Test également disponible sur : PC - Xbox One

Test Candleman (PC, Xbox One) : un jeu qui met le feu ? sur PC

Test Candleman (PC, Xbox One) : un jeu qui met le feu ?
La Note
note Candleman : The Complete Journey 15 20

Candleman n'est peut-être pas d'une ambition folle, mais son charme est bel et bien réel. Incarner une bougie plongée dans le noir, qui se consume dangereusement à chaque fois qu'elle s'allume, n'est clairement pas banal. L'esthétique sobre et élégante du jeu, l'ambiance poétique et surréaliste, et les mécaniques de jeu qui se renouvellent à chaque chapitre ne vous laisseront pas insensibles. La durée de vie est certes un peu faible, mais à quinze euros, il n'y a vraiment pas de quoi crier au scandale. On pourra en revanche pointer du doigt la traduction française, qui ne se révèle pas à la hauteur des textes anglais. Un détail qui ne saurait entamer le fort capital sympathie de cette aventure bien plaisante !


Les plus
  • Original
  • Beau
  • Zen
  • Poétique
Les moins
  • Traduction française aux fraises
  • Assez court
  • Pas bien difficile


Le Test

S'il fallait une preuve supplémentaire de l'essor de la Chine, la voici ! En effet, Candleman est réalisé par Spotlightor, un studio de développement pékinois, et édité par Zodiac Interactive, qui cherche à tendre des ponts entre les marchés asiatiques et occidentaux. C'est pourquoi nous pouvons jouer aujourd'hui à Candleman : The Complete Journey. Si le jeu original est déjà sorti l'année dernière sur Xbox One, cette version PC a le mérite de contenir d'emblée le contenu téléchargeable qui boucle l'aventure, et de proposer des graphismes revus à la hausse.


Candleman : The Complete JourneyQue vous soyez joueur Xbox ou PC, c'est donc le bon moment pour se pencher sur Candleman. Ce jeu nous place dans la cire d'une petite bougie sur pattes qui, abandonnée dans la cale d'un vieux bateau, se demande pourquoi elle brûle. Puis, telle la grenouille voulant se faire aussi grosse que le bœuf, notre héroïne décide de se diriger vers un phare situé au loin, dans l'espoir de pouvoir briller autant que lui. Dénuée de tout dialogue réel, l'histoire nous est simplement contée par une voix-off et quelques titres de chapitres poétiques, qu'on pourrait presque qualifier d'haïku. L'ambiance générale est donc assez épurée et zen, à l'image du gameplay extrêmement simple. La bougie ne peut que se déplacer, sauter et allumer sa mèche, rien de plus.

 

Et si votre flamme constitue un excellent moyen de lutter contre les ténèbres, cet atout est à double tranchant. Car à chaque fois que vous déciderez d'éclairer votre chemin, vous vous consumerez un peu plus et vous rapprocherez donc du game over. C'est bien simple, vous n'avez droit qu'à dix secondes d'éclairage par niveau, après quoi votre cire sera totalement consumée.


Candleman : The Complete JourneyLe but de chaque niveau consiste à rejoindre la sortie, si possible en ayant allumé toutes les autres bougies (inertes, celles-ci) présentes dans le décor. A part quelques fantômes vers la fin de l'aventure, il n'y a pas d'ennemis à proprement parler. Votre principal adversaire est en réalité l'obscurité, qui peut dissimuler une plante piquante ou un trou dans lequel il ne fait pas bon tomber. Et si votre flamme constitue un excellent moyen de lutter contre les ténèbres, cet atout est à double tranchant. Car à chaque fois que vous déciderez d'éclairer votre chemin, vous vous consumerez un peu plus et vous rapprocherez donc du game over. C'est bien simple, vous n'avez droit qu'à dix secondes d'éclairage par niveau, après quoi votre cire sera totalement consumée. Il faut donc s'éclairer par de très brefs à-coups, se rapprocher autant que possible de toute source de lumière extérieure, et parfois faire de véritables paris en avançant dans le noir. Le tout, rappelons-le, en cherchant si possible toutes les bougies dissimulées dans le niveau, ce qui, en cas de réussite, permet de dévoiler la seconde partie de chaque titre-poème. Une petite récompense toute bête, mais qui suffira à motiver tout joueur ayant un tant soi peu l'esprit de complétion.


UNE BOUGIE QUI A LA BOUGEOTTE

 

Candleman : The Complete JourneySi les premiers niveaux rappellent immanquablement Little Nightmares, fond de cale oblige, notre bougie va assez rapidement voir du pays. Elle traversera des étendues d'eau, des jardins, des constructions en pierre… Et si le gameplay reste toujours très simple et basé sur des jeux d'ombres et de lumière, il a le mérite de se renouveler régulièrement. Objets à pousser, fusées à allumer, flammes à éviter, fleurs piquantes qui se déploient dangereusement quand elles sont éclairées, fruits qui grandissent puis tombent, pétales qui se déroulent, plateformes magiques qui n’apparaissent qu'à la lumière de la bougie et autres engrenages en mouvement participent ainsi à éviter tout effet de lassitude. A ce titre, les cinq niveaux du huitième chapitre sont particulièrement intéressants car ils introduisent des principes de jeu un peu plus retors que les autres, car basés sur des miroirs semi-réfléchissants et des mécaniques d'ombres. Le neuvième chapitre nous place quant à lui face à un boss, qui concluait l'aventure initiale. Mais The Complete Journey nous offre d'emblée les trois chapitres supplémentaires qui constituent la réelle fin du jeu, largement plus optimiste que la vraie-fausse fin.

Cette ambiance relaxante est également diffusée à travers une direction artistique simple mais très séduisante. Les couleurs vives tranchent habilement avec l'obscurité générale, tandis que les derniers niveaux parsemés de fleurs de lotus, de feux d'artifice et de lanternes volantes rappellent agréablement l'origine chinoise du titre.

 

Candleman : The Complete JourneyCette version ultime propose également un mode challenge, dans lequel on doit parcourir les niveaux le plus rapidement possible, un classement mondial permettant alors de comparer notre score avec ceux des autres joueurs. Rien de révolutionnaire, mais cela permet de rallonger une durée de vie relativement faible de base. Il ne faut que six heures pour boucler l'aventure à 100 % (c'est à dire en allumant toutes les bougies de tous les niveaux), car le niveau de difficulté général est très faible. Rares sont les passages où l'on doit s'y reprendre à plusieurs fois. Selon leur sensibilité, certaines joueurs regretteront ce manque de challenge, et d'autres considéreront  que cette absence de stress sied particulièrement bien à l'atmosphère zen et poétique du jeu. Cette ambiance relaxante est également diffusée à travers une direction artistique simple mais très séduisante. Les couleurs vives tranchent habilement avec l'obscurité générale, tandis que les derniers niveaux parsemés de fleurs de lotus, de feux d'artifice et de lanternes volantes rappellent agréablement l'origine chinoise du titre. Les puristes pourront d'ailleurs mettre les voix et textes en chinois, ou dans l'une des seize autres langues disponibles. Le français en fait naturellement partie, mais nous conseillerons tout de même aux anglophiles de privilégier la langue de Shakespeare. Fainéante, la traduction française fait passer à la trappe tous les effets de rime des intitulés de niveaux (Child of Light nous a pourtant prouvé par le passé qu'il est tout à fait possible de "traduire poétiquement" un jeu vidéo), et s'éloigne parfois bien trop du sens du texte anglais (allant même jusqu'à traduire le menu "Help & Options" par un simple "Aide"...). Ce défaut est d'autant plus regrettable que la quantité de texte à traduire était très limitée. Heureusement, il en faut plus que cela pour nous faire bouder notre plaisir. Candleman est un petit jeu, certes, mais un bon !


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