Test également disponible sur : X360 - PS3

Test BladeStorm : La Guerre de Cent Ans sur PS3

Test BladeStorm : La Guerre de Cent Ans
La Note
note BladeStorm : La Guerre de Cent Ans 11 20

Décevant, ce BladeStorm : La Guerre de Cent Ans pêche surtout par son gameplay qui peine à s’affirmer. Entre action pur et stratégie, le titre de Koei ne parvient pas à trouver le bon équilibre, ce qui est regrettable tant certains aspects méritent que l’on s’y intéresse. Le côté stratégique pourtant vanté dévoile un peu vite ses limites et bride des actions que l’on aurait aimé mener en solitaire. Cela dit, la légère rehausse technique depuis Warriors Orochi fait plaisir à voir, même s’il n’y a toujours pas de quoi s'extasier. Espérons qu’une éventuelle suite corrigera tous ces problèmes.


Les plus
  • Toute une partie gestion assez intéressante
  • Durée de vie confortable
Les moins
  • Ca rame un peu trop
  • Aspect stratégique superficiel
  • Affrontements lourds et brouillons
  • Doublage français médiocre


Le Test

Après avoir écumé en long, en large et en travers les plaines d’Asie, Koei et Omega Force s’attaquent désormais à l’Europe. Et plutôt que d’importer bêtement et simplement leur formule de boucherie vidéoludique sur fond de réécriture historique, les deux spécialistes de la tuerie à grande échelle se risquent à nous livrer un concept quelque peu bâtard. D’ailleurs, ces ajustements ne permettent pas à BladeStorm : La Guerre de Cent Ans d’être appréhendé comme ses cousins venus d’Extrême-Orient. Explications.


Les innombrables screens distribués depuis son annonce nous laissaient à penser que cette nouvelle production signée Omega Force allait prendre le relais des Dynasty Warriors et autres Samurai Warriors dans ce qui constitue le genre le plus défoulant sur support ludo-numérique : le beat’em all. Des soldats par milliers s’affrontant arme à la main, des gros plans ravageurs nous plongeant en plein cœur de l’action, un leader charismatique côtoyant de près les grandes figures du Moyen-Âge ; en apparence, tout semblait indiquer que BladeStorm : La Guerre de Cent Ans allait constituer le véritable premier épisode haute-définition d’une saga adulée par des hordes de fans toujours prêts à en découdre. Mais, il se trouve que ce passage sur le Vieux Continent ait quelque peu adouci les mœurs des développeurs. De ses prédécesseurs, BladeStorm : La Guerre de Cent Ans ne garde que l’habituelle réécriture de faits historiques, et l’aspect massif des affrontements qui les ponctuent. Ici, tout le gameplay se repose sur deux notions parfaitement antagonistes qui ne permettent pas au titre de se positionner efficacement dans une case. Le jeu oscille en effet entre que le grand défouloir que tout le monde connaît et des bribes de stratégie bridant nos élans d’action frénétiques.

 

L’Art de la Guerre

 

Impossible ici de se lancer dans de longues chevauchées solitaires, le bras tendu vers le ciel à maugréer à qui voudra bien l’entendre que Jeanne d’Arc n’a rien d’une sorcière. Ce n’est pas que la liberté de déplacement a été amoindrie ici, non, c’est surtout BladeStorm : La Guerre de Cent Ans nous propose d’aborder d’une manière nouvelle les batailles. La frénésie de l’action a laissé place ici à toute une sorte de partie stratégique rendant toute initiative personnelle vouée à l’échec. Le soutien des alliés et des troupes est donc très important, dans la mesure où notre avatar n’est pas capable de bourriner efficacement seul. Plusieurs paramètres sont alors à prendre en compte, à commencer par la localisation des bases, aussi bien alliées qu’ennemies. La plupart des missions demanderont de s’emparer d’une place adverse, et pour se faire, une petite étude de ses environs sera nécessaire. Le jeu propose en effet de démarrer chacune d’entre elles d’un camp allié qu’il faudra choisir sur la carte, en sachant que choisir le camp le plus proche de la base à capturer n’est pas toujours la meilleure solution. Les territoires sont bien définis, et il faudra souvent affaiblir, voire s’emparer des bases voisines à notre objectif principal pour pouvoir lancer l’assaut final dans les meilleures conditions. Les missions se déroulent en effet sur plusieurs jours, et à la nuit tombée, une base que vous serez parvenu à faire tomber appartiendra désormais à votre territoire. Ainsi, le lendemain, c’est avec des rangs regonflés à bloc qu’il vous sera possible d’attaquer l’objectif principal désormais voisin.

 

Ce simple facteur géographique n’est pas pour autant synonyme de victoire. L’autre gros chapitre de l’art de la guerre selon BladeStorm concerne les différentes classes des troupes qu’il faut diriger. En effet, chacune d’entre elles ne disposent pas des mêmes atouts, et ne fait pas preuve de la même efficacité en pareille circonstance. A titre d’exemple, les archers se révèlent particulièrement efficaces lors d’assauts de longue portée, tandis qu’au corps à corps, ils seront incapables de se défendre efficacement. Il faudra donc prendre connaissance des effectifs présents dans les bases aux alentours, pour pouvoir, si nécessaire, refaire le plein de soldats, ainsi que de s’assurer de leur réelle utilité face à l’ennemi qui se dresse devant eux. Et si par malheur, il se trouve que vous soyez au bord du gouffre, délaissé par vos troupes incapables de résister aux sirènes de l’au-delà, sachez qu’il est possible, monnayant quelques écus, de faire appel à des unités que vous aurez préalablement recrutées. Que ce soit les mercenaires qui vous ont fait allégeance, les chevaliers combattant pour leur patrie, ou tout simplement pour vous-même, le jeu propose toute une partie de gestion. Comme dans un RPG par exemple, des équipements pourront être achetés ou trouvés pour booster vos statistiques, tandis que l’utilisation continue d’un même type d’unité aura pour effet d’augmenter son niveau. Le jeu vous oblige ainsi à varier un minimum vos types d’attaques, plus que ce que n’impose les caractéristiques inhérentes à leur classe, pour pouvoir les faire évoluer. Pour ce faire, pas d’inquiétude, vous n’aurez pas à attendre la fin d’une journée de campagne ou à retourner dans une base alliée ; il suffit de passer à proximité d’une unité dont on dispose les compétences nécessaires à sa direction pour pouvoir revêtir ses attributs, ainsi que de commander les hommes qui la composent. Ainsi, à mesure que les points d’expérience s’accumulent, vous pouvez faire évoluer les statistiques et les compétences de la catégorie concernée. Ce level-up permet notamment d’améliorer les trois techniques spéciales dont vous et vos hommes êtes pourvus. Celles-ci, ne sont pas exécutables à l’envie, et sont limitées par une jauge qui doit être rechargée après chaque utilisation.

 

Thierry la Fronde

 

Sur le papier, BladeStorm : La Guerre de Cent Ans semble disposer de suffisamment d’atouts pour convenir à tout un chacun - d’ailleurs, il est à signaler que le jeu offre une durée de vie relativement confortable, grâce à une jolie pirouette scénaristique vous permettant de jouer un très grand nombre de missions - le titre nous demande en effet d’incarner un mercenaire (qu’il faut préalablement créer) dont l’ambition première est d’imposer son nom au cœur de la Guerre de Cent Ans. Si la lecture revue et corrigée par les Japonais, porte atteinte à tout intérêt pédagogique, le statut particulier de notre avatar nous permet en revanche de bouffer à tous les râteliers. Tantôt du côté français, tantôt du côté des rosbeefs, vous prêterez uniquement votre lame et votre fougue aux contrats qui vous seront proposés. Si ce prétexte se conjugue à merveille avec l’ambition de notre héros, nous pouvons en revanche regretter la redondance des objectifs imposés. Ce constat est d’autant plus regrettable que les développeurs avaient enfin fournis quelques efforts au niveau technique, gonflant la modélisation des personnages de quelques centaines de polygones supplémentaires, rendant le résultat un peu plus décent que le récent Warriors Orochi. Malheureusement, l’animation n’a pas su profiter de cette légère cure de jouvence, et les chute de framerate seront assez nombreuses. Le jeu accuse également quelques soucis de caméra, ce qui, ajoutés à la confusion globale qui se dégage des batailles, ne nous permet pas de profiter pleinement du spectacle. Dommage.




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Hung Nguyen

le vendredi 9 novembre 2007, 18:56




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