Test également disponible sur : X360 - PS3

Test BAJA : Edge of Control sur X360

Test BAJA : Edge of Control
La Note
note BAJA : Edge of Control 8 20

Réalisation caduque, ambiance d’enterrement, sensations inexistantes, absence de fun et conduite hasardeuse, BAJA : Edge of Control est un condensé de tout ce qu’il ne faut pas faire dans un jeu de courses, à moins de vouloir se diriger directement dans le mur. Le titre de THQ parvient seulement à rester crédible en matière de modes de jeu, assez nombreux certes, mais qui ne suffiront pas à rehausser le niveau global. Si vous souhaitez vraiment acquérir un bon et vrai jeu de courses off-road, lorgnez plutôt du côté de la concurrence, il y a quelques valeurs sûres qui existent déjà et qui arrivent bientôt.


Les plus
  • Nombreux modes de jeu
  • Des environnements plutôt vastes
  • Mode BAJA intéressant
Les moins
  • Réalisation totalement obsolète
  • Décors répétitifs et monotones
  • Conduite hasardeuse
  • Sensations inexistantes
  • Ambiance d'enterrement
  • Qu'est-ce qu'on s'ennuie !


Le Test

Depuis que MotorStorm, Colin McRae : DIRT et le récent Pure ont démocratisé le jeu de courses off-road, chaque éditeur souhaite occuper le créneau pour ne pas devenir has-been avant l’âge. THQ l’a bien compris, et suivant sa politique de conquête du monde, a chargé le studio 2XL Games de développer un titre original. BAJA : Edge of Control est donc le fruit de cette collaboration, malheureusement moisi avant même qu’il ne soit cueilli.


Vouloir copier le voisin, c’est une chose. Le faire bien en est une autre. Si Sony Computer Entertainment, Codemasters et désormais Disney Interactive Studios sont parvenus à s’imposer dans le paysage poussiéreux du jeu de courses off-road, c’est grâce aux bonnes idées et aux talents d’artistes désireux de conquérir le monde. Avec BAJA : Edge of Control, THQ et 2XL Games aspirent-ils au même délire ? Lorsque l’on voit le résultat final, on est en droit de se poser la question. Et il y a de quoi ! Graphiquement tout d’abord, BAJA a bien du mal à nous caresser la rétine et fait clairement pâle figure face aux autres mastodontes de la discipline. Modélisation des véhicules minimalistes, textures sans le moindre détail, environnements certes vastes et authentiques mais ô combien répétitifs et d’une monotonie affolante, effets pyrotechniques tout simplement absents, la réalisation de BAJA : Edge of Control est à des années lumière de ce que peuvent nous offrir la PlayStation 3 et la Xbox 360. Certains diront que les concepteurs ont souhaité axé leur orientation du côté de l’immensité des décors. C’est vrai, les circuits offrent une profondeur de champ assez vaste et une certaine authenticité du lieu (nous sommes dans le désert mexicain), mais avant de paraître ultra réaliste, il ne faut pas perdre de vue que nous sommes dans un jeu vidéo et que la variété prime avant toute chose. Ce n’est malheureusement pas le cas dans BAJA qui se contente d’étaler des pans de dunes de sable à perte de vue, transformant chaque circuit, chaque tracé en une balade monotone où l’absence de musiques ou de tout autre commentaire nous donne le sentiment d’assister à des funérailles.

 

Comme de BAJA-sard

 

Handicapé par une réalisation sans talent et par-dessus tout obsolète, BAJA : Edge of Control ne parvient pas non plus à nous titiller du côté de sa conduite. Annoncé comme le Gran Turismo du jeu de courses off-road par ses créateurs lors du THQ Gamer's Day, le titre n’offre clairement pas de pilotage réaliste. Le bouton d’accélération enclenché à son maximum et quelques manœuvres à faire avec le stick analogique gauche suffisent à appréhender les virages avec en prime quelques déconvenues. Car si l’orientation arcade n’est en aucun cas dérangeante et rédhibitoire, proposer une conduite cohérente est en revanche indispensable pour rester sur la route. La conduite de BAJA n’est juste ni l’une ni l’autre et encore moins les deux. Les bolides ne restent jamais droits, même en ligne droite, et la moindre bosse, la moindre déformation du terrain envoie votre véhicule valdinguer sur les côtés. Pire encore, les contacts avec les véhicules adverses abiment peut-être la carlingue (avec des pièces qui se détachent comme dans un jeu LEGO) mais n’affectent en rien la conduite. BAJA est donc incohérent de bout en bout, si bien que la curiosité du départ devient une frustration sans bornes. On passe en effet le plus clair de son  temps à jongler entre pilotage insensé et comprendre à la fois les bugs techniques (on passe à travers certains éléments du décor et pas d’autres) et le comportement des bolides adverses contrôlés par le CPU. C’est simple, l’intelligence artificielle a été réduite à son strict minimum. Toujours groupés et réagissant souvent de la même manière, les concurrents se content de se suivre comme de sages moutons. Même lorsque certains tracés ouvrent d’autres embranchements, ces derniers ne se lâchent pas d’une semelle, ce qui devient assez pénible à la fin.

 

BAJA est donc incohérent de bout en bout, si bien que la curiosité du départ devient une frustration sans bornes."

 

Peu glorieux jusqu’à présent, BAJA : Edge of Control peut toutefois compter sur son contenu pour ne pas sombrer dans les méandres du jeu de courses à oublier illico presto. "Carrière", "Circuit Race", "Rally Race", "Hill Clim", "Open Class", "Baja", "Free Ride" et multijoueur en écran splitté, en LAN et en ligne, les modes de jeu sont plutôt nombreux et également assez varies. Si le joueur solitaire se dirigera bien évidemment du côté du mode Carrière pour débloquer l’ensemble des engins et autres circuits, celui qui cherche le challenge et l’originalité se dirigera davantage du côté du mode Baja. Reprenant le concept des courses éponymes qui se déroulent chaque année dans le désert mexicain, ce mode nous invite à faire-valoir notre endurance sur des courses durant près de trois heures ! Evidemment, pour rester dans la course, il va falloir faire appel à un hélicoptère qui suivra chaque pilote pendant toute la course. Chargé de faire le plein, il n’hésite pas à se poser à même le tracé, prenant ainsi le risque de gêner les autres concurrents. C’est malheureusement le seul rayon de soleil que peut nous proposer BAJA, complètement largué par son propre concept et surtout pas à la hauteur des espérances et de la sévère concurrence qui sévit sur le marché. Dommage ? Oh oui.





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