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Test Chronicles of Mystery Le Rituel du Scorpion PC sur PC

Test Chronicles of Mystery Le Rituel du Scorpion PC
La Note
note Chronicles of Mystery : Le Rituel du Scorpion 12 20

Vendu à un prix raisonnable, Chronicles of Mystery : Le Rituel du Scorpion sait manifestement qu'il ne peut lutter avec les jeux d'aventure vedettes, en termes de durée de vie comme de qualité. Trop classique pour enthousiasmer outre mesure les foules, il a tout de même le mérite d'être correctement réalisé d'un point de vue technique et, en ce qui concerne les énigmes, de ne pas tomber dans les travers d'une difficulté excessive ou de la combinaison d'objets trop improbable. Son manque de panache fait que vous ne le mettrez pas forcément sur votre liste au Père Noël, mais il n'y aurait pas non plus lieu d'en vouloir à mort à celui qui vous en ferait cadeau.


Les plus
  • De jolis décors
  • Difficulté bien dosée
  • Scénario "davincicodesque"
Les moins
  • Faible durée de vie
  • Cinématiques de piètre qualité
  • Monologues non zappables


Le Test

En raison d'une interface généralement basée sur des manipulations de souris très simples (pointer, cliquer) le jeu d'aventures est certainement l'un des genres les plus accessibles aux joueurs occasionnels. A l'approche des fêtes de fin d'année, on ne s'étonnera donc pas outre mesure de voir débarquer de nombreux titres appartenant à cette catégorie. Chronicles of Mystery : Le Rituel du Scorpion faisant partie du lot, passons-le à la moulinette pour savoir ce qu'il vaut.


Signe des temps, de plus en plus de héros de jeux d'aventure sont en fait des héroïnes. Il faut certainement y voir une volonté de la part des développeurs et éditeurs de gagner des parts de marché grâce au public féminin. C'est donc une archéologue française du nom de Sylvie Leroux que nous incarnons dans ce nouveau titre. Si la toute première scène se déroule dans son appartement parisien, la jeune femme va très rapidement devoir se rendre à Malte, afin de retrouver son oncle récemment disparu. Egalement archéologue, tonton Olivier était sur le point de faire une découverte capitale concernant l'ordre des Chevaliers Hospitaliers. Voilà qui nous change un peu des sempiternels Templiers, déjà utilisés dans de nombreux jeux. Le scénario nous emmènera aussi sur l'île de Gozo, à Istanbul ainsi qu'au Vatican et fera référence par ailleurs au Mossad ou encore à Sodome et Gomorrhe. Pas de quoi crier au génie, surtout que la narration est un peu trop décousue sur la fin, mais l'ensemble possède un petit côté Da Vinci Code pas désagréable. Techniquement et ludiquement, nous avons affaire à du classique : personnages en 3D se déplaçant dans des décors fixes, ramassage, combinaisons et utilisation d'objets, séquences de dialogues à choix multiples. Le jeu possède une filiation évidente avec Art of Murder : La Traque du marionnettiste, que nous testions tout récemment. Même éditeur, mêmes développeurs, même moteur graphique, même interface... et on retrouve carrément une affiche Art of Murder placardée dans l'un des décors. Sans surprise, Le rituel du Scorpion reprend quelques uns des atouts de son collègue, à savoir un doublage français très acceptable et des décors joliment réalisés. La bonne nouvelle c'est que, par ailleurs, il s'affranchit de ses défauts majeurs.

Des mystères parfois terre à terre

Ainsi, on ne se retrouve jamais vraiment bloqué sans savoir quoi faire. L'héroïne distille souvent de discrètes indications sur les objectifs en cours ou sur les moyens de les accomplir. Et si l'on essaye de quitter un lieu avant d'avoir réalisés toutes les actions nécessaires au bon déroulement de l'aventure, Mademoiselle Leroux ne se contente pas d'un laconique "je ne peux pas encore partir" mais précise ce qu'elle attend de nous. La progression dans le jeu est donc très fluide, d'autant que les situations et les énigmes ne manquent jamais de logique. Parfois, même, elles ne sont pas assez  tarabiscotées. Quand on trouve une truelle et un pinceau sur un site de fouilles, ou encore un burin et un marteau à côté d'une caisse fermée par des clous, il n'y a pas vraiment de question à se poser sur leur usage. Heureusement, certaines énigmes demandent tout de même un peu plus de réflexion de la part du joueur. Ceux qui auraient du mal pourront toujours faire appel à la fonction d'affichage des zones importantes, qui commence à devenir quasiment systématique dans les jeux d'aventure mais qui diffère quelque peu ici. En effet, les personnages avec qui l'on peut dialoguer et les zones à regarder ne sont pas indiqués. On pourrait penser que cela complique quelque peu la tâche mais en réalité, c'est l'inverse qui se produit. Premièrement car, de toutes manières, personne ne pourrait louper involontairement un homme ou une femme planté dans le décor. Et puisque cette fonction d'aide n'affiche que les zones interactives, on peut tout à fait parcourir le jeu sans jamais s'arrêter sur les éléments de décor simplement observables. Ce que nous ne vous recommandons pas car la durée de vie de l'aventure est déjà très faible en soi. On dénombre ainsi moins de vingt interlocuteurs dans tout le jeu et guère plus de lieux différents. Pour le coup, il s'agit d'un véritable défaut puisque six heures suffisent largement à boucler le scénario, notamment si vous avez la fâcheuse habitude de lire les sous-titres et donc de zapper les dialogues avant leur fin. Signalons à ce propos qu'il est en revanche impossible de passer les monologues. Lorsque Sylvie décrit un objet ou commente d'elle-même une situation, vous n'avez d'autre choix que de l'écouter jusqu'au bout, même lorsque vous avez déjà entendu la phrase auparavant. Autre petit souci de finition : le jeu est ponctué de scènes cinématiques aussi courtes que disgracieuses, ce qui ne contribue pas à l'élever vers des sommets. Au final, il faut donc se contenter d'un petit jeu d'aventures relativement plaisant, mais jamais enthousiasmant.




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