Test Dead Island Riptide sur PS3 sur PC

Même s'ils ont réussi à quitter l'île de Banoi, les quatre héros de Dead Island ne sont pas au bout de leurs peines. A peine ont-ils posé les pieds sur un bateau, qu'ils considéraient initialement comme un refuge, qu'ils se retrouvent prisonniers et condamnés à servir de cobayes. L'immunité biologique qui leur a permis de survivre face aux multiples morsures de zombies va-t-elle finalement causer leur perte ? Non, car le navire ne résiste pas à la tempête qui le secoue, et finit par s'échouer près des côtes de Palanai. Cette île constitue donc notre nouveau terrain de jeu. Si l'on retrouve Logan, l'expert en armes de lancer, Purna, la fan d'armes à feu, Xian, spécialisée dans les armes blanches, et Sam, qui privilégie les armes contondantes, un petit nouveau fait tout de même son apparition. Il s'agit de John, un soldat déserteur dont le credo est le combat rapproché et la survie. Notons que les vétérans de Dead Island peuvent parfaitement importer leur sauvegarde, afin de continuer l'aventure avec le personnage qu'ils ont déjà façonné pendant des heures. En dehors de la présence de John, la seule véritable nouveauté de Riptide concerne les quelques phases où l'on doit défendre un camp contre un assaut de zombies. Ce mode "Horde" intégré à la campagne nous demande de placer des barricades et des tourelles en des endroits prédéfinis, puis de survivre à l'invasion de morts-vivants qui s'en suit. Evidemment, tout comme le reste du jeu, ces passages sont bien plus sympathiques à jouer en coopération qu'en solo. D'une manière générale, Dead Island : Riptide doit être abordé comme un jeu qui mise tout sur son gameplay, plutôt que comme une expérience narrative. Le scénario n'a pas grande importance, la mise en scène est minimale, et les quêtes secondaires sont carrément insipides. La plupart d'entre elles se résument tout simplement à aller chercher quelque chose pour quelqu'un. Original, non ? Dès lors, dans le feu de l'action coopérative, on ne regrettera pas vraiment d'en louper les détails.

Série Z

Cet aspect est évidemment beaucoup plus problématique pour le joueur solitaire, qui devra en plus faire avec le système de respawn (des zombies comme des objets à ramasser) et l'auto-leveling des ennemis. Deux mécaniques de jeu qui ne manquent pas d'efficacité dans l'absolu, mais qui nuisent forcément et fortement à l'immersion. Mais inutile de jouer les étonnés, on avait déjà droit à tout cela dans Dead Island. Il faut dire que les développeurs ne se sont manifestement pas donné beaucoup de mal pour élaborer Riptide, puisqu'on retrouve même les défauts techniques de l'opus original :  bugs graphiques, problèmes de collisions, animations raides, et interface largement perfectible. Doit-on alors parler de service minimum ? Pas tout à fait, car l'aventure demande tout de même une bonne quinzaine d'heures pour être parcourue de fond en comble, alors même que le prix de vente du jeu est inférieur à la moyenne. Et il n'est pas non plus question de parler de ratage complet, puisque le cocktail "sea, gore and sun" fait toujours son petit effet. Pour abattre du zombie à la chaîne, dans un décor tropical de rêve, avec des armes de fortune bardées de clous ou électrifiées, on n'a pas encore trouvé mieux que la série Dead Island.