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Pari réussi pour Mercury Steam qui nous livre un Castlevania : Mirror of Fate digne d’intérêt pour ceux qui adhèrent complètement à la nouvelle lecture de la saga imaginée par Konami. En reprenant certains codes de Lords of Shadow et les combinant avec les bases des premiers Castlevania, le studio espagnol parvient à nous tenir en haleine pendant la dizaine d’heures de jeu nécessaires pour mettre un terme au règne de Dracula. Le choix des 4 protagonistes est aussi bienvenu que la fraîcheur du gameplay, auxquels on peut rajouter une réalisation de chouette aloi. Bref, on like et on le fait savoir en vous le faisant partager !
Retrouvez plus bas la suite du test de Castlevania : Lords of Shadow - Mirror of Fate
- Une chouette mise en scène
- 4 chasseurs de vampires pour le prix d’un
- Gameplay à la fois contemporain et old school
- Une 3D relief parfaitement maîtrisé
- Des combos variés dynamiques
- Des baisses de frame-rate
- On aurait aimé plus de boss
- Un scénario qui aurait mérité plus d’attention
- Gabriel n’est que très peu utilisé finalement…
Bien sûr, pour profiter pleinement des qualités de ce Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate, il faut commencer par mettre son aigreur de côté. Ces puristes qui ne jurent que par le passé ne pourront apprécier cette nouvelle lecture du mythe de Dracula et du combat éternel de la famille Belmont. Mirror of Fate fait d’ailleurs office d’épisode de transition entre le dernier Lords of Shadow paru en 2010 sur PS3 et Xbox 360 et sa suite, Lords of Shadow 2, prévue cette année avec un peu de chance, ou en 2014 si les développeurs prennent leur temps. Soyez donc au courant que le début de Mirror of Fate vous obligera à connaître la fin de Lords of Shadow, que vous le voulez ou non. Gare donc à ne pas vous faire spoiler en achetant le jeu si vous n’avez pas eu l’occasion de jouer à Castlevania : Lords of Shadow. Toujours est-il que nous prenons en compte que vous êtes désormais averti et que la suite de ce test comportera malheureusement des spoils, afin de pouvoir vous donner toutes les bonnes informations à ce jeu.
Vania Ultra
Puisque le héros, Gabriel Belmont, est passé de l’autre côté de la Force en devant lui-même Dracula, le Maître des vampires, il incombe non pas à sa progéniture mais à son petit-fils Simon d’aller lui planter le pieu dans le cœur, sans oublier la gousse d’ail qui va avec, histoire que sa vengeance soit encore plus savoureuse. Mais notre héros fougueux n’est pas l’unique protagoniste de cette aventure, mais l’un des quatre que le scénario a prévu de nous offrir. Simon, Alucar, Gabriel et Trevor ont donc pour lourde tâche de nous faire profiter d’un scénario qui répond à toutes les zones d’ombre qui hantaient Castlevania : Lords of Shadow. Nul besoin d’être devin pour reconnaître l’ensemble des héros que l’on a pu incarner dans les précédents Castlevania ; un côté un peu fan service qui a pour but d’attirer tous les aficionados de la série. Si Gabriel ne sera qu’accessible le temps d’un court prologue, les autres personnages mettront leurs compétences à disposition, même si globalement le gameplay reste identique à chacun. C’est en effet du côté des compétences secondaires que nos héros se distinguent les uns des autres. Simon peut faire appel à des spectres pour lui prêter main forte et passer des obstacles à première vue insurmontables, Alucar peut se transformer de par sa nature de demi-vampire (il est le fil légitime de Dracula et d’une mortelle) et enfin Trevor pourra faire appel à d’autres pouvoirs également. Chacun de ces chasseurs de vampires se dirige à tour de rôle, chacun vivant dans une époque bien défini. Bien sûr, pour des raisons de pure gameplay, on aurait aimé pouvoir switcher de protagoniste pour multiplier les possibilités de gameplay, mais ce qu’on perd en jouabilité, on le gagne en immersion.
Un pour tous, tous contre un !
Aussi, pour moderniser un peu la série, Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate n’hésite pas à reprendre certains codes de la version console de salon, comme la possibilité de réaliser de multiples combos que l’on peut débloquer au fil de l’aventure. Nos quatre héros utilisent en effet le fouet comme Kratos déploie ses lames de l’enfer. Mais là où la famille Belmont se distingue, c’est par l’utilisation d’un double saut, du dash et d’armes secondaires toujours bien utiles et différentes en fonction du personnage incarné. Mieux, il est possible de réaliser des combos aériens pour maximiser les chances de dérouiller du vampire avec efficacité et classe. Au fil des niveaux, nos héros gagne en aptitude et combiner les attaques devient un plaisir de tous les instants. Un aspect contemporain qui se conjugue avec un côté old school qui n’est pas pour nous déplaire, rappelant les premiers Castlevania avec un scrolling horizontal, revu à la sauce 2013. On a en effet affaire à un jeu qui mélange parfaitement les décors et les personnages en 3D pour en faire une représentation 2D. Le résultat est plutôt réussi, grâce surtout aux graphismes très fins, à la direction artistique baroque de haute volée et l’intégration intelligente de cinématiques qui favorisent l’immersion.
Un aspect contemporain qui se conjugue avec un côté old school qui n’est pas pour nous déplaire, rappelant les premiers Castlevania avec un scrolling horizontal, revu à la sauce 2013."
Mieux encore, l’utilisation de la 3DS relief est elle aussi vraiment réussie, avec des champs de profondeur rarement vus dans un jeu 3DS et qui rappellent parfois Super Mario 3D Land. Dommage en revanche que le gameplay ne fasse jamais appel à cet effet d’optique, trop peu exploité depuis la sortie de la 3DS. Heureusement, Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate peut compter sur une mise en scène digne de ce nom, qui rappelle que la 3DS peut parfaitement retranscrire le côté épique de la série. Les grands combats sont toujours bien introduits, avec des angles de vue cinématographiques et l’on passe sans peine du gameplay aux cut-scenes, sans la moindre coupure. Si l’action a évidemment pris le dessus sur le jeu, modernité de la franchise oblige, Castlevania Lords of Shadow : Mirror of Fate ne manque pas de proposer ses phases d’exploration, d’énigmes et un intérêt certain pour le challenge. Si le chemin qui mène vers le manoir de Dracula semble tout tracé, la progression du jeu alterne intelligemment entre phases de plates-formes, puzzle-games et combats contre les forces de Dracula. Il faudra environ 8 à 10 heures de jeu pour arriver en face de Gabriel, totalement transformé en Dracula. Bref, avec un tel plaisir de jeu et la 3DS étant assez pauvre en jeux pour gamers, il serait dommage de passer à côté.