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Test Bataille pour la Terre...

Test Bataille pour la Terre...
La Note
note Le Seigneur des Anneaux : La Bataille pour la Terre du Milieu 17 20
 

Les plus
  • La campagne du mal totalement inédite
  • Le classement en multijoueur
  • Une réalisation sans faille
  • Les pouvoirs spéciaux
Les moins
  • Les unités sélectionnées n’apparaissent pas en icône
  • Certaines missions un peu répétitives


Le Test

Puisque rien n’est jamais simple dans le monde du jeu vidéo, deux éditeurs se partagent la licence du Seigneur des Anneaux, Vivendi pour la licence des livres, et Electronic Arts pour la licence des films. Après Les Deux Tours et Le Retour du Roi, EA continue d’exploiter sa licence achetée à prix d’or et sort quasi simultanément deux titres, Le Tiers Age et celui qui nous intéresse aujourd’hui, La Bataille pour la Terre du Milieu.


Si, pour la première fois depuis 2001, aucun film du Seigneur des Anneaux n’est programmé au cinéma cette année, jamais l’actualité autour de l’œuvre de Tolkien n’aura été aussi riche. Sortie en DVD du coffret collector, du mega collector incluant les trois volumes, et deux jeux tirés de cet extraordinaire univers. Si le résultat du Tiers Age, est très loin de ce que EA a l’habitude de nous offrir, La Bataille pour la Terre du Milieu partait pour sa part avec un bien meilleur a priori, suite à la séduisante présentation de l’E3. Peu coutumier du genre, EA nous offre toutefois un jeu de stratégie en temps réel, inspiré des grand monuments du genre que sont Age of Mythology ou Warcraft III. Action, aventure, RPG, RTS, tous les styles sont propices à une adaptation, et étant donné la richesse de cette œuvre, cela n’est pas pour nous déplaire, du moment qu’on ne fait pas n’importe quoi. On attend d’ailleurs toujours des nouvelles de Middle Earth Online, le MMORPG développé par Turbine (Asheron’s Call 1 et 2) et édité par Black Label Games (sic !). Une fois celui-ci sur le marché, il ne restera plus que des jeux de sport et un FPS à faire (oh oui, un FPS avec chacun des héros à tour de rôle).

 

Les héros de la Terre du Milieu vous saluent !

 

Comme il est dit un peu plus haut, Le Seigneur des Anneaux – La Bataille pour la Terre du Milieu (sûrement le titre le plus long de l’histoire du jeu vidéo) n’invente rien et puise son inspiration dans les autres grands jeux du genre. Ainsi, comme il est de coutume ces derniers temps, vous devez composer avec des héros. Ici, il s’agit de Gandalf, Gimli, Legolas, Aragorn, Frodon, Sam, Merry, Pippin, Boromir, Faramir, Theoden, Eomer, Eowyn et enfin l’Ent Sylvebarbe pour les forces du bien, et de Saroumane, Lurtz, Nazgûl et le Roi-Sorcier pour les forces du mal. Les forces du mal ? Oui oui, La Bataille pour la Terre du Milieu vous propose de suivre deux campagnes distinctes, l’une du côté du bien, l’autre du côté du mal. Si la campagne du bien se base sur l’aventure telle qu’on la connaît à travers les livres ou les films (avec quelques libertés toutefois), la campagne du mal est forcément beaucoup plus originale, puisqu’on y découvre les préparatifs des batailles vu du côté obscur de la force. Une campagne originale et ludique donc, dans laquelle vous dirigez les forces de l’Isengard et de Saroumane, ainsi que les orcs du Mordor sous le contôle de Sauron et des Nazgûls. L’histoire a été réécrite pour l’occasion et vous verrez ainsi le Gondor, le Rohan et la Comté tomber sous les attaques dévastatrices des forces de Sauron et de ses Mûmakil, les extraordinaires Oliphants, vus dans le Retour du Roi.

 

L’histoire revue et corrigée

 

Comme dans tout bon jeu de stratégie qui se respecte, le tutorial est la première épreuve à franchir pour ne pas se perdre dans les méandres des panneaux de contrôles. Une fois n’est pas coutume, c’est un didacticiel tout en images où vous n’avez rien à faire. Un peu surprenant, quand on sait que la technique vient avec la pratique… Vous devrez donc acquérir votre propre expérience au fil des missions. La première mission de la campagne du bien est unique en son genre, vous ne dirigez que des héros, les neufs qui doivent traverser les mines de la Moria, avec le combat final contre le Balrog. Non seulement vous n’aurez aucun renfort d’unité, mais chose plus étrange, il n’est pas possible de tourner la caméra, ce qui rend la situation parfois confuse. Heureusement, ceci est corrigé dès la mission suivante. Comme je vous le disais plus haut, le jeu prend certaines libertés sur le scénario original, puisque ici vous combattez le Balrog avec Gandalf et devez le vaincre. Gandalf poursuivant l’aventure avec le reste de la Communauté, alors qu’il disparaît un long moment dans le film avant de revenir au beau milieu de la forêt de Fangorn. À partir de la seconde mission, on retrouve un principe et une interface bien plus conventionnelle pour un jeu de stratégie. Un campement, des bâtiments, des unités, tout ce qu’il faut pour se préparer à affronter les ennemis. La chaîne de production a toutefois été simplifiée pour rendre l’action plus rapide, et donc forcément un peu moins stratégique. Du côté des forces du bien, vous avez besoin de fermes pour récolter des ressources et… et c’est tout. Pas d’or, de bois, de minerai, juste des "ressources"

 

Du côté des forces du mal, les fermes sont remplacées par des scieries, et nécessitent donc d’avoir des paysans pour aller couper du bois. Car, comme vous le savez tous, les orques naissent dans des troncs d’arbres. J’ai beau avoir lu les trois bouquins et vu les trois films, je ne comprends toujours pas pourquoi les orques sont fabriqués grâce à la récolte du bois. Bref, une fois les ressources engrangées, vous pouvez construire des bâtiments militaires, dans lesquels seront produites vos unités de combat. Chacune des quatre formations (Rohan, Gondor, Isengard et Mordor) disposant de ses propres unités et de ses points forts. Les cavaliers du Rohan, les rôdeurs du Gondor, les Ourouk-haï de l’Isengard et les Trolls et les Mûmakils du Mordor. A cela viennent s’ajouter les héros cités plus haut. Chacun des héros grimpe de niveau au fil des combats et est doté de pouvoirs propres. Ainsi, au niveau 4, Gandalf pourra faire appel à Grispoil son cheval, ou invoquer des éclairs pour terrasser des groupes entiers d’ennemis. Aragorn, grâce à son charisme élevé, pourra motiver les troupes alliées et leur donner des bonus d’attaque. Gimli pourra faire tournoyer sa hache et faire trembler le sol, alors que Legolas pourra lancer des flèches puissantes et entraîner les unités d’archers pour leur faire gagner de l’expérience. Comme les héros, les bataillons peuvent également gagner de l’expérience allant de un à dix. Un bataillon de niveau dix étant beaucoup plus puissant et résistant qu’un bataillon venant de sortir de la caserne.

 

Comme dans les autres jeux de stratégie, il y a une limite au nombre d’unités contrôlées et cette limite est définie par vos « points de commandement ». Ces points augmentent en réalisant certaines missions plus ou moins périlleuses. En plus des points de commandement, vous gagnerez des « points de pouvoir ». Ces points vous permettent d’acheter des pouvoirs spéciaux qui vous aideront grandement durant vos batailles. Invocation d’Ents, Appel des Aigles, soin de zone, pouvoir elfique, forêt d’elfe ou encore invocation de l’armée des morts sont quelques uns des exceptionnels pouvoirs disponibles pour les forces du bien. Les pouvoirs équivalents existent également du côté des forces du mal.

 

Mon dieu que c’est beau

 

Techniquement, on en avait déjà parlé après l’E3, La Bataille pour la Terre du Milieu est une tuerie. Entièrement en 3D, les différentes animations des troupes et les effets de sorts sont assez hallucinants. Voir les Ents brûler ou les Mûmakils se déchaîner après une salve de flèches enflammées est particulièrement impressionnant. Quand aux musiques (ah, les musiques…), que c’est beau !!! Bien sûr, tout le monde connaît le thème du Seigneur des Anneaux, mais à chaque fois, c’est toujours aussi magnifique. Tout semble beau et sympa dans La Bataille pour la Terre du Milieu, toutefois il existe quelques soucis particulièrement étranges. Le plus important vient du fait que les unités composant un groupe de combat (quand on sélectionne plusieurs unités et qu’on les regroupe avec CTRL + un numéro) n’apparaissent nulle part. Impossible donc de sélectionner rapidement des archers, ou des cavaliers ou même des paysans. Seuls les héros sont représentés en icônes et donc accessibles rapidement. Un petit mot enfin sur le mode multijoueur, jouable de deux à huit joueurs, en Lan ou Online, il s’agit, comme on en a l’habitude, d’un deathmatch classique, en solo ou par équipe, sur des cartes de tailles variables, avec en plus l’attribution d’un classement cumulé au fil des combats. Simple, efficace et interminable, en un mot, sympa.

 

Si le jeu se veut résolument simple d’accès, il demeurera toutefois beaucoup trop simpliste pour les véritables fans de RTS. La cible est bien plus large que le cercle des acharnés de Warcraft III et vise un public à la fois d’amateurs du jeu vidéo et surtout de fans du Seigneur des Anneaux. Idéal pour apprendre les bases ou se taper un bon trip en attendant, peut-être, une surprise comme Age of Empires III en 2005.


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Ludovic Bechtold

le mercredi 15 décembre 2004, 19:04




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