ? QU'EST-CE QU'ELLE A MA GHAUL ?

Un an après la fin des évènements du DLC "Les Seigneurs de Fer", le calme règne autour de la Cité, qui n’a jamais été aussi forte auparavant. Néanmoins, cette période d’accalmie va subitement virer au cauchemar lorsque la Légion Rouge, une faction spéciale des Cabals, va s’attaquer aux Gardiens sans aucun état d’âme. Si les Cabals sont principalement connus pour leur violence, la Légion Rouge étant adepte de la destruction de planètes, ces derniers arrivent sur Terre avec un tout autre objectif, profiter de la puissance du Voyageur, ce vaisseau mystérieux qui confère aux gardiens leurs pouvoirs. Pris par surprise, ces derniers vont alors enregistrer une cuisante défaite qui va permettre à Ghaul et sa Légion Rouge de s’emparer de la Cité. Pire encore, le Voyageur se retrouve prisonnier d’une cage gigantesque qui sera responsables de la perte de pouvoir de tous les gardiens. S’en suit un massacre qui va pousser nos héros à se réfugier aux quatre coins de la galaxie afin d’échapper au courroux des Cabals.

Dès les premières secondes de la campagne solo, Destiny 2 donne le ton : mise en scène aux petits oignons, explosions à tout va et rythme intense viennent donner un charme certain à l’histoire de ce nouvel épisode. Si le scénario pourra paraître simpliste aux yeux d’une partie des joueurs, ce dernier parvient tout de même à nous tenir en haleine tout du long. Les cinématiques in-game subliment habilement les points importants de l’histoire, tout en permettant d’avoir le point de vue des Cabals. Ainsi, on comprend plus facilement leurs motivations et Ghaul, l’antagoniste principal du jeu, devient plus menaçant que jamais. Du côté des personnages secondaires, outre la triplette Ikora - Cayde6 - Zavala, les joueurs seront amenés à faire de nombreuses rencontres qui viendront enrichir le lore du jeu. Ainsi durant les missions, ces derniers vous apporteront plein de détails sur la zone où vous vous trouvez tout en expliquant les tenants et aboutissants de votre mission.

Chaque personnage ajoute une petite touche d’humour dans ses dialogues et l’on prend un malin plaisir à écouter leurs commentaires. L’aventure devient ainsi plus humaine, plus vivante, et l’on peut enfin suivre tout le scénario du titre sans difficulté. On sent que Bungie n’a pas fait les choses à moitié et Destiny 2 nous propose une campagne à la hauteur de nos attentes. On ne pourra pas s’empêcher de noter quelques similitudes avec les derniers Call of Duty, licence chère à Activision. Si vous avez joué à l’épisode Infinite Warfare, une séquence située près du soleil ne vous sera pas étrangère. En terme de rythme, aussi, Destiny 2 lorgne sur la réalisation des Call of Duty. Les niveaux alternent efficacement entre zones ouvertes et espaces confinés, et quelques scripts ajoutent une bonne dose de spectacle à l’ensemble. Pendant la quinzaine d’heures passée sur la campagne, nous ne nous sommes pas ennuyés un instant et ceux qui ont été déçus par le solo du premier épisode seront aux anges.

UN UNIVERS AUX INFINIES POSSIBLITÉS

Mais là où les équipes de Bungie ont vraiment travaillé, c’est au niveau de la structure des mondes du jeu. Comme évoqué plus haut, le joueur sera amené à explorer plusieurs planètes afin de rassembler les gardiens qui ont survécu à l’attaque de la Légion Rouge. Exit Mars, la Lune et Vénus qui laissent leur place à trois nouvelles planètes, Nessos, Titan et Io. Si les environnements du premier épisode respectaient la topologie des planètes visitées, ici les développeurs de Bungie ont pu laisser libre cours à leur imagination. Chaque monde possède des caractéristiques uniques et c’est avec émerveillement que nous les découvrons. A commencer par la planète Titan et ses océans déchaînés. Malgré cet environnement hostile, l’Homme a réussi à y construire des pipelines gigantesques qui abritent des centres de recherches, aussi ternes que flippants, et des arcologies où la flore peut s’étendre librement. Vient ensuite Nessos, une planète aux allures de forêt tropicale qui regorgent de couleurs et enfin Io, une planète à l’extrême limite de notre système solaire qui abrite des ruines Vex gigantesques entourés de sable blanc et de montagnes rocheuses.

A l’image du travail effectué par les équipes créatives du studio, les zones de jeu sont autrement plus grandes que celles du premier épisode. Celles-ci regorgent de nombreuses zones cachées, de trésors et autres items en tout genre. L’exploration en devient vraiment plaisante et l’ajout de zone d’atterrissage disséminées à travers toute la map permet de ne pas toujours repartir du même point. Ainsi, fini les voyages fastidieux : si vous avez une mission au nord de la map, vous pourrez vous téléporter à proximité de votre destination. Encore mieux, si vous souhaitez partir en mission sur une autre planète, vous n’aurez plus besoin de vous rendre en orbite, ce qui vous fera gagner un temps précieux.

Concernant les missions, Bungie a également mis le paquet et vous ne manquerez pas d’occupations. Après plusieurs jours de jeu, difficile d’en voir le bout et pourtant, le fait de pouvoir se déplacer facilement au sein d’une zone permet d’enchaîner le tout s’en même s’en rendre compte. De même, les contrats du premier épisode laissent place aux défis, qui vous sont directement communiqués à chaque fois que vous commencez une mission ou que vous arrivez dans une zone. Encore une fois, cela permet de ne pas casser le rythme de votre aventure et surtout, on évite les multiples allers-retours et autres temps de chargement. En revanche, après quelques missions dans une zone, difficile de ne pas sentir une certaine redondance. Si chaque évènement vous offrira de nouveaux challenges, ces derniers se dérouleront souvent aux mêmes endroits.

Les amateurs de MMO ne seront pas dérangés par ce point mais les autres risquent de tiquer au bout d’un moment. Néanmoins, le jeu offre un contenu assez vaste pour occuper tout le monde pendant de longues heures. Que vous ayez envie de farmer un jeu pendant des jours et des jours ou que vous souhaitiez profiter de Destiny 2 de façon occasionnelle, tout le monde en aura pour son investissement. Outre les missions, les joueurs pourront également participer aux assauts en groupes, qui permettent d’acquérir énormément d’expérience tout en gagnant des pièces d’équipement précieuses. Ces derniers apportent toujours plus de contenu aux joueurs et se paient même le luxe d’être très sympas à jouer. Malgré tout, on pourra regretter leur nombre faiblard. On se doute bien que les prochains DLC résoudront le problème, mais pour le lancement du jeu, quelques assauts supplémentaires n’auraient pas été de refus. D’autant plus que les raids ne sont pas encore disponibles, il faudra attendre quelques jours encore pour en profiter. Une petite fausse note compensée par la qualité du contenu proposé par le jeu.

LA MÊME MAIS EN MIEUX

Si Bungie a fait un véritable effort pour enrichir l’univers du jeu, le gameplay reste lui très proche de ce que l’on a pu voir dans le premier Destiny. Une nouvelle classe aurait pu apporter un peu de sang neuf au jeu mais les développeurs ont simplement décidés d’ajouter une nouvelle doctrine à chaque classe. Dans les faits, cela permet de varier les types de gameplay mais seuls les Supers des doctrines sont, à proprement parler, nouveaux. Très vite, on tourne en rond et si vous vous avez le malheur d’avoir une préférence pour une doctrine, les autres risquent de rester au placard très longtemps. Après, une fois la manette en main, le jeu reste toujours aussi plaisant à jouer. Les cooldowns des grenades et autres sorts sont plus courts qu’auparavant ce qui permet d’ajouter du punch aux affrontements. Pour couronner le tout, le menu du personnage est devenu plus lisible ce qui permet de ne plus passer des heures et des heures à comprendre quelle pièce d’équipement pourrait être la meilleure. Pour faire simple, chaque objet possède un indice de force, ainsi qu’une capacité spéciale pour les pièces les plus rares, et selon votre ensemble vous pourrez alors obtenir une note de puissance globale qui déterminera votre capacité à réaliser certaines missions. Si les niveaux permettent de suivre votre progression dans le jeu, c’est bien votre niveau de puissance qui sera déterminant. Dans l’ensemble rien de bien nouveau, mais une fois encore, Bungie gomme ici le côté brouillon du premier épisode pour nous livrer un jeu clair et facile à prendre en main.

Les amateurs de PvP ne seront pas en reste avec un multijoueur toujours aussi efficace. Si les parties rapides seront toujours de rigueur, l’arrivée du mode compétitif apporte un véritable plus. Les parties sont plus stratégiques, à l’image d’un mode très proche de Counter-Strike, où les joueurs doivent placer une bombe tandis que l’équipe adverse doit la désamorcer. Ici, les parties sont plus collaboratives et le teamplay sera de rigueur à l’inverse des parties rapides où les joueurs sont un peu plus bourrus. De même, les cartes proposées sont plus petites, ce qui donne lieu à affrontements intenses où les joueurs doivent en permanence se déplacer s’ils ne veulent pas se faire cueillir salement. Enfin, l’équilibre des classes à été revu ce qui permet d’avoir des matchs plus justes, bien que certaines armes soient toujours plus puissantes que d’autres. En particulier les fusils automatiques et les pistolets-mitrailleurs, qui restent privilégiés en ligne. Toutefois, c’est surtout votre skill qui déterminera la puissance de votre arme. MMO oblige, il faudra également trimer lors des missions et assauts pour pouvoir débloquer un équipement toujours plus puissant. Mais si vraiment le PvE vous rebute vous pourrez toujours dropper de l’équipement rare lors des parties en PvP. Il faudra juste faire preuve d’un peu plus de détermination.

UN RÉGAL POUR LES YEUX ET LES OREILLES

Visuellement, le titre frappe fort, notamment sur PS4 Pro, et les environnements gigantesques du jeu en imposent, tout comme les scènes d’actions, sans pour autant faire souffrir le framerate du titre qui restere malheureusement bloqué à 30 fps. Les explosions de couleurs et la richesse des différents environnements apportent une véritable touche d’originalité au titre de Bungie. En terme de direction artistique, Bungie a placé la barre très haute et c'est un véritable plaisir pour les yeux. Les effets de lumières subliment les décors, qui offrent par moment des panoramas à couper le souffle.

De même, la bande-son est tout simplement parfaite et souligne à chaque fois la dimension d’une scène avec justesse. Entre les doux violons, lorsque le calme est de retour et la musique électro dans les couloirs angoissant, Bungie nous livre ici une OST de grande qualité. Un régal pour les oreilles qui ne fait qu’amplifier l’ambiance si particulière du titre. Très franchement, farmer deviendrait presque un plaisir tant cette bande-son nous fait du bien. Avec un casque vissé sur les oreilles, vous allez pouvoir encore plus en profiter croyez-nous. Si le premier Destiny ne vous avait pas convaincu, il serait dommage de ne pas se plonger dans sa suite. Vous pourriez être étonné par le gouffre qui sépare les deux.