Test également disponible sur : PS Vita

Test Assassin's Creed 3 Liberation PS Vita sur PS Vita

Test Assassin's Creed 3 Liberation PS Vita
La Note
note Assassin's Creed 3 : Liberation 13 20
Assassin's Creed 3 Liberation est un épisode correct si on le compare aux échecs de ses aînés sur consoles portables. Malgré tout, il demeure bourré de problèmes techniques et les nouvelles idées implémentées par Ubisoft sont loin de toutes fonctionner efficacement. Résultat : on a la terrible impression de jouer à un épisode d’Assassin’s Creed discount, assez semblable, mais de moins bonne facture. Finalement, l’idée de départ est-elle la bonne ? Les consoles portables ne mériteraient-elles pas un gameplay complètement différent, tout en bénéficiant de l’univers de la série ? Peut-être serait-ce plus judicieux que d’essayer de singer les épisodes sur consoles de salon.
Retrouvez plus bas la suite de notre test d'Assassin's Creed 3 Liberation

Les plus
  • Dispose de tous les éléments d’un Assassin’s Creed classique
  • 20 heures de jeu, rien que pour la campagne solo
  • Le système des apparences
  • Les animations d’Assassin’s Creed 3
Les moins
  • Techniquement limité
  • Bourré de bugs
  • Les fonctions de la PS Vita mal utilisées
  • Un scénario bof et plein d’ellipses
  • Peu d’environnements différents
  • Des didacticiels aléatoires


Le Test

Assassin’s Creed s’exporte mal sur consoles portables, c’est un fait. Jusqu’ici, seuls les épisodes Bloodlines (PSP) et Discovery (DS) ont tenté l’expérience avec des résultats plus que mitigés. Avec l’arrivée d’un troisième arc narratif dans la série, Ubisoft retente le coup et c’est sur PS Vita que ça se passe. Mais exceptionnellement, Assassin’s Creed 3 Liberation ne se contente pas d’imposer un cadre spatio-temporel inédit : il introduit également un nouveau héros. Ou plutôt, une nouvelle héroïne.


Aveline de Grandpré, l'héroïne du jeuCela faisait longtemps que l’idée d’une "Assassine" était évoquée par la presse, mais les développeurs n’avaient jamais réellement exploré cette piste jusqu’à présent. Cet épisode portable était donc vraisemblablement l’occasion rêvée pour Ubisoft Sofia et Ubisoft Montréal d’essayer cette nouvelle formule, plutôt que de simplement proposer une aventure différente avec Connor, le héros d’Assassin’s Creed 3. Nous voilà donc plongés dans les années 1760 en Louisiane, propriété française en terre américaine, avant de passer aux mains des Espagnols. La Guerre d’Indépendance entre l’Angleterre et ses treize colonies du Nouveau Monde est donc loin. La Nouvelle-Orléans est le territoire d’Aveline de Grandpré, née de l’union entre un riche commerçant et l’une de ses esclaves. Abandonnée par sa mère, la jeune fille a rapidement été repérée puis embrigadée par la Confrérie des Assassins. L’aventure commence alors que les disparitions d’esclaves se multiplient à la Nouvelle-Orléans, et Aveline va évidemment découvrir que les Templiers se cachent encore une fois derrière cette sombre affaire. Un scénario qui tient la route, mais qui peine réellement à capter l’attention du joueur durant les trois-quarts du jeu. Même si le twist final donne un bon coup de fouet à l’histoire, on a souvent l’impression de jouer une quête annexe géante plutôt qu’une véritable aventure. Les ellipses temporelles entre les chapitres laissent des trous béants dans la narration, que le joueur doit combler lui-même par déduction/imagination, et certains éléments sont vraiment posés là, comme une poignée de cheveux sur la soupe (la présentation d’Agaté, le rôle de la mère d’Aveline, l’artefact amérindien). Sans compter les petites approximations (des statuettes mayas au Mexique ?!).

 Même si le twist final donne un bon coup de fouet à l’histoire, on a souvent l’impression de jouer une quête annexe géante plutôt qu’une véritable aventure."

 

La discrétion est toujours de mise dans LiberationD’ailleurs, on a globalement l’impression de jouer à un épisode classique de la série, mais en moins bien, ce qui était déjà le cas avec les portages sur consoles portables il y a quelques années. On retrouve donc en termes de gameplay ce qui fait l’essence de la série : un scénario principal, des missions secondaires et des environnements ouverts dans lesquels Aveline peut se déplacer en free-run. Le jeu ne compte que deux niveaux : la ville de la Nouvelle-Orléans et le bayou (trois, si on compte les missions ultra-guidées au Mexique). Ces deux environnements sont certes assez vastes - d’autant qu’il est désormais possible de grimper aux arbres - mais on aura vite fait d’en faire le tour au cours des vingt heures de jeu. Les missions et objectifs secondaires sont peu intéressants dans la mesure où les réussir n’apporte rien de plus à l’expérience. Et vu qu’il n’est même pas nécessaire d’acheter de nouvelles armes pour arriver au bout du jeu, on ne se sent pas contraint de récupérer de l’argent à tout prix. Mais surtout, c’est la technique très inégale du jeu qui lui donne son rôle de second couteau. Le tout reste correct visuellement ; les nouvelles animations d’Assassin’s Creed 3 ont été intégrées à Liberation avec brio, certains visages sont très réussis, tout comme les textures des tissus. Mais le reste risque d’en rebuter plus d’un. Les baisses de framerate en ville sont insupportables et mettent un coup à la fluidité historique de la série. Le jeu est rongé par un clipping qui s’exerce non seulement sur les éléments du décor, mais aussi sur les textures. Le bayou est à ce titre une belle bouillie grisâtre. Et comme son aîné, Liberation est bourré de bugs, notamment de collisions.

 

Assassin's Kids

 

Aveline dans l'une des villes du jeuPar chance, les développeurs ont tenté d’individualiser cet épisode en lui donnant ses propres caractéristiques et en proposant quelques nouveautés. Ainsi, Aveline est une pro du déguisement. Dans chacun des vestiaires que vous aurez rénovés à la Nouvelle-Orléans, vous pourrez choisir entre l’une des trois apparences à votre disposition. En Dame, Aveline est entravée par sa robe, se déplace lentement, et si elle ne peut pas jouer aux acrobates, elle est en revanche capable de séduire certains hommes isolés avant de les assassiner avec ses lames secrètes ou son parapluie-sarbacane. En Esclave, elle peut déclencher des émeutes, se cacher au milieu des autres opprimés et utiliser des armes qui passeront pour des outils de travail. Enfin, en Assassin, elle dispose de toutes ses armes, peut se mouvoir comme elle le souhaite, résiste mieux en combat mais est toujours susceptible d’être détectée par les gardes si elle ne masque pas suffisamment son visage. Chacune de ces différentes apparences dispose d’une barre de recherche qui lui est propre, et il faudra jongler entre elles pour passer incognito. Pour faire baisser l’indice de recherche en Dame, on devra par exemple éliminer des témoins. Pour le statut Esclave, il faudra décoller des avis des murs, alors qu’en Assassin, Aveline devra soudoyer des magistrats. L’idée est sympathique et agréable à jouer, même si les différences entre les costumes auraient mérité d’être approfondies. Ce style moins bourrin donné à Aveline influe également sur le type des missions proposées. Les assassinats sont moins nombreux et les combats aussi. Tant mieux, car aucun didacticiel de combat n’a été inclus et il faut beaucoup de temps pour comprendre le système de contre-attaque, qui se trouve être lui aussi assez aléatoire à cause des bugs de collision. Au final, on se retrouve à utiliser constamment le fouet qui mettra K.O. n’importe quel adversaire. Les vols à la tire ou les filatures viennent donc compenser le manque de meurtres. Si on peut désormais se cacher à l’angle d’un mur, on regrettera l’I.A. très aléatoire des ennemis, qui sont tantôt complètement aveugles, tantôt de véritables sentinelles. Même problème pour les vols à la tire, qui s’exécutent grâce à une manipulation trop compliquée impliquant le pad tactile arrière. Un mouvement qui ne fonctionne d’ailleurs qu’une fois sur dix. On sent bien la volonté des développeurs d’utiliser les capacités de la PS Vita, mais hormis pour la navigation dans les menus, celles-ci sont dispensables voire gênantes.




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