Test Assassin's Creed Chronicles India : comme un léger manque de saveur
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- La direction artistique colorée, qui mélange 2D et 3D
- L'approche infiltration, qui colle bien à la série
- Certains niveaux de fuite
- Son petit prix
- Pas vraiment beau
- Une histoire inintéressante
- Le die and retry extrêmement désagréable
- Imprécis au possible
- Des problèmes tellement agaçants à la longue
- Le manque de nouveautés
Vous l'aurez compris avec cette intro, Assassin's Creed Chronicles India ne sent pas la révolution. Ce nouveau volet nous met dans la peau d'Arbaaz Mir, un jeune Assassin indien du milieu du XIXe siècle, dont le pays n'est encore qu'une colonie britannique. Recueilli par la confrérie après la mort de ses parents, il devient un jeune homme chambreur et charmeur qui lutte notamment contre la Compagnie des Indes, véritable concentration de Templiers. Rien de bien original donc, ni dans le background du héros ni dans sa personnalité ; la série se caricature même violemment avec une histoire sans véritable intérêt (la fin est juste d'une inutilité terrible). Dommage, l'Inde aurait pu receler quelques éléments très intéressants à développer, au-delà d'une direction artistique colorée. Celle-ci réussit tout de même à sauver, sans grand génie, la médiocrité visuelle de ce deuxième opus dont on se demande s'il sort bien sur les consoles de dernière génération.
MIR EXPRESS
Fraîcheur et originalité toujours : cet épisode en Inde reprend également le gameplay 2,5D d'Assassin's Creed Chronicles China. Pour rappel, celui-ci se base sur l'essentiel des mouvements des volets principaux mais se tourne avant tout vers l'infiltration. Le champ de vision des gardes est donc visible, et si vous avez le malheur de déclencher un combat, il tourne rarement à votre avantage. Vous serez en effet souvent submergé par le nombre de soldats, et probablement échaudé par un système de combat un peu velu au départ. Il s'agit donc de rester discret. Pour ce faire, notre Assassin doit profiter des différents couverts à sa disposition. Il peut jouer sur la profondeur et sur les différents plans ou utiliser au mieux les outils qu'il balade avec lui. Outils une fois encore repiqués de l'épisode China : grappin, couteaux de lancers (qui deviennent des chakrams), bombes fumigènes. Seule véritable nouveauté au programme, les pouvoirs Hélix, qui vont se débloquer au fur et à mesure de l'aventure et permettront à notre héros de se sortir de situations d'urgence (invisibilité, déplacement rapide entre deux couverts, mises à mort express en combat).
D'UNE IMPRÉCISION RAGEANTE
Les différents niveaux du jeu se divisent donc en trois catégories. Les plus classiques sont constitués d'une succession de tableaux qui sont autant de puzzles à résoudre. Il n'y a toutefois pas 36 solutions à chaque fois, mais plutôt une ou deux. Et jusqu'à trouver la bonne, vous allez mourir. Beaucoup. Vraiment beaucoup. C'est le die and retry poussé à un extrême pas franchement plaisant. Les éléments interactifs ne se détachent pas assez de l'arrière-plan, certains gardes sont trop efficaces, mystérieusement impossibles à tuer ou carrément inutiles. Et l'utilisation de la perspective est par moments problématique. Si les phases de plate-forme, circonscrites aux Temples Précurseurs, échappent un peu à cette logique, ce n'est pas le cas des niveaux dans lesquels vous devez fuir le plus vite possible. D'un côté, c'est souvent là qu'Assassin's Creed India se révèle le plus intéressant, le rythme d'un jeu typiquement 2D reprenant alors le dessus. Malheureusement, comme dans le reste du soft, les approximations techniques, les contrôles bancals et le manque cruel d'indications risquent de vous mettre sérieusement sur les nerfs. Au point que le New Game Plus devient vital pour en profiter un minimum, dans la mesure où vous connaîtrez déjà par coeur le jeu.