Test Apache : Air Assault

Avant d’éliminer les méchants par paquets de dix et de faire des pirouettes dignes de celles de la série Supercopter dans le bleu azur, Apache : Air Assault demande au joueur de savoir bien manier l’engin. Et puisqu’on lorgne davantage du côté de la simulation, cela risque d’être une gageure pour les joueurs qui ne sont pas familiers avec les simulations aériennes. Heureusement qu’un didacticiel nous permet de nous habituer aux commandes, même s’il faudra plusieurs dizaines de minutes, voire quelques heures en pour saisir toutes les subtilités. Dans les faits, l’appareil volant demande une utilisation des deux sticks analogiques. Celui de droite gère l’altitude et les rotations, alors que le stick gauche s’occupe des déplacements latéraux et de l’inclinaison vers l’avant ou l’arrière. En couplant certaines de ces actions entre elles, on réalise d’autres mouvements comme avancer en poussant les deux sticks vers le haut. Le tout n’est donc pas forcément très accessible pour le grand public, mais les plus persévérants y trouveront une satisfaction certaine à déambuler et faire les plus belles manœuvres possibles en dosant précisément leurs gestes (tangages, roulis, lacets, tonneaux…). A ce propos, il est à signaler que le soft d’Activision intègre un mode "Vol Libre" entièrement paramétrable (hélico, carte, météo, ennemis…) pour se faire la main encore plus aisément. Bien évidemment, le titre, aussi bon soit-il dans ses sensations de vol, n’est pas là que pour rigoler et très rapidement, la poudre va devoir parler...

En mode Supercopter

Chacune des 16 missions de la campagne commence donc par un petit debrief qui nous met très succinctement en condition. Opposition face à des insurgés en Asie, défense de civils sur les côtes africaines ou démantèlement d’un cartel de la drogue en Amérique du Sud : vous n’en saurez pas plus sur vos agissements de guerre. Si vous êtes littéralement transporté avec votre machine de mort, ce n’est certainement pas le cas du côté narratif. Grossièrement, on pourrait aussi simplement résumer le déroulement des missions par un déplacement d’un point A à un point B, avec une bonne pluie de plomb à déverser pour chaque escale et puis basta. En plus de pouvoir utiliser le classique canon 30 mm (contrôlé automatiquement par l’I.A. si vous ne l’utilisez pas), l’Apache possède divers missiles, dont certains à têtes chercheuse comme le Stinger, le tout avec des munitions infinies (sauf en mode "Vétéran"). Mais comme il n’est pas toujours évident d’ajuster ses tirs en plein déplacement, il est possible de faire stationner l’appareil et de prendre le contrôle du canonnier avec une petite vue aérienne qui n’est pas sans rappeler les bombardements d’une des missions de Call of Duty 4 : Modern Warfare. Le mode "DVO" permet ainsi de bénéficier d’une vue en noir et blanc qui localise les plus gros ennemis, alors que le mode "FLIR" offre un filtre infrarouge qui souligne la signature thermique des cibles. Ce dernier est surtout utile contre les fantassins et les ennemis camouflés. Alterner entre ces différentes attaques pour exploser tout sur son passage renforce l’immersion et donne un sentiment de puissance assez appréciable. Malheureusement, l’intelligence artificielle des ennemis au rabais, notamment au sol où ils tournent la plupart du temps en rond, fait que le côté simulation perd un peu de son charme et de sa crédibilité. Dommage. Pour varier les choses, vous pouvez toujours jouer en mode deux joueurs dans le même hélicoptère si vous êtes bien coordonnés (l’un pilote et l’autre mitraille). Apache : Air Assault propose également du multijoueur en ligne jusqu’à quatre joueurs à travers 13 missions. Malheureusement, les serveurs sont vides et les objectifs peu passionnants : il faut passer des checkpoints pour arriver premier tout en annihilant quelques forces ennemies au passage. Un des seuls intérêts du mode est de pouvoir piloter d’autres hélicoptères que l’Apache, tels que le fameux Hind, bien connu de ceux qui ont affronté Liquid Snake dans Metal Gear Solid. On passera donc dessus assez rapidement pour revenir au mode "Campagne" qui peut voir sa difficulté relativement augmenter en mode "Vétéran" (contrôle beaucoup plus fin et une seule chance par missions). Un dernier mot enfin sur la réalisation qui offre quelques beaux panoramas, malgré une modélisation qui n’est pas toujours de bon aloi, des éléments grossièrement destructibles et une musique assez irritante qui tourne en boucle. Un poil fâcheux donc.