Test également disponible sur : Xbox One

Test Crimson Dragon sur Xbox One : en chute libre ?

Test Crimson Dragon sur Xbox One
La Note
note Crimson Dragon 11 20

Crimson Dragon trouvera très probablement son public parmi les fans de Panzer Dragoon, qui apprécieront de retrouver le gameplay et l'ambiance d'antan. En revanche, les joueurs qui viennent d'acquérir une Xbox One dans le but de profiter d'expériences novatrices, ou au moins visuellement époustouflantes, risquent de se heurter à une dure réalité : Crimson Dragon aurait très bien pu sortir sur Xbox 360. C'est d'ailleurs ce qui était prévu initialement. En dehors de la direction artistique globalement réussie, les graphismes ne proposent rien d'extraordinaire. De plus, les niveaux extrêmement courts et la caméra sur rails semblent réellement sortir d'une autre époque. Heureusement, à moins de 20€, le prix de vente de ce titre numérique reste très raisonnable !

Retrouvez plus bas la suite de notre test de Crimson Dragon


Les plus
  • Le côté old-school
  • La nostalgie Panzer Dragoon
  • Le design des créatures ennemies
  • Certains décors réussis
Les moins
  • Absolument rien de next gen'
  • Graphismes très inégaux
  • Niveaux très courts
  • Cinématiques en écrans fixes
  • Des items payants


Le Test
C'est en 1995 que le monde découvrait Panzer Dragoon, un shoot'em up devenu culte depuis. Il faut dire qu'à l'époque, les jeux réalisés en 3D ne couraient pas encore les rues. Et le fait de pouvoir chevaucher un dragon, tirer sur d'autres créatures fantastiques et survoler des reliefs magnifiques (pour l'époque) était tout simplement inédit. Dix-huit ans plus tard, Yukio Futatsugi remonte en selle,  et nous propose avec Crimson Dragon une suite spirituelle à son mythique Panzer Dragoon.

Crimson DragonSi le monde de Draco abrite des humains, il est tout de même loin de ressembler au nôtre. Il faut dire que les hommes n'ont fait qu'y trouver refuge, alors que les habitants de souche sont plutôt du genre à porter des écailles et à cracher du feu. La cohabitation entre les deux espèces se passe plutôt bien, jusqu'au jour où une double menace fait son apparition. Une créature redoutable nommée Spectre Blanc fait son apparition, tandis que la "maladie des écailles rouges" gagne du terrain. Par la suite, le scénario évoque des anciennes civilisations et des manipulations génétiques mais, à vrai dire, tout cela n'a pas vraiment d'importance. Dans un jeu typé arcade comme celui-ci, l'aspect narratif s'efface devant le gameplay. D'ailleurs, les cinématiques qui racontent l'histoire ne sont constituées que de simples images fixes. C'est un peu léger, mais il ne faut pas oublier que ce jeu téléchargeable est vendu à prix modique. Pour voir de superbes séquences en images de synthèse, vous êtes priés d'aller chercher du côté des AAA vendus 70€. Ici ce qui compte, c'est qu'on puisse chevaucher quelques dragons et tirer sur quelques centaines d'autres, sous prétexte qu'ils sont nuisibles ou malades. Tout comme son ancêtre, Crimson Dragon est un rail shooter qui ne nous laisse pas le contrôle de la caméra et qui nous impose à la fois le chemin à emprunter et la vitesse de déplacement. Le stick gauche permet tout de même de déplacer le dragon à l'intérieur de l'écran, tandis que le droit sert à diriger un curseur de visée. Dans certaines zones dites de vol libre, on nous permet également d'accélérer et de ralentir, mais cela reste anecdotique. Plus utiles : les boutons de tranche nous offrent l'opportunité de réaliser des tonneaux, indispensables pour éviter certains tirs adverses. Rien que du classique, du simple et de l'efficace !

 

Mon royaume pour un dragon !

 

Crimson DragonCe qui est un peu moins classique en revanche, c'est la possibilité d'enrôler un second chevaucheur de dragon dans chacun des niveaux. Très utile pour protéger nos avants ou nos arrières (un appui sur la croix directionnelle suffit à lui faire changer de position), il autorise également le déclenchement d'une attaque commune. En joignant leurs forces, les deux guerriers déclenchent un super coup, souvent nécessaire pour venir à bout des adversaires les plus coriaces. Le choix du coéquipier tout comme celui de votre dragon doit être fait en tenant compte du système d'attributs élémentaires géré par le jeu. Chaque dragon ou créature ennemie peut être de type Feu, Vent ou Lumière. Selon un système proche du classique pierre-papier-ciseaux, chaque élément s'avère supérieur à un autre, et inférieur au troisième. Ce qui amène, selon le cas, à un bonus ou un malus de 25% sur les dégâts occasionnés et reçus. Avant chaque niveau, il est donc conseillé de bien étudier les ennemis que l'on va rencontrer (ils peuvent être de plusieurs types) afin de choisir au mieux ses compagnons de route. Avec le temps, les dragons que l'on monte gagnent de l'expérience, apprennent de nouvelles compétences et peuvent même évoluer tel le premier Pokémon venu. Si tout cela est très sympathique, on regrettera tout de même la présence de micro-transactions en argent réel, qui permettent d'acquérir des gemmes, qu'autrement on ne peut gagner en nombre suffisant qu'en jouant plusieurs fois aux différents niveaux du jeu.


Une fois l'aspect nostalgique retiré, il ne reste qu'un petit jeu à peine sympathique, mais bien loin de ce qu'on est en droit d'attendre pour un jeu de lancement de la Xbox One."

 

Crimson DragonSi ce genre de système est compréhensible pour un free-to-play, il est en revanche difficilement pardonnable pour un jeu payant. Dans ces conditions, on pourra éventuellement se réjouir que les niveaux soient particulièrement courts (quelques minutes à chaque fois), ce qui n'est toutefois pas une qualité dans l'absolu. En tant que titre disponible au lancement de la Xbox One, Crimson Dragon manque également d'ambition graphique, c'est évident. La qualité esthétique des décors est ainsi très inégale, certains d'entre eux étant affreusement banals, et d'autres réellement magnifiques. Et techniquement, il faut bien l'avouer : rien n'est affiché qui ne saurait l'être sur une console de la génération précédente... Heureusement, le design de certaines créatures ennemies est digne des plus grandes éloges. Parfois poétique (paisibles mastodontes qui ressemblent à des îles volantes), parfois à la limite du kitsch (le Spectre Blanc tient autant du requin que de la raie manta), il sort toujours de l'ordinaire et son aspect souvent grandiloquent impressionne forcément. Certaines musiques sont également bien plaisantes, pour peu qu'on ne soit pas allergique aux thèmes japonisants des années 90. Il apparaît d'ailleurs que ce sont les nostalgiques de Panzer Dragoon qui seront les plus à mêmes de s'enthousiasmer pour Crimson Dragon. Une fois l'aspect nostalgique retiré, il ne reste qu'un petit jeu à peine sympathique, mais bien loin de ce qu'on est en droit d'attendre pour un jeu de lancement de la Xbox One.

 




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