Test également disponible sur : X360 - PS3

Test James Bond Blood Stone 007 sur PS3

Test James Bond Blood Stone 007
Les Notes
note Blood Stone 007 12 20 note multi-utilisateurs Blood Stone 007 2 5

Pour une adaptation qui ne s'appuie sur aucun James Bond paru au cinéma, Blood Stone 007 ne laissera pas un souvenir impérissable dans la mémoire des fans de l'agent britannique. En effet, le Third Person Shooter de Bizarre Creations se contente seulement de reprendre les idées de la concurrence, sans vraiment chercher à y mettre sa griffe, ce qui donne une horrible impression de déjà-vu. La réalisation reste très moyenne pour ne pas dire inégale, et le gameplay trop sommaire pour considérer James Bond 007 : Blood Stone comme un incontournable du genre ; où résident d'ailleurs d'autres titres beaucoup plus accrocheurs. En espérant que la prochaine tentative de Bizarre Creations - comme le laisse entendre la fin du jeu - soit plus concluante.


Les plus
  • Exotique
  • La marque James Bond
  • Les courses-poursuites réussies
Les moins
  • Le générique d'introduction
  • Dirigiste
  • Réalisation inégale
  • Durée de vie trop courte
  • Manque d'originalité


Le Test

Quelques jours après la sortie de GoldenEye 007 sur Wii, qui nous a laissé un goût plutôt amer dans la bouche malgré qu'il s'agisse d'un FPS somme toute correct, c'est au tour de Blood Stone 007 de pointer le bout de son smoking sur Xbox 360 et PS3. Avec Bizarre Creations (Blur, Project Gotham Racing) aux commandes de ce titre qui se veut ambitieux, on peut parler d'aubaine lorsque l'on sait que l'agent secret britannique affectionne tout particulièrement les belles voitures. Mais la licence James Bond est aussi réputée pour enquiller les scènes d'actions - souvent improbables - à l'écran, surtout depuis l'intronisation de Daniel Craig dans le rôle de 007. On s'attend donc à un cocktail aussi explosif avec James Bond 007 : Blood Stone, dans un genre où la concurrence copie-colle souvent les idées de Gears of War et Cliff Bleszinski. Notre verdict.


Puisque Bruce Feirstein a fait un peu n'importe quoi avec la réécriture du scénario de GoldenEye 007 sur Wii (avouons-le), on était curieux de voir le script qu'il allait pondre pour James Bond 007 : Blood Stone, d'autant plus que la trame du jeu est totalement inédite et ne s'appuie sur aucun des films de la franchise. Il s'agit de James Bond quand même, et on retrouve certains codes mis en place par Ian Fleming et ses disciples au fil des siècles. Des jolies filles d'abord, des endroits exotiques et des Aston Martin à pulvériser aussi, sans oublier certaines répliques que seul James est capable de cracher. Blood Stone 007, c'est aussi des sbires qu'il va falloir neutraliser pour obtenir de précieuses informations, et démanteler ainsi une organisation terroriste avant qu'elle ne mette la main sur une arme biologique capable de foudroyer toute une population en quelques heures. Et puis même si le twist final est archi prévisible, il a au moins le mérite d'offrir une fin ouverte, ce qui laisse supposer le développement d'un scénario parallèle aux prochains films diffusés dans les salles obscures. L'idée est forcément alléchante lorsque l'on est un inconditionnel de la Vodka Martini, bien que certains éléments demeurent encore perfectibles pour que l'illusion soit parfaite. Les doublages manquent en effet de percussion, et le générique d'introduction est à la rue, soyons clairs. Celui de GoldenEye 007 sur Wii l'enterre sans problème, alors que l'on s'attendait à une meilleure utilisation de la haute définition pour l'opening scene. Joss Stone paraît bien fade quand on a connu Tina Turner, Shirley Bassey ou bien encore Gladys Knight, et le morceau I'll Take It All donne envie de faire la sieste. L'absence de gadget - alors que c'est la marque de fabrique de James Bond - ne favorise pas non plus l'immersion dans le jeu, bien que Daniel Craig et Judi Dench aient prêté leur voix pour ajouter un peu plus d'authenticité à James Bond 007 : Blood Stone. Mais la sauce a vraiment du mal à prendre.

Blood Diamond

Pourtant, certains aspects de Blood Stone 007 font de lui un Third Person Shooter plutôt intéressant. A commencer par les gunfights qui incitent le joueur à changer constamment de planque, ou presque. En effet, la plupart des abris sont destructibles et cèdent assez rapidement aux balles. La précision est au rendez-vous, et la visée automatique permet de coller facilement des headshots dans les moments tendus. Ca tue même un peu le challenge à vrai dire, mais avec un niveau de difficulté réglé sur Agent, on ne refuse pas le coup de main. Pour éliminer les opposants en une seule cartouche, il est également possible d'avoir recours aux Tirs Ajustés ; un concept qui n'est pas sans rappeler Tom Clancy's Splinter Cell Conviction. Avec une telle arme entre les mains, James Bond est capable d'enchaîner jusqu'à trois headshots à la vitesse de la lumière, à condition d'avoir rempli au préalable la jauge correspondante via des exécutions à mains nues. Car Daniel Craig n'est pas obligé de presser la gâchette pour se faire respecter, et ses connaissances en matière de Close Quarter Combat lui permettent de rester efficace en combat rapproché. Dommage que les développeurs de Bizarre Creations ne soient pas allés plus loin dans la démarche, puisque ce n'est que par l'intermédiaire de séquences scriptées que l'on peut se la jouer Jason Bourne. Inutile d'espérer placer quelques combos donc, que ce soit en pleine phase de jeu ou à travers des QTE qui brillent, d'ailleurs, par leur absence alors qu'ils auraient sans doute été utiles ici. Quoi qu'il en soit, James Bond 007 : Blood Stone essaie d'offrir un bon équilibre entre infiltration et action, avec plus un moins de succès pour être honnête. C'est vrai que l'I.A. n'hésite pas à partir au combat, quitte parfois à se montrer suicidaire. Les ennemis ne reculent pour ainsi dire jamais une fois qu'ils ont ouvert le feu, et il n'est pas rare de se faire prendre en traître si l'on ne veille pas à bien nettoyer la zone. Les séquences où il faut faire preuve d'une grande discrétion ne sont pas suffisamment travaillées pour que les fans de Solid Snake et Sam Fisher prennent leur pied, en raison surtout d'un level design archi dirigiste.

"Car Daniel Craig n'est pas obligé de presser la gâchette pour se faire respecter, et ses connaissances en matière de Close Quarter Combat lui permettent de rester efficace en combat rapproché."

En effet, il n'existe toujours qu'une seule et unique façon d'appréhender les gardes, alors que la concurrence fait preuve d'une plus grande variété dans ce domaine. En fait, c'est surtout l'ordre dans lequel on se débarrasse des ennemis qui prime dans Blood Stone 007, ce qui rend le jeu très linéaire au bout du compte. De toute façon, Daniel Craig éprouve les plus grandes difficultés à se déplacer sans faire de bruit, tellement il pèse lourd une fois qu'on le prend en main. Il arrive même parfois que l'on se fasse repérer à cause de l'extrême lenteur du personnage, un comble pour un espion. Là où le jeu s'avère intraitable en revanche, c'est au niveau des courses-poursuites ; logique serait-on tenté de dire. On reconnaît  le savoir-faire de Bizarre Creations dès le premier coup d'oeil, bien qu'il soit question de conduite purement arcade. S'appliquer à prendre correctement les virages ne sert strictement à rien, puisque là encore les développeurs ont préféré s'en remettre à des séquences scriptées pour muscler l'action et se faciliter la vie. Tout juste faut-il faire attention aux véhicules qui viennent de face lorsque l'on roule à contresens. Puisque l'on tient quand même à saluer un coup d'éclat dans James Bond 007 : Stone, on retiendra la Sibérie et son canal gelé sur lequel Bond doit piloter, pour rattraper le train de Pomerov. C'est sans doute là que la réalisation du jeu est la plus marquante, avec une impression de vitesse et des explosions convaincantes. Au-delà de cette mission, le titre de Bizarre Creations se montre assez inégal visuellement ; autant les couloirs donnent mal au crâne, autant certains extérieurs sont agréables à regarder. L'animation, quant à elle, est loin de faire dans la fluidité absolue, et il faut vraiment être aveugle et de mauvaise foi pour ne pas remarquer la rigidité des personnages. Enfin, on n'oubliera pas de placer quelques syllabes sur le mode multijoueur de Blood Stone 007, qui tente désespérément d'étirer la durée de vie du soft. Deathmatch, Team Deathmatch et One man standing : anecdotique, oui c'est le mot.





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