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Retrouvez plus bas la suite de notre test de Bastion
- Le principe de narration
- Un gameplay efficace
- Un travail visuel magnifique
- La bande-son excellente
- Très bon doublage
- Scénario bien écrit
- Le choix final
- Armes à distance parfois imprécises
- Un New Game + décevant
- La traduction française limite
- Un peu redondant
Bastion générale !
Titillant le hack'n slash et le dungeon crawler, Bastion s'appuie donc sur des combats d'homme directement au contact de l'ennemi. Malgré son jeune âge, le Kid est à la tête d'un arsenal varié et très conséquent qui s'étoffe bien évidemment au fil de la progression et lui permet de diversifier son nettoyage par le vide. Chaque arme est plus ou moins efficace contre tel ou tel type d'ennemi, même si globalement cette spécialisation tend à disparaître pour une fidélité à son équipement habituel à l'efficacité prouvé. Une limite qui vient de la possibilité de n'emmener que deux armes différentes lors d'une mission, le tout accompagné d'une capacité spéciale qui ne se déclenche qu'en l'échange d'un item particulier, largement répandu dans les nombreux tableaux. Malgré la grosse dizaine d'outils de destruction présents, la sélection sera pour le coup logiquement restreinte au plus simple, d'autant que l'accès à un Arsenal – bâtiment permettant d'échanger ses armes – est bien trop rare au sein d'une mission. Il est donc difficile de vraiment tirer parti des épées, lances, mousquets et canons proposés dans le flot de l'aventure, ceux-ci trouvant un intérêt dans le cadre d'une "Nouvelle Partie Plus" faisant son entrée après la fin du jeu. En possession de l'ensemble de sa collection d'armes dès le début, il est plus agréable d'en tester l'ensemble des capacités, réparties sur 5 paliers, avec le remplacement de l'attrait pour l'histoire par celui pour le gameplay. Un transfert qui n'empêche pas de se se faire la main durant la première traversée des contrées touchées par la Calamité. Plutôt nerveux, davantage en fonction du nombre d'ennemis au m² que de leur rapidité, Bastion commence tranquillement en laissant au joueur le temps de prendre du recul, de jauger la situation avant de faire bien sentir la dure loi des terres sauvages, sans jamais devenir vraiment difficile. Tout du moins de lui-même.
Carré dans son gameplay tout en étant très modeste dans ses prétentions, Bastion sort du lot par son bavardage constructif mais également par sa réalisation et le soin artisanal de la conception de décors..."
Dans un hommage involontaire aux crânes de Halo, le jeu propose de placer dans un temple diverses idoles qui modifient certains aspects du gameplay et du comportement des monstres afin de gagner plus ou moins de cristaux, la monnaie locale, et de points d'expérience. Le joueur est donc libre de se pourrir la vie dans l'espoir d'un gain intéressant ou de laisser les choses en l'état. Un système addictif qui peut vraiment pousser la perversion très loin. Il n'en faut pas autant pour déceler quelques problèmes de réglages concernant les armes à distances dont la précision n'est pas vraiment l'un des points forts dès qu'un ennemi ne rentre pas dans la zone de lock automatique. La visée à la main ne rend pas hommage à la réputatin du Kid qui doit faire avec un réticule bien trop lâche pour se positionner correctement. Le cas de figure ne se rencontre que rarement, mais il étonne dans un ensemble réactif, précis et au feeling bien arcade. L'avancée commentée se fait avec plaisir dans des niveaux aux rares embranchements qui poussent paradoxalement à l'exploration avec toujours quelques cristaux et potions si l'on défie le vide où que l'on secoue des buissons épineux innocents. Carré dans son gameplay tout en étant très modeste dans ses prétentions, Bastion sort du lot par son bavardage constructif mais également par sa réalisation et le soin artisanal de la conception de décors sortis d'un jeux de plateau peint à la main avec une attention infinie. Des nations entières dévastées avec goût qui se dévoilent pleinement sous les appels d'une bande-son surprenante, dans un style ressemblant à ce qu'aurait donné un bœuf entre Jeremy Soule et Plaid dans un vieux saloon. Classique dans ses rouages et ne tirant pas forcément partie de toutes ses possibilités ludiques, Bastion est pourtant un jeu enthousiasmant qui joue avec les mots pour détourner l'attention. Première règle de la magie.