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Sans être aussi incontournable que sur PC, Battlefield 2 : Modern Combat séduira avant tout les joueurs qui passent leurs soirées sur le Xbox Live ou le PS2 online grâce à une action omniprésente qui peut basculer à tout moment de la partie et une réalisation graphique qui mérite le coup d’œil. Dommage que le mode solo manque de dynamisme à cause d’une succession d’objectifs répétitifs car les récompenses à la fin de chaque mission avaient de quoi nous tenir en haleine.
- Graphiquement réussi
- Gameplay instinctif
- Jusqu’à 24 joueurs online
- Le grand nombre de véhicules et d’armes disponibles
- L’intensité des combats en ligne
- Les récompenses à débloquer
- Le pilotage des véhicules aériens
- Une I.A. lourdement critiquable
- Un mode solo peu passionnant
- L’animation des personnages
- Pas très difficile en solo
- Quelques bugs graphiques en ligne
Loin des plages normandes et de ses bunkers indestructibles, Electronic Arts nous donne un autre aperçu de la guerre avec Battlefield 2 : Modern Combat, un titre résolument multijoueur malgré la volonté de bien faire en mode solo.
Réputé depuis quelques années sur PC, la série Battlefield touche enfin le monde des consoles. Et Digital Illusions révise sa copie de Battlefield 2 pour l’adapter sur PlayStation 2 et Xbox. La plus grosse modification apportée au soft se retrouve sans conteste dans le mode solo qui, une fois n’est pas coutume, propose un challenge scénarisé qui vous embarquera aux quatre coins du globe afin de régler par les armes les différents conflits qui opposent plusieurs pays. C’est ainsi qu’au fur et à mesure de l’aventure vous rejoindrez plusieurs superpuissances militaires allant de l’US Army, à l’Union Européenne, en passant par
Les voyages forment la jeunesse
Mais avant d’engager le combat, mieux vaut se familiariser avec les 5 catégories de soldats mises à votre disposition et que vous débloquerez au gré des missions. Chaque faction possède son propre arsenal qu’il faudra utiliser au moment opportun. Si le soldat d’assaut se présente comme le coéquipier idéal dans toutes les situations grâce à un mix intelligent d’armes (fusil d’assaut, lance-grenades, pistolet, grenades frag et fumigènes), ses compétences lui feront défaut lorsque les adversaires interviendront en véhicules et notamment en hélicoptères. Les tireurs d’élites et les sapeurs y trouveront leur compte dans ce cas de figure, puisque tous les deux possèdent une arme capable de faire exploser n’importe quel engin aérien. Le premier est équipé d’un marqueur d’objectif laser qui nécessite un petit temps de latence avant de frapper. Quant au second, sa technique d’attaque est beaucoup plus brutale grâce au lance-roquettes. Mais pour les joueurs qui ressentent le besoin de se la jouer discrétion, Digital Illusions a inclus le soldat des forces spéciales formé spécialement pour les missions furtives, et qui présente des armes équipées de silencieux (pistolet mitrailleur et pistolet) mais aussi le fameux C4 pour saboter n’importe quel engin ou bâtiment militaire sans se faire repérer. Enfin la dernière catégorie disponible, que vous débloquerez après quelques missions, est le soldat de soutien dont le but premier est d’apporter des soins à ses coéquipiers ou d’activer un tir de mortier sur une zone cible. Vous n’aurez pas à choisir entre tel ou tel fantassin avant chaque entame de mission car les bidasses nécessaires feront leur apparition selon les objectifs à atteindre. Il ne tiendra qu’à vous de bien choisir votre homme sur le terrain.
Entre coup de génie et crétinerie
Et là, rien de plus facile. Le changement de personnage est tout aussi intuitif que le gameplay général du jeu. Le bouton Y (Triangle) vous permettra, par simple pression sur celui-ci, de passer d’un avatar à un autre dès lors que vous avez choisi votre soldat. Une petite icône bleue définit vos troupes durant la bataille et lorsque celle-ci devient blanche vous pouvez alors vous réincarner en sniper, sapeur ou soldat d’assaut. L’action se fige pendant quelques secondes le temps que vous preniez possession de votre nouveau combattant. La maniabilité ne variant pas selon votre choix, il est par conséquent plus facile de se repérer dans le feu de l’action et trouver ses repères en moins de deux. Seul peut-être le changement d’armes posera quelques problèmes durant une situation critique car, pour basculer d’un équipement à un autre, il faudra maintenir L (L1) enfoncé et choisir son joujou avec le stick analogique droit. Mais une fois familiarisé avec la prise en main de Battlefield 2 : Modern Combat, le problème ne se pose plus.
A contrario, le gameplay devient beaucoup plus délicat lors que vous piloterez un des 30 véhicules du jeu. Les habitués du warthog de Halo 2 seront désagréablement surpris par le pilotage de Battlefield 2 : Modern Combat. L’accélération et le changement de direction s’opèrent avec le stick analogique gauche tandis que le stick opposé pivotera l’angle de vue ou dans le cas des chars d’assaut les tourelles. On se mélange souvent les pinceaux, exposé au feu nourri des ennemis. Mais tout ceci n’est rien comparé à l’utilisation de l’hélicoptère ou tout autre véhicule aérien tout bonnement catastrophique. Canarder une cible depuis ce genre d’engin relève de la chance et faire mouche du miracle. Restons dans les points négatifs du jeu, en revenant sur un aspect important du mode solo : l’intelligence artificielle. Il semblerait que cette fin d’année ait ramolli les cerveaux car les ennemis ne sont que des carcasses sans cervelle, rechargeant devant vous comme si de rien n’était, courant dans n’importe quel sens à s’en décrocher les guibolles ou encore se tenant bêtement debout inactifs. Cela dit, le constat est tout aussi désagréable pour ce qui est de vos coéquipiers. Ils tirent façon Pulp Fiction et ne pensent jamais à se mettre à couvert. Par conséquent, tout ceci doublé d’objectifs souvent répétitifs rend le Mode Histoire un brin rébarbatif ce qui poussera les joueurs équipés de connexion réseau à se retourner vers les modes online bien plus excitants.
C’est meilleur à plusieurs
Si Battlefield 2 sur PC accueillait jusqu’à 64 participants, Digital illusions a revu son nombre à la baisse sur PlayStation 2 et Xbox avec 24 joueurs, ce qui est tout de même respectable sur consoles. Deux modes de jeux sont proposés ici : Capture du Drapeau et Conquête. Dans le cas du Mode Conquête, il faudra récupérer des points de contrôles à ses adversaires afin de faire chuter le nombre de tickets, c’est-à-dire le nombre de soldats restants. Pour convertir un mât, il suffit de se poster à côté de celui-ci et d’attendre patiemment que la jauge change en votre faveur. Mais attention, car un point de contrôle ennemi permet à vos adversaires d’y respawner. Il faudra donc se méfier jusqu’à ce que le checkpoint soit neutralisé puis capturé surtout que les maps proposées sont suffisamment ouvertes afin de multiplier les attaques. La meilleure défense consiste à se coucher au sol pour éviter que son joli minois ne se fasse défigurer par une balle de sniper planqué dans un bosquet. Les techniques offensives afin d’écraser ses adversaires sont multiples et peuvent être réalisées par voies terrestres, aériennes ou maritimes selon les véhicules et la carte disponibles. Il faut donc avoir l’œil partout et choisir parmi les 5 types de soldats lesquels correspondraient le mieux à votre intervention. Le problème, c’est que vos choix stratégiques ne sont peut-être pas les mêmes que ceux de vos coéquipiers et bien souvent, par manque de communication, vous vous lancez tel un kamikaze corps et âme dans la bataille espérant survivre aux tirs ennemis ou amis. Plus on est nombreux, moins il est facile de communiquer surtout que le jeu est squatté en grande majorité par des joueurs américains qui, fidèles à leur réputation, n’hésiteront à vous abattre froidement si vous touchez au véhicule de leurs rêves. Difficile donc de casser la croûte avec un traître. Alors on préfère se la jouer solitaire et se balader dans les niveaux afin d’admirer le moteur graphique du jeu qui, étrangement, semble plus joli en ligne qu’en solo. Les effets de lumières au soleil couchant dans les villages d’Afghanistan sont magnifiques au même titre que les explosions d’un réalisme impressionnant. Même s’il arrive parfois que les déflagrations et les fumées buggent en plein ciel, le reste de la réalisation fait honneur aux machines actuelles malgré un certain laisser-aller du côté de l’animation des soldats assez raide dans leurs déplacements.