Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Battle Fantasia sur PS3

Test Battle Fantasia
La Note
note Battle Fantasia 11 20

Loin d’être le studio le plus manchot quand il s’agit de développer un jeu de baston 2D, Arc System Works peine toutefois à nous convaincre avec Battle Fantasia. Souhaitant avant tout séduire un plus large public, le studio s’est laissé aller à quelques folies graphiques et à un gameplay assez simplifié. Entre l’univers kawaii des RPG japonais et les combos qui se résument à quelques enchaînements de quarts de cercle, Battle Fantasia n’intéressera finalement qu’un public restreint, celui qui n’excède pas la quinzaine d’années et qui se fera les dents dessus avant de passer à l’étape suivante. Comme sac de frappe, Battle Fantasia joue parfaitement son rôle ; encore faut-il se montrer indulgent face à la réalisation un peu sommaire que nous impose le jeu…


Les plus
  • Simple d'accès
  • Gameplay plus technique qu'il n'y paraît
  • Quelques bonnes trouvailles
Les moins
  • 3D assez sommaire
  • Animations qui manquent vraiment de fluidité
  • Casting rachitique
  • Persos vraiment pas charismatiques
  • Des attaques repompées des jeux de la concurrence
  • Décors vraiment pas inspirés
  • Mode online peu jouable
  • Bande-son atroce
  • Univers un peu niais


Le Test

Le jeu de baston à l’ancienne aurait-il le vent en poupe ? C’est bien la question légitime qu’on est en droit de se poser quand on voit que les plus grands studios de notre jeunesse sont de retour sur le devant de la scène. Après Capcom et son Street Fighter IV et en attendant SNK Playmore et son The King of Fighters XII, voilà que Arc System Works donne naissance à une toute nouvelle franchise : Battle Fantasia. Les créateurs de Guilty Gear vont-il réussir à faire mouche une nouvelle fois ? Rien n’est moins sûr…


Studio recomposé d’anciens membres de SNK et de Capcom, Arc System Works s’est surtout fait connaître pour la série Guilty Gear, alternative de choc et de charme aux Street Fighter et King of Fighters de l’époque. Nous sommes en 2000, et si tout le monde se souviendra de cette année pour le fameux bug informatique – qui n’aura finalement touché personne –, c’est à cette époque que le jeu de baston 2D commençait sa longue et terrible chute vers le déclin. Face à une concurrence de plus en plus rude, les studios redoublaient d’idées et d’effort pour faire de leur série respective la référence ultime du 2D fighting dans les salles d’arcade. Des jeux de plus en plus techniques, faisant le bonheur des joueurs hardcores, mais désintéressant par la même occasion le grand public, pas assez pointilleux pour maîtriser les Just Defended et autres Parry. A l’instar de Capcom et de SNK Playmore, Arc System Works a bien compris qu’il est impératif de simplifier le gameplay pour tenter de séduire le plus grand nombre de joueurs. Mais contrairement à ses deux concurrents prêts à baisser leur culotte, la firme japonaise a eu la bonne idée de ne pas dénaturer le concept de sa licence phare, Guilty Gear, et de laisser cette opportunité à Battle Fantasia de faire son trou.

 

Combats fantaisistes

 

Sur le papier, l’idée est excellente, mais le brainstorming n’a pas réellement porté ses fruits. C’est d’autant plus regrettable car proposer un univers issu des RPG japonais dans un jeu de baston classique est un concept à la fois original et intéressant, et cela se traduit à l’écran par des personnages hauts en couleurs. Entre la serveuse-chat, la lady gothique, le nain géant, le cowboy désabusé au sac de papier, le prêtre à lunettes et le chevalier revenu des Enfers, le casting se montre vraiment éclectique. Mais on frise souvent le ridicule, surtout lorsque chacun d’entre eux se met à gesticuler à l’écran. Si Arc System Works a toujours su maîtriser la 2D, il semblerait que le studio ait un peu plus de mal avec les outils utilisés pour la 3D. Entre la modélisation assez sommaire des personnages et les animations qui manquent clairement de fluidité, on se croirait revenu aux balbutiements des premiers Virtua Fighter. On n’exagère à peine. La palette de couleurs, qui oscille généralement entre la teinte orange et les dégradés rouge, masque un peu cette misère graphique ; mais l’absence d’ingéniosité des décors et le vide intersidéral de ces derniers ne font – finalement – qu’aggraver la situation. Le constat ne peu que s’empirer quand on remarque que le casting ne se compose que de 12 personnages. On a beau retourner le jeu dans tous les sens, pas l’ombre d’un combattant caché ni même de costumes alternatifs.

 

Entre la modélisation assez sommaire des personnages et les animations qui manquent clairement de fluidité, on se croirait revenu aux balbutiements des premiers Virtua Fighter. On n’exagère à peine."

 

Déjà loin d’être charismatiques, les belligérants de Battle Fantasia manquent également d’originalité au niveau de leurs attaques. Si l’on n’est pas vraiment surpris de retrouver les bases classiques de tout jeu de baston qui se respecte : fireball, dragon punch, tacle surprise etc., force est de constater que les développeurs ne sont pas cassés la tête pour tenter de se démarquer de la concurrence. Entre un Marco qui a repiqué toutes ses attaques à Haohmaru (Samurai Spirits), Cédric qui se joue comme Guile (Street Fighter), Urs qui se prend pour Iron Man (Marvel VS Capcom), Freed qui n’est pas sans rappeler Captain Kidd (World Heroes) et Donvalve qui voue un culte sans précédent à Zangief (Street Fighter), on se rend compte que les concepteurs sont allés faire leur marché du côté de la concurrence. Forcément, quand on a été élevé avec tous ces titres étant plus jeune, la prise en main de Battle Fantasia est plus qu’accessible. Ce dernier tentera alors de maîtriser le GACHI-Drive, un contre qui demande un certain sens du timing puisqu’il faut appuyer sur la touche R1 et la direction avant pour parer l’attaque de son adversaire et le faire reculer. Cet ajout technique permet de renverser quelques situations et surtout de pimenter les matchs, un brin ennuyeux, il faut bien l’avouer. A noter que le GACHI-Drive permet aussi de se réceptionner lorsque l’adversaire nous projette dans les airs. En appuyant sur la touche R1 / RB, le personnage se rétablit avant de touche le sol. L’équivalent du Recovering chez KOF.

 

Déjà loin d’être charismatiques, les belligérants de Battle Fantasia manquent également d’originalité au niveau de leurs attaques."

 

Bien entendu, les furies sont de la partie et une fois que la jauge PM est remplie, il est possible de déclencher ces attaques dévastatrices. Comme d’habitude, elles sont signalées à l’écran de manière significative. Etincelle, gros plan sur le visage du personnage, l’écran qui s’assombrit, le but est d’en mettre plein les mirettes et le résultat est assez satisfaisant. On peut aussi se délecter du mode "Heat Up" qui, comme son nom l’indique, place le joueur dans une rage absolue qui lui permettra de faire plus de dégâts chez l’adversaire et par la même occasion balancer des attaques améliorées. Ce mode est limité dans le temps, il y va de soi, et les effets varient d’un personnage à un autre. Bref, rien de surprenant jusqu’à présent. Le joueur lambda n’aura pas de trop mal non plus à apprendre ces différentes techniques, car leur usage respectif a été simplifié au maximum. Sans prétendre à la révolution, Battle Fantasia rate néanmoins le coche. Entre une réalisation déjà obsolète, un gameplay quelconque, un casting rachitique et un mode en ligne affreusement laggué, le titre d’Arc System Works a peu d’arguments valables pour tenter de séduire le public, aussi large soit-il. Avec en plus la sortie de Street Fighter IV et de KOF XII, mieux vaut passer directement à ce qui se fait de mieux dans le genre.





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