Test également disponible sur : PC

Test CoD : La Grande Offensive

Test CoD : La Grande Offensive
La Note
note Call of Duty : La Grande Offensive 16 20

Reprenant allégrement les bases et les ingrédients qui ont fait le succès de Call of Duty, La Grande Offensive remplit pleinement son cahier des charges grâce à ces treize missions inédites riches en intensité ainsi qu’à son mode multijoueur proposant des nouveautés non négligeables. Toutefois, ce déluge d’événements scriptés et d’explosions à tire-larigot pourront en écœurer certains, au grand bonheur des autres joueurs qui ne cesseront d’en réclamer davantage, ce qui est notre cas.


Les plus
  • Une mise en scène théâtrale
  • Le passage à bord des bombardiers : intense !
  • Une masse d'ennemis incroyable
  • Un multijoueur boosté
Les moins
  • Se finit en une après-midi
  • Bordélique par moment


Le Test

Après avoir littéralement volé la vedette à la série des Medal of Honor en termes de spectacle hollywoodien et d’intensité, Call of Duty revient sur le devant de la scène avec sa première extension intitulée La Grande Offensive, orchestrée cette fois par les studios Gray Matter Interactive, ceux à qui l’on doit le célèbre Return to Castle Wolfenstein. Prêt à prendre une nouvelle claque ?


Exploité jusqu’à la moelle, le filon de la Seconde Guerre Mondiale commence à s’épuiser durement. Débarquement sur les plages de Normandie, bombardement dans les forêts de Bastogne, l’attaque de Stalingrad, parachutage au-dessus de la France, bref on pensait avoir tout vu et tout vécu depuis la naissance de la série des Medal of Honor. Il faut croire que les illuminés de chez Gray Matter Interactive Studios ont encore de l’imagination ou ont potassé tous leurs bouquins d’Histoire de la guerre de 39/45. Call of Duty : La Grande Offensive va donc, une fois encore, vous plonger au sein de la Seconde Guerre Mondiale où il est de bon ton de défourailler du Nazi.

 

Frères d'armes et de sang

 

Suivant le même schéma scénaristique que son aîné, Call of Duty : La Grande Offensive se découpe en trois campagnes distinctes réparties sur un total de treize missions. On débutera la bataille par enfiler le treillis du private américain Riley puis viendra la campagne britannique où l’on incarnera Doyle qui officie sous les ordres de la Reine d’Angleterre pour finalement terminer par des missions qui nous emmèneront dans l’URSS de Staline où on chaussera les bottes de Yuri. Si l’add-on débute dans les Ardennes enneigées, il nous fera voir du pays puisque entre la Sicile, les côtes néerlandaises et les villes en ruines de l’ex-URSS, on serait tenté de jouer les touristes. Mais cette Grande Offensive ne vous laissera pas un seul moment de répit. A grands renforts de scripts et d’une action soutenue et permanente, vous allez en prendre plein la vue mais surtout plein les oreilles. Si l’assaut de Stalingrad vous avait fait frissonner dans Call of Duty, il y a des chances pour que la Grande Offensive fasse de nouveau hérisser vos poils tant le titre est orienté vers un enchaînement d’événements à caractère héroïque et patriotique. Au risque de créer une overdose, le leitmotiv du soft repose sur un afflux monstrueux d’hommes à l’écran. La masse d’ennemis dans certaines missions est incalculable et si vous avez le malheur d’oublier de remplir vos objectifs, vous pouvez être sûr de voir apparaître sans cesse des hordes d’Allemands prêts à vous faire la peau dès la moindre ouverture. Je pense notamment à la dernière mission de la campagne américaine où le but est de prendre d’assaut un manoir et de tenir ses positions, le temps que les renforts n’interviennent. On hallucine tant l’intensité des combats est retranscrite avec véracité, quitte parfois à en faire trop. Les balles sifflent à vos oreilles, les explosions talonnent vos moindres déplacements et la bande son est tout simplement décapante. Gare aux voisins qui pourraient se plaindre pour tapage nocturne !

 

L'appel du devoir

 

Malgré ce florilège d’événements scriptés, le moteur graphique de Call of Duty : La Grande Offensive ne bronche pas d’un cil et s’en tire rudement bien. Et pour cause, le moteur 3D utilisé est le même que celui de Call of Duty, premier du nom et également celui de Quake III et de Return to Castle Wolfenstein. Autant dire que les développeurs commencent sérieusement à maîtriser l’engin. On a d’ailleurs droit à des effets pyrotechniques fort sympathiques tels que l’émanation de fumées aveuglantes, des explosions saisissantes ou bien encore des flammes fichtrement bien gaulées. Ceux qui possèdent une configuration standard, c’est à dire, un PIV 1.5 Ghz (ou équivalent) accouplé à une carte graphique de type GeForce ou ATI Radeon doté de 256 ou de 512 Mo de Ram, obtiendront un résultat plus qu’appréciable. Bien qu’on soit loin d’un rendu visuel digne d’un Far Cry ou d’un Doom III, l’ensemble tient la route et vaut surtout par son ambiance unique où les ordres et autres objectifs s’enchaînent sans interruption, aucune. Le jeu laisse cependant place à des missions plus calmes (enfin tout est relatif) où vous prendrez les commandes d’engins aussi divers que variés. C’est surtout en Italie qu’il sera possible d’utiliser bon nombre de transports en commun de façon à échapper aux tirs nourris des Allemands. Entre une balade en camion, en side-car ou bien encore à bord d’un bateau muni de canons, vous allez apprécier la visite de la Sicile. Mais le gros de cette extension se situe à la moitié du soft où vous vous retrouverez à bord d’un bombardier britannique survolant les côtés néerlandaises. Une mission, certes un peu longue, mais d’une rare intensité qui fait passer le passage de Pearl Harbor dans Medal of Honor : Soleil Levant pour de la pure pacotille. Non seulement l’environnement et l’ambiance sont fidèlement restitués mais la navigation entre la tourelle dorsale et arrière compliquera davantage les choses, sans compter le largage de bombes qui vous scotcheront au fauteuil pour un bon moment.

 

Un multijoueur boosté à l'EPO

 

A ces treize missions solo, Gray Matter a eu la bonne idée de greffer trois nouveaux modes multijoueur (Extraction, Domination et Assaut de bases) qui sauront attirer l’attention de tous les amateurs de frags et de headshots. Dix nouvelles maps, inspirées pour la plupart des missions solos vous permettront d’adapter votre style de jeu. Il y en aura pour tous les goûts : ceux qui préfèrent camper avec un réticule de snipe collé à l’œil droit, les aficionados du lance-flammes, histoire de griller son adversaire efficacement ou ceux qui se contenteront d’un MP40 allemand. Les serveurs sont pleins et certains peuvent accueillir jusqu’à 32 joueurs en simultané. De quoi faire péter son score en Deatmatch, surtout à bord de tanks ou de jeeps armées jusqu’aux dents. Et en cas de mort subite, on se régalera de revoir sa mort du côté de l’adversaire grâce à la Killcam, nous informant ainsi de la position de son meurtrier. Enfin, ça ne fonctionne pas à tous les coups mais ça peut aider.




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