Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Conan sur X360

Test Conan
La Note
note Conan 10 20

Il a beau nous montrer qu’il a plus de biscotos que Kratos, Conan ne parvient à aucun moment à faire jeu égal avec le Dieu du beat’em all. Ce n’est malheureusement pas faute d’essayer vu le nombre d’idées et d’éléments que Nihilistic Software est allé piller dans le jeu de Sony Computer Entertainment. A ce stade-là, on ne parle plus d’inspirations mais de plagiat. Et le plagiat est un délit.


Les plus
  • Ce côté gore
  • De nombreuses armes
  • Quelques moments sympas
Les moins
  • Vraiment pas beau
  • Ultra répétitif
  • Animations saccadées
  • Conan, un charisme d'huître
  • C'est mou !
  • Doublage en VF raté
  • De sacrés bugs de collision
  • On n'y croit pas un seul instant


Le Test

Immortalisé sur les écrans de cinéma en 1982 sous les traits d’Arnold Schwarzenegger, Conan le Barbare semble à nouveau faire le bonheur des développeurs de jeu vidéo, si l’on tient compte du nombre de titres récemment parus ou à venir mettant en scène ce héros bodybuildé. Ce n’est évidemment pas pour son QI que Nihilistic Software et THQ ont fait appel à lui, mais plutôt pour sa carrure de Golgoth et ses talents de destructeur de masse. Saura-t-il leur faire honneur ? Rien n’est moins sûr…


Que cela nous plaise ou non, God of War a posé les bases d’un genre nouveau : le beat’em all spectaculaire, faisant de lui une référence mais surtout un modèle pour bon nombre de copies à venir. Une histoire épique, des personnages haut en couleurs, des monstres imposants, de l’action à revendre et des séquences anthologiques, voici quelques uns des ingrédients qu’il faut avoir entre les mains pour que la recette fonctionne. Si bon nombre de titres tentent de reproduire le même schéma depuis que Kratos a été élu Dieu de la Guerre, rares sont ceux qui parviennent à lui tenir tête. Même Nariko, la belle rousse de Heavenly Sword a dû s’incliner face à la suprématie incontestée et incontestable du chauve énervé. Héros déchu, mais visiblement déterminé à revenir sur le devant de la scène, Conan n’a pas hésité, lui non plus, à imiter Kratos pour tenter de lui usurper son identité. C’est simple, le Cimmérien lui a tout repiqué. De l’architecture globale aux mécanismes de jeu, en passant par les points de vie de couleur à récupérer dans des coffres ou bien encore ce dragon à abattre par le biais de QTE, le titre de THQ n’a aucun scrupule à piller les idées de son voisin. Seulement voilà, il faudrait vraiment être dupes pour ne pas voir arriver le canular.

 

Parle à mon glaive, ma tête est malade

 

A trop vouloir se prendre pour un Dieu vivant avec son look has-been et son armure de pacotille, Conan se retrouve amnésique à l’issu d’un face-à-face qui n’a pas tourné à son avantage. Dépourvu de sa cuirasse en métal, notre tas de muscles décide alors de partir en guerre contre ceux qui lui ont volé son bien le plus précieux. C’est donc avec une vieille peau de bête accrochée autour de la taille que notre Cimmérien va faire parler de lui. Comme on pouvait s’en douter, Conan n’est pas le genre de type qui perd son temps à argumenter pour se faire comprendre de ses ennemis. Un coup de glaive ou de hache permet de connaître, sans la moindre hypocrisie, qu’il n’est pas là pour se lier d’amitié avec les autres. Fidèle à sa réputation éternelle, Conan manie l’épée comme personne, assénant coups légers (X) et attaques plus puissantes (Y) qu’il est possible de conjuguer par la suite. Comme tout beat’em all qui se respecte, Conan propose un éventail de différents coups à débloquer au fil de l’aventure. S’il existe une tripotée de mouvements différents, et que certaines attaques se terminent assez souvent par une décapitation ou un démembrement dans la plus pure tradition des bourrins de base, on se rend rapidement compte que Conan est souvent limité dans ses actions ; la faute très certainement à une animation qui manque singulièrement de fluidité. Ces saccades incessantes du personnage ne permettent donc à aucun moment de croire que Conan est crédible dans son rôle de barbare. Fort heureusement pour lui, ses adversaires, toujours plus menus que lui ne sont guère brillants et il suffit de les observer un instant pour comprendre qu’ils se contentent de frapper bêtement, tout en laissant transparaître leur point faible. En cas de coups durs, Conan peut toujours s’éloigner de la foule en exécutant une roulade au sol à l’aide du stick analogique. Une autre astuce repiquée chez son copain Kratos, tout comme ces variations du gameplay où notre héros est chargé de détruire des navires à l’aide d’une arbalète géante. Au fil de l'aventure, notre héros aux muscles saillants pourra faire appel à la magie noire. Grâce aux différentes parties de son armure, il pourra éliminer les assaillants de manière plus radicales, et plus lâche il est vrai.

 

Conan a beau appliquer la même recette que celle de God of War, à aucun moment le jeu ne parvient à produire les mêmes sensations que ce dernier. Il faut dire que la réalisation bas de gamme risque d’en refroidir plus d’un. Affichant des textures grossières et qui ont le culot de baver, le titre affiche en sus des personnages au charisme d’huître. Avec sa gueule de minet et de chien battu, notre Cimmérien n’est pas crédible un seul instant, ni même sa partenaire qui a bien du mal à faire valoir ses atouts en silicone. Pourtant, Nihilistic Software n’hésite pas à afficher quelques muses en tenue d’Eve, histoire de faire monter le thermomètre, mais rien n’y fait, le doublage français et les dialogues sont tellement pathétiques que seul des rires moqueurs parviendront à se faire entendre. Le constat est aussi lamentable lors des phases de plates-formes où Conan a bien du mal à se déplacer, ce qui lui vaudra quelques chutes mortelles. Reste alors les séquences face aux Boss qui pimenteront la partie, avec bien évidemment tout plein de QTE à activer, histoire de donner un aspect cinématographique aux combats. Seulement voilà, les développeurs n’ayant pas le même génie que ceux de Sony Computer Entertainment, on se retrouve souvent face à des Boss frêles et qui se retrouveront les quatre fers en l’air en quelques coups d’épée ou de hache. Quel gâchis.





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