Test également disponible sur : PC

Test Black & White 2 sur PC

Test Black & White 2
La Note
note Black & White 2 15 20
 

Les plus
  • Le concept
  • L’évolution de la créature
  • La réalisation et son zoom impressionnant
  • Les quêtes secondaires
Les moins
  • Manque de nouveautés
  • Un seul mode disponible


Le Test

Encensé par la critique mais aussi par le public, le concept de Black & White, premier du nom, sortait un peu des sentiers battus en mélangeant habilement plusieurs genres comprenant gestion, stratégie et un zeste de Tamagotchi. Cette suite est donc pour le moins attendue et bénéficiera du même élan de sympathie que son prédécesseur. Gommera-t-elle les défauts récurrents mais néanmoins pardonnables à l’époque de ce dernier ? Eléments de réponse.


Quand Peter Molyneux est à la barre d’un projet, il ne fait rarement dans la demi-mesure et on ne peut rester que admiratif devant son génie créatif. Game designer de talent, ses idées font souvent mouche et il laisse admirablement son empreinte sur Black & White 2.

 

Pourquoi la vache qui rit rit ?

 

Selon la prophétie, une nation presque décimée se relèvera avec l’aide d’un Dieu pour se venger de leurs oppresseurs. Mais cela fait bien longtemps que les êtres divins se sont retirés, leurs miracles et leurs légendes se sont alors peu à peu estompés des mémoires. Le monde est alors régi par quatre civilisations mais la population grecque - d’un naturel pourtant pacifique - se fait massacrer par les terribles aztèques ainsi que leurs alliés : les brutes slaves et les puissants japonais. Inutile d’y chercher une quelconque cohérence historique, tout n’est que prétexte pour qu’un peuple puisse prier et recevoir la bénédiction de leur Dieu et reprendre leur place. Moins déjanté qu’un certain Bruce mais tout aussi jouissif, voilà que l’on peut endosser le rôle du Tout Puissant et influer sur les choses à sa guise. Guidé par deux consciences représentées respectivement par le Bien et le Mal, on pourra profiter de leurs conseils pour basculer d’un côté comme de l’autre. Rendez la population heureuse par divers artifices et celle-ci vous adulera pour votre bonté ou au contraire bâtissez gibets et prisons afin que cette dernière vous respecte par crainte des représailles. Il n’y a pas une meilleure façon de jouer qu’une autre – il faudra parfois même combiner des actions bénéfiques et maléfiques – mais cette ligne directrice dicte absolument la façon d’appréhender le jeu mais nous allons y revenir très bientôt.  

 

She is ALIVE ! A-LI-VE !!!  

 

Avant d’entamer nos tribulations dans le monde humain, il faudra au préalable sélectionner la créature qui sera chargée de vous représenter ici-bas. Vous aurez alors à choisir entre le loup, le lion, le singe et la vache. Si ces bestioles ont toutes un penchant voire des prédispositions pour une orientation en particulier, c'est leur éducation qui va primer sur leur devenir une fois adulte. Il est donc possible de définir son comportement, autrement dit la contraindre à s’impliquer davantage dans la construction des bâtiments, la distraction des villageois, la récolte des ressources ou encore la guerre. De même, un système de laisse permet de lui donner un ordre bien précis comme bâtir tel édifice en priorité, aller dormir, se nourrir ou encore attaquer tel escadron. A l’inverse, choisir ce qu’elle fera sans relâche risque sérieusement d’affecter son libre arbitre et elle y perdra son identité en ne sachant plus quoi faire sans votre intervention. A chaque fois qu’elle rencontrera un objet insolite pour elle ou se trouvera dans une situation inconnue, des petites bulles d’information apparaîtront au dessus de sa tête et renseigneront sur ses pensées actuelles et ce qu’elles comptent faire. Il faudra alors centrer son attention sur cette dernière pour approuver ou non son action. Ainsi, des va-et-vient horizontaux dynamiques avec le curseur permettront de la corriger sévèrement alors que des mouvements verticaux moins rapides permettront de la caresser. Une jauge permet alors de connaître la réaction de la bestiole par rapport à vos agissements. Bien utile pour savoir si à l’avenir elle continuera d’ingurgiter ses jouets ou à déféquer sur nos propres villageois. Notons également au passage que votre créature répond à quelques besoins primaires et il sera impératif qu’ils soient assouvis pour qu’elle pète la forme. Elle dispose d’un enclos et y dormir dedans apporte un sommeil plus réparateur qu’une sieste dans n’importe quel coin. Une barre de distraction correspond essentiellement à l’attention que vous lui portez et enfin il faudra qu’elle se nourrisse en mangeant du grain ou en chassant des animaux sauvages. Dès qu’elle aura assimilé quelques règles basiques, elle se débrouillera seule et on pourra alors se permettre de l’oublier quelques temps pour se concentrer davantage sur le jeu en lui-même.

 

A grands pouvoirs, grandes responsabilités

 

Pour couronner le tout, le skin de la créature va progressivement évoluer selon son affinité avec le Bien et le Mal. Même chose pour le curseur représenté à l'écran par une main qui deviendra par exemple crochus avec des ongles exacerbés si vous embrassez le côté obscur. Nonobstant ces aspects purement esthétiques, votre orientation changera du tout au tout votre manière d’appréhender le jeu. Pour simplifier, le Bien se concentre davantage sur la partie gestion de votre cité tandis que son alter ego met plus en avant la stratégie. Dans le premier cas de figure, il s’agira essentiellement de satisfaire la population en répondant à ses besoins primaires de prime d’abord mais aussi prévoir des lieux de complaisance ou des objets d’embellissement et pourquoi pas quelques services d’utilité publique comme une maison de retraite ou une garderie. Ceci étant fait, vous augmenterez également vos points de prestige et passé un certain quota, les habitants des cités voisines envieront votre mode de vie et s’empresseront de migrer pour s’ajouter à votre population. Sans nécessairement martyriser vos fidèles – hormis le fait de les sacrifier pour gagner rapidement du mana – le côté maléfique consiste à encourager vivement la reproduction et engager le maximum de recrues possibles afin de mettre sur pied des escadrons et les envoyer conquérir les villages aux alentours. Ayant d’abord le statut d’apprenti, votre armée pourra gagner de l’expérience et ainsi devenir de plus en plus aguerrie au fil des combats. La créature peut également se battre. Se livre alors une vraie partie de pugilat si elle rencontre un de ses anciens comparses.

 

La Belle et la Bête

 

Pour nous faciliter la tâche, on pourra prendre connaissance des besoins immédiats de la population grâce à un bâtiment central dont les colonnes sont plus ou moins hautes, en fonction de la priorité de la chose. Elles renseignent par ailleurs sur diverses statistiques dont par exemple le taux d’occupation de vos protégés et le nombre d’employés dans une filière spécifique. Si les villageois travaillent d’eux-mêmes, on pourra leur assigner une tâche en particulier en les déposant sur le lieu de travail adéquat. Conscient qu’il s’agit d’une manifestation divine, ils vous montreront votre dévouement en travaillant du matin jusqu’au soir. Ainsi, les forestiers abattent des arbres et en replantent d’autres, les fermiers exploitent les champs agricoles, les bâtisseurs construisent les édifices, les mineurs extraient le minerai - une ressource plutôt rare – et les raffineurs travaillent à l’accroissement du rendement de ces activités. Quant au rôle des reproducteurs, on n’a sans doute pas besoin de vous faire un dessin et enfin les adorateurs se consacreront uniquement à la prière et autres danses religieuses permettant de gagner de la mana. Dans l’ensemble, c’est une tâche qui devient vite fastidieuse puisqu’il faut attribuer un travail à un villageois un par un, après les avoir trouver. A ce propos, il aurait été bien agréable qu’une interface s’en occupe automatiquement selon nos directives. Enfin, pour palier au manque de sommeil de vos sujets, il est également possible de modifier l’heure de la journée en cliquant sur le ciel pour qu’un cadran solaire s’affiche.

 

Si la créature est bien plus productive que la moyenne, on n’est jamais mieux servi que par soi-même, c’est bien connu. On pourra par exemple participer à la construction d’un bâtiment après avoir pris dans sa main les ressources nécessaires au préalable et il sera bâtit en moins de deux trois mouvements. La plupart des actions rapportent alors des points d’offrandes qui font un peu figure de monnaie locale et avec lesquels on peut se procurer divers tas de choses. De nouveaux bâtiments en l’occurrence, des objets d’embellissement, divers miracles voire miracles épiques, un upgrade des compétences de votre créature ou encore des fonctionnalités supplémentaires associées à votre main comme le pointage ou le ramassage multiple. De même, des parchemins de couleur grisâtres disséminés un peu partout viennent casser le rythme du jeu et proposent des petites quêtes sympathiques comme aider un espion à traverser les lignes ennemies, aider un moine shaolin à casser des rochers ou encore retrouver soi-même des statues miniatures particulièrement bien cachées. Les miracles sont des sortilèges de tout acabits que l’on pourra lancer pour soulager ses contemporains – l’eau permet par exemple de faire pousser les récoltes plus rapidement – ou à un usage strictement militaire. Seulement, votre puissance est directement proportionnelle à la foi que vous portes les citoyens du monde et donc se limite dans un premier temps à une petite zone qui entoure votre cité. Un peu comme le principe des rois qui ne sont finalement que les esclaves du bon vouloir de leurs sujets. Pour agrandir votre zone d’influence, il faudra bâtir dans les limites de cette dernière ou encore il faut que le royaume tombe sous votre coupelle. Mais dans l’absolu, vous pourrez tout de même lancer un sort …

 

Nippon, ni mauvais

 

Une chose est certaine, Black & White 2 ne plaira pas à tout le monde. Sans être vraiment difficile à prendre en main, son gameplay est à des années lumières d’un titre "conventionnel" et le curseur joue la même approche que le stylet de la Nintendo DS. Les menus sont bien agencés mais l’interface est un peu envahissante mais on peut bien heureusement la faire disparaître / apparaître à sa convenance avec un simple clic. Graphiquement, le titre s’en sort très bien du moment que l’on prend un peu de hauteur avec un cycle du jour et de la nuit merveilleusement retranscrits et le moins que l’on puisse dire, c’est que les développeurs ont assuré les finitions avec un nombre de bugs minimes, si ce n’est que les unités ont la fâcheuse habitude à prendre des chemins plus longs que nécessaire pour aller d’un point à un autre. Toutefois, ce sont les différents niveaux de zoom possibles qui en imposent puisqu’ils permettent de regarder l’île entière de très haut jusqu’à zoomer sur les insectes qui fourmillent parmi les brins d’herbes. Impressionnant ! Pour terminer sur une légère note d’amertume, le titre ne contient qu’un seul mode. Si la durée de vie est tout de même conséquente, un mode escarmouche voire multijoueur n’aurait pas trop été demandé. C’est un peu dommage puisqu’en fin de compte si Black & White 2 est assurément un bon jeu, il n’apporte pas grand-chose dans sa globalité par rapport à son prédécesseur.




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Frédéric Pedro

le jeudi 3 novembre 2005, 16:40




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