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A l’heure où des studios comme Project Aces ont su renouveler le jeu d’action aérien grâce à une mise en scène hollywoodienne et un gameplay dynamique, d’autres développeurs comme Trickstar Games tentent de rester dans le minimaliste. Outre une réalisation qui date de la génération précédente, Damage Inc : Pacific Squadron WWII ne parvient jamais à décoller (un comble n’est-ce pas ?) en laissant pantois le joueur qui s’amusera davantage à compter les gouttes d’eau sur une fenêtre mouillée. Et c'est l'expérience qui parle...
Retrouvez plus bas la suite de notre test de Damage Inc. : Pacific Squadron WWII
- Variété des avions
- Quelques missions sympas
- Graphiquement obsolète
- Gameplay peu enthousiasmant
- Zéro mise en scène
- Le pack Joystick vendu une fortune
- Mode Simulation qui n’en est pas un
Pour éviter certainement la redondance avec les habituels scénarii liés à la Seconde Guerre Mondiale, les développeurs de Trickstar Games ont décidé de se focaliser sur la guerre que se sont livrés les Etats-Unis face au Japon côté Pacifique. L’histoire de Damage Inc : Pacific Squadron WWII démarre en effet avec l’attaque de Pearl Harbor et nous emmène à travers différentes batailles qui ont eu lieu au-dessus de l’Océan Pacifique de 1941 à 1945. Un bon prétexte pour offrir au joueur une belle brochette d’engins métalliques à piloter, qu’il s’agisse du F6F3 Hellcat, du B-25 Mitchell ou bien encore du P40N Warhawk. Avec plus d’une trentaine d’avions, déclinés qui plus est en différentes variantes, le choix se révèle être varié même si cela ne modifie en rien les règles du gameplay. Car si l’on pourrait croire que chacun des avions offre un pilotage distinct, il n’en est rien. En réalité, Damage Inc : Pacific Squadron WWII propose 2 types de gameplay. Le premier, Arcade, pour que tout un chacun puisse s’amuser sans se prendre le chou et le deuxième, dit simulation, qui est censé nous offrir des sensations plus importantes. Il faut en sus savoir que le jeu est commercialisé sous deux formats : la version standard (50€) et le pack livré avec un joystick (100€). L’intention est louable comme on dit, et si l’immersion est plus importante, les sensations ne sont vraiment exceptionnelles. Jouabilité assistée, utilisation d’un boost pour rattraper ses ennemis, possibilité de ralentir le temps, l’impossibilité de décrocher, on ne peut pas dire que le jeu soit enclin à nous faire croire qu’on est vraiment dans une simulation, surtout que le jeu se joue parfaitement avec une manette entre les mains. Ce qui vous d’ailleurs fera une belle économie de 50€ !
Les Chevaliers du Fiel
A cela s’ajoute des missions pas franchement emballantes et réduites pour la plupart du temps à éliminer telle ou telle cible, souvent sans grande passion. Il y a bien des flottes à escorter et des bâtiments précis à torpiller, mais les situations manquent souvent de panache pour espérer nous faire vibrer. En offrant en plus au joueur des munitions illimitées et réduisant au maximum l’intelligence des adversaires, on ne peut pas dire le challenge soit non plus au rendez-vous. Que dire également de la mise en scène, quasi inexistante, qui n’arrive jamais à nous faire croire que la guerre est super. Quand on sait que des titres tels que le dernier Ace Combat Assault Horizon a su renouveler les ingrédients de l’action aérienne, on se demande encore comment Damage Inc : Pacific Squadron WWII pouvait espérer être une quelconque alternative au jeu de Bandai Namco Games. C’est d’autant plus vrai que graphiquement, Damage Inc. Affiche des graphismes de bas étage, n’ayons pas peur des mots. Si les avions sont plus ou moins correctement modélisés, les environnements risquent de vous piquer les yeux, tant les textures font peur à voir. C’est fade, c’est vide, c’est flou et le relief tout simplement absent. Bref, on ne peut pas dire que le titre de Mad Catz possède les arguments adéquats pour essayer de ressortir dans cette jungle vidéoludique, où la qualité et le fun sont les principaux leitmotov pour réussir…