Test également disponible sur : PlayStation 2

Test Baldur's Gate DA II

Test Baldur's Gate DA II
La Note
note Baldur's Gate : Dark Alliance II 17 20
 

Les plus
  • Graphismes
    Durée de Vie
Les moins
  • Jouabilité


Le Test
Vous aimez casser du monstre ? Vous aimez tapoter le pad comme un fou ? Baldur's Gate Dark Alliance 2 est fait pour vous !

On ne change pas (ou presque) une formule qui marche, tel semble être le credo des p’tits gars de Black Isle Studios. En effet, si vous aviez aimé Baldur’s Gate Dark Alliance, premier du nom, vous allez replonger avec délice dans ce monde fait de grands coups d’épée dans la face. Et tant pis si les innovations ne sont pas pléthore. Après tout, seul le plaisir compte, non ?


Si vous n’avez pas eu l’occasion de jouer au premier Baldur’s Gate Dark Alliance, sachez qu’il s’agit d’un des nombreux rejetons de Diablo, lui-même digne héritier de la série des Gauntlet, vénérable référence s’il en est. Dans ce type de jeu, également baptisé du très laid sobriquet de hack & slash, votre principale activité consiste à fumer du monstre à la pelle en temps réel. Le côté RPG provient de l’évolution de votre personnage qui respecte les canons du genre en étant doté de nombreuses caractéristiques et de l’importante collection d’objets en tout genre que vous allez amasser. Le scénario n’a ici qu’une importance relative et est surtout prétexte à enchaîner les quêtes où il vous sera bien souvent demander de trouver un objet de valeur ou d’aller délivrer un pauvre hère retenu par une quelconque force maléfique. Le grand plaisir du joueur provenant avant tout de la montée en puissance de son personnage, de ses nouveaux pouvoirs et d’armes et de sorts toujours plus dévastateurs.

Le club des cinq

Si le scénario n’a, en général, pas un grand intérêt dans les Diablo-like, il est au moins prétexte dans Baldur’s Gate Dark Alliance II à l’apparition de nouveaux personnages. En effet, les trois héros du premier épisode ont été capturés et sont désormais prisonniers d’un donjon. Place est faite donc à cinq nouveaux aventuriers : un barbare humain, une moniale elfe noir, un nécromancien elfe, un roublard nain et une prêtre humain (sic). Chacun de ces personnages a bien évidemment ses propres caractéristiques avec des compétences plus ou moins élevées en magie et un goût plus ou moins affirmé pour le combat. S’il n’est point la peine de présenter le Barbare ou la prêtre(sse), attardons-nous un peu sur ses collègues. La moniale est une sorte de Bruce Lee à la sauce des Royaumes Oubliés, spécialiste du combat à mains nues. Dans la majorité des cas (c’est principalement avec ce perso que j’ai joué), vous n’aurez nul besoin d’armes, ce qui entraîne des économies substantielles. Le nécromancien elfe possède la faculté d’invoquer un squelette qui combattra à ses côtés pendant qu’il lancera des sorts sur les hordes ennemies. Il pourra également temporairement envoûter un adversaire et en faire un allié pendant quelques instants. Le nain roublard, quant à lui, est spécialiste dans la détection des pièges et peut déposer des explosifs, ce qui n’est pas sans rappeler un des personnages de l’excellent Nox de Westwood. De plus, une fois le jeu achevé, vous débloquerez Drizzt Do'Urden, un rôdeur, héros légendaire des Royaumes Oubliés. Votre réussite sera également l’occasion de faire apparaître un quatrième niveau de difficulté, le mode Extreme mais nous n’y sommes pas encore alors revenons au jeu.

Quelques petits emprunts

Une partie des équipes ayant participé à la création du jeu étant partie fonder Snowblind Studios et travailler au projet concurrent Champions of Norrath, cette suite a donc repris le moteur du premier épisode. Il paraît donc logiquement mois novateur qu’il y a deux ans tout en restant agréable à l’œil et ne souffrant d’aucun ralentissement notable même avec beaucoup d’ennemis et d’effets visuels à l’écran. Même la taille importante de certains adversaires ne semble pas poser de gros problèmes à la PS2. On est là en terrain connu et si on peut regretter ce léger manque d’ambition, ce n’est pas pour autant que nous allons bouder notre plaisir. Plus intéressantes sont, par contre, les petites nouveautés apportées au gameplay. L’une d’entre elles est clairement empruntée à Diablo 2 (ou plus récemment Knights of the Old Republic) et consiste à pouvoir améliorer ses armes et son équipement au moyen de runes et de pierres précieuses dans l’atelier d’un marchand. A partir d’un certain niveau de qualité, vous pourrez donc ajouter des runes et plusieurs types de pierres afin de leur conférer des pouvoirs magiques. Cela peut, par exemple, être utile face à des Trolls qui ne peuvent être vaincus qu’avec des armes de feu ou empoisonnées. Une autre innovation consiste à gagner de l’expérience grâce à l’argent amassé, je ne vous dis pas comment, ne voulant pas vous gâcher une des rares surprises du scénario. Cela peut permettre un bon coup de boost à votre personnage sans avoir à tuer une armada de monstres.

Pareil mais c’est tant mieux

Si vous aimez ce type de jeu, Baldur’s Gate Dark Alliance 2 ne devrait pas vous décevoir. En effet, si les niveaux sont toujours très linéaires, ils réservent parfois quelques petites surprises. Cela peut être, par exemple, des monstres particulièrement réussis ou encore, un niveau où il faut s’échapper alors que tout s’écroule autour de vous ou qu’un poison se répand. Il faudra également quelques fois dénicher de petits passages secrets. Bref, même si la majeure partie du jeu consiste à avancer et à abattre tout ce qui se présente devant vous, on ne s’ennuie pas malgré le côté hautement répétitif. Chaque fin de quête vous met aux prises avec un boss qui, la plupart du temps, ne vous posera pas de problème. Le jeu n’est d’ailleurs pas très difficile en mode normal même si les tous derniers niveaux risquent de vous poser quelques petits problèmes. Comptez une bonne quinzaine d’heures de jeu pour en venir à bout sans trop traîner et en faisant toutes les quêtes.

Même s’il n’innove pas beaucoup, Baldur’s Gate Dark Alliance 2 reste digne de son prédécesseur. Les fans de diablo-like ne seront pas déçus et la possibilité de jouer à deux en mode coopératif reste toujours un élément essentiel de plaisir pour ce type de jeu. Plaisir, voilà d’ailleurs le maître mot. Oui, on en prend toujours à arpenter les Royaumes Oubliés et à tapoter comme un malade sur les touches de son pad pour détruire du monstre à la chaîne. Que le jeu ne soit pas une révolution importe alors peu puisque Baldur’s Gate Dark Alliance II remplit parfaitement son rôle : distraire. C’est tout ce qu’on lui demandait. Mission accomplie.

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Rodolphe Donain

le jeudi 12 février 2004, 19:50




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