Test également disponible sur : PC - X360 - PS3

Test Blur PS3 X360 sur PS3

Test Blur PS3 X360
Les Notes
note Blur 15 20 note multi-utilisateurs Blur 5 5

Sur le papier, l'affaire semblait mal engagée pour Bizzare Creation qui est finalement parvenu à nous convertir avec un Blur que l'on n'imaginait pas aussi convaincant. Si le mode multijoueur fait naturellement la force du titre, le studio britannique a quand même su cuisiner un mode solo prenant, grâce notamment à l'expérience acquise avec la série Project Gotham Racing. Le sytème de fans fait d'ailleurs penser aux Kudos, et puis les boss que l'on affronte à la fin de chaque série permettent de varier les plaisirs même s'ils ne sont pas particulièrement féroces. Blur ne se contente pas d'étaler ses armes, il offre aussi la possibilité d'appliquer des stratégies différentes en fonction du déroulement des courses qui marquent par leur dynamisme. En ligne, l'accès aux serveurs est pour le moins rapide, et trouver une session disponible ne prend pas plus d'une dizaine de secondes généralement. On a déjà tout expliqué sur le plaisir de disputer des parties à plusieurs, et on finira donc sur les points qui fâchent : l'absence de météo, le rugissement des moteurs qui donnent mal à la tête, la facilité des courses et la réalisation qui est clairement perfectible, malgré quelques effets visuels et une interface séduisants. De quoi travailler sur une éventuelle suite qui disposerait déjà d'une très bonne base.


Les plus
  • Des courses dynamiques
  • Le mode multijoueur explosif
  • Prise en main immédiate
  • Le mode solo pas si mal finalement
  • Une bonne marge de progression
  • L'aspect communautaire
Les moins
  • Perfectible visuellement
  • La météo absente
  • Ambiance sonore décevante
  • Trop facile


Le Test

Alors que les fans de Kudos espéraient un nouvel épisode de la série Project Gotham Racing, Bizarre Creations a décidé de prendre tout le monde à contre-pied avec Blur, un jeu de course arcade résolument orienté multijoueur qui, là encore, n'échappe pas à la terrible comparaison avec Mario Kart. Sauf qu'ici, il ne s'agira pas d'incarner un champignon, une tortue ou bien encore un dinosaure, mais de véritables pilotes à bord de véhicules qui demandent généralement toute une vie pour se les offrir. Tous les ingrédients étaient donc réunis pour que le studio britannique se casse la gueule, mais Blur se révèle finalement être une agréable surprise et parvient à imposer son propre style à travers des courses qui ne manquent pas de punch, surtout à plusieurs. Chronique d'une réussite inattendue.


Ceux qui ont goûté aux armes périmées de Midnight Club : Los Angeles comprendront sans doute pourquoi on craignait le pire pour Blur. Naviguer entre deux eaux n'est jamais une bonne chose, et avec ses voitures réalistes et ses items venus d'ailleurs, le titre de Bizarre Creations avait de quoi laisser circonspect. Mais au bout de deux bonnes heures de jeu, les doutes s'effacent définitivement et les courses agissent comme une véritable drogue dure, aussi bien en solo qu'en multijoueur. Comme souvent avec les développeurs de Liverpool, Blur dispose d'un mode "Carrière" qui s'étale sur neuf events, chacun contenant sept courses dont un duel face à un daron du volant. Naturellement, toutes les compétitions ne sont pas accessibles dès le départ, et il va falloir obtenir un certain nombre de Feux pour les débloquer progressivement. Les Feux justement, il existe plusieurs façons d'en accumuler, le moyen le plus simple étant de franchir la ligne d'arrivée en tête - cinq Feux pour le premier, quatre pour le second et trois pour le troisième. On peut également en gratter en activant les Slaloms de fan qui imposent de passer à travers des portes dans le temps imparti, tout en gardant un oeil sur les adversaires. Enfin, un Feu est remis lorsque le quota de fans - l'équivalent des Kudos de Project Gotham Racing pour l'anecdote - indiqué est atteint. Celui-ci varie d'une compétition à l'autre, et il faut alors tout mettre en oeuvre pour impressionner la foule en multipliant les actions spectaculaires sur la piste. Faire de longs dérapages, utiliser les armes, éviter les pièges tendus par les concurrents, réaliser un tour parfait, voilà un exemple des figures qui feront grimper le compteur. Enfin, on n'oubliera pas de signaler la présence d'icônes sur le circuit qui symbolisent les Exigences des fans, des défis à relever grosso modo pour peaufiner son rang, toujours dans le cadre de la course.

Hot Pursuit

En plus de ramasser des Feux, séduire les fans permet également de mettre la main sur des nouveaux véhicules. Bizarre Creations démontre une nouvelle fois son amour pour le sport automobile en général et les belles carrosseries en particulier, avec la présence de marques prestigieuses dans la galette de Blur. Audi répond présent avec ses habituelles TTS Coupé, S3 et R8 4.2 FSi quattro, alors que Renault affiche ses Mégane Trophy et R230 F1 Team R26. Il y aussi du monde chez BMW (Série 1 Tii Concept, X5 xDrive48i M Sport, M3 E92), Ford (Mustang GT-R Concept, FR-100, Transit Supervan 3, F-150 SVT Raptor R) et Nissan (350Z NISMO S-Tune, Navara, Skyline GT-R NISMO Z-Tune). Les véhicules sont répartis sur quatre classes – A, B, C et D – et sont différenciés selon cinq critères bien précis : accélération, adhérence, vitesse, difficulté et santé. Cette dernière définit la résistance de la machine face aux attaques adverses ; plus la valeur est élévée, mieux la voiture encaisse les chocs. Une logique d'une importance capitale au moment de limer le bitume, tellement on s'accroche aux armes comme on s'accroche à la vie dans Blur. Il y en a huit en tout et pour tout (Eclair, Impact, Surcharge, Nitro, Bouclier, Mines, Orbes, Réparation), sachant qu'à l'inverse de Mario Kart et de toutes ses copies, le pilote connaît à l'avance l'item qu'il est sur le point de ramasser. Cela apporte une saveur stratégique au titre de Bizarre Creations, car le joueur aura tendance à privilégier une arme par rapport à une autre en fonction du déroulement de la course ; sachant qu'il est autorisé d'en embarquer trois à la fois sous le capot et que l'on peut jongler entre elles en pressant LB/L1. Jouissif. Les items sont globalement équilibrés, même si la Surcharge paraîtra par moments totalement crackée en atteignant systématiquement sa cible, sans qu'il soit nécessaire de faire un effort de précision.

...à l'inverse de Mario Kart et de toutes ses copies, le pilote connaît à l'avance l'item qu'il est sur le point de ramasser. Cela apporte une saveur stratégique au titre de Bizarre Creations, car le joueur aura tendance à privilégier une arme par rapport à une autre en fonction du déroulement de la course."

Ce qui fait également triper dans Blur, c'est la possibilité d'anéantir une attaque grâce à l'avertisseur de danger. En effet, le Bouclier ne représente pas l'unique moyen de protection sur la piste, et il est tout à fait envisageable de bloquer une Surcharge à l'aide d'Orbes par exemple ; à la Mario Kart en somme. C'est au fil des tours, des courses et des soirées entre potes que les vices se mettent en place, et une Mine devient alors aussi fatale qu'une peau de banane. Magnifique. Il faut quand même reconnaître que les chocs ne ralentissent pas vraiment dans Blur, un choix qui s'explique sans doute par le désir des développeurs d'offrir des courses dynamiques et que chacun conserve une chance de remporter la victoire, même en embrassant trois "Surcharges" d'affilée. En revanche, la destruction de la machine est beaucoup plus handicapante, et même quasi éliminatoire dans les courses au couteau. Quoiqu'il en soit, Bizarre Creations a fait en sorte que le solo de Blur ne soit pas accessoire et a ainsi verrouillé l'accès aux boss par un certain nombre de conditions à remplir. Shannon, par exemple, exigera que le pilote boucle quatre courses avec quatre voitures différentes, utilise 80 bonus offensifs, gagne 7 000 fans et finisse cinq courses ; alors que Drake demandera la destruction d'une centaine de voitures, l'utilisation de l'arme Impact sur cinq véhicules, l'obtention de six Feux dans la 6e course ainsi que l'éjection d'une voiture dans la mer avec le bonus Impact. Pour être honnête, les Face-à-Face sont d'un ennui mortel, sauf peut-être celui contre Talon qui se permet quelques coups de pression. Mais même à deux, les jumeaux Ayumi et Harumi sont invisible sur leur home track façon Initial D : une Surcharge, deux Mines et il n'y a plus personne. En clair, il est plus difficile de répondre aux impératifs de chacun que de les mater sur la piste, que ce soit en facile, moyen ou difficile.

Tout est dans le flou

Chaque duel remporté face à un boss est l'occasion d'accéder à des améliorations qui rendent la vie plus belle dans Blur. Le pack "Blindage" réduit considérablement les dégâts reçus, tandis que le paquet Super Surcharge augmente la puissance de l'item homonyme. Quant à l'upgrade Orage magnétique, il se charge d'ajouter un champ électromagnétique au bonus Eclair. On ne va pas citer toutes les réjouissances ici pour ménager un minimum l'effet de surprise, mais les modifications sont capables de sauver la mise dans les derniers virages, surtout avec un Bouclier en titane entre les mains. En termes de réalisation, et puisque tout le monde se pose la question, Blur est nettement moins impressionnant que son concurrent direct Split/Second : Velocity, même si les artistes de Bizarre Creations ont fait un joli travail au niveau de la modélisation des voitures. Les différents effets qui accompagnent chaque utilisation des bonus carressent aussi agréablement les yeux, et puis il faut avouer que l'interface du jeu a clairement de la gueule. C'est une question de goût, c'est vrai, certains iront même jusqu'à affirmer que Blur est capable de rendre épileptique, mais les menus fluorescents ont au moins le mérite de donner un style qui permet au jeu de se démarquer de la concurrence. On peut difficilement nier que les environnements du titre manquent cruellement de détails, que les textures ne rendent pas dingue, mais le jeu demeure fluide de bout en bout, écran splitté ou pas. Par contre, il ne faudra pas s'attendre à du grand spectacle pour ce qui est des dégâts retranscrits de façon plutôt grossière. On a bien droit à un pare-brise fêlé, un parechoc qui pendouille et quelques éraflures sur la carrosserie, mais on reste bien loin de ce qu'est capable de faire Codemasters dans ce domaine.

En termes de réalisation, et puisque tout le monde se pose la question, Blur est nettement moins impressionnant que son concurrent direct Split/Second : Velocity, même si les artistes de Bizarre Creations ont fait un joli travail au niveau de la modélisation des voitures."

Blur, c'est aussi et surtout son mode multijoueur qui l'envoie dans une autre dimension. Si les parties à plusieurs en local permettent de dépanner – jusqu'à quatre en écran splitté ou à 19 avec autant de consoles –, c'est bien évidemment en ligne que l'on peut vraiment régler ses comptes. Là encore, il faudra montrer patte blanche pour accéder aux différents modes de jeu en ralliant un maximum de fans à sa cause. Nous avons ainsi eu l'occasion de disputer pas mal de parties en "Course ultime" où se retrouvent une vingtaine de fous furieux sur une seule et même piste. Les courses par équipe ne sont pas mal non plus, sauf si on accumule les bras cassés dans son camp ; c'est tout de suite moins drôle. Du coup, on regrette qu'il ne soit pas possible de se constituer sa propre équipe et que celle-ci soit générée uniquement de manière aléatoire, même dans une partie personnalisée. Par ailleurs, on peut également prendre part à des courses sans la moindre arme sur la piste et où seul le skill compte ; une occasion en or pour les mauvais perdants de trouver une porte sortie, ou de s'enfoncer définitivement. Enfin, on remarquera également la présence du mode Annihilation (en solo ou par équipe) où l'objectif premier sera de détruire la voiture des autres participants pour remporter la victoire. Ceux qui aiment garder une trace de leurs exploits disposent d'un historique dans lequel sont répertoriés tous les résultats, et puis la rubrique Atelier permet encore une fois de profiter de quatre de packs spéciaux - Bon en tout, Agressif, Défensif, Plein les yeux - dans l'optique de doper ses performances sur la piste. Puisque l'on n'a pas réellement évoqué la prise en main de Blur, elle est  bien évidemment différente de ce que l'on a connu avec la licence Project Gotham Racing, arcade oblige. Certaines bases de la conduite doivent être respectées néanmoins, même si les bonus permettent d'effacer immédiatement une erreur d'appréciation. On terminera ce tour d'horizon de Blur en évoquant son aspect communautaire qui s'appuie sur Facebook et Twitter, deux plates-formes à travers lesquels il est possible de partager les photos prises pendant les courses, mais aussi de lancer des défis à ses différents contacts. C'est loin d'être révolutionnaire, mais quand on joue le jeu, ça promet de belles empoignades, chacun chez soi où ensemble sur le même canapé.





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