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Test Anno 1404 : Venise

Test Anno 1404 Venise PC
La Note
note Anno 1404 : Venise 14 20

Impossible de mettre une mauvaise note à cette extension tellement le jeu d'origine est beau, bon, riche, intéressant, passionnant... Le fait de pouvoir prolonger l'aventure avec une quinzaine de scénarii inédits est forcément bienvenu ! Et bien entendu, l'arrivée tant espérée du mode multijoueur apaise définitivement les esprits, d'autant plus qu'il permet non seulement d'affronter des joueurs humains mais également de coopérer avec eux. Cependant, impossible de ne pas regretter la politique commerciale de l'éditeur qui, au final, nous propose donc de dépenser une trentaine d'euros pour acquérir ce mode multi qui aurait du être inclus dans le jeu d'origine. Il fut une époque où il nous aurait été proposé sous forme de patch gratuit...


Les plus
  • Le retour du mode multi
  • Quinze nouveaux scénarios
  • Fonction de sabotage
Les moins
  • Sous-titre Venise abusif
  • Le multi aurait du être inclus dans Anno 1404
  • Rien de révolutionnaire


Le Test

Ces derniers temps, Venise semble être la destination à la mode dans les jeux vidéo puisqu'après les récents Assassin's Creed II et Venetica, c'est au tour d'Anno 1404 de nous faire miroiter une visite virtuelle de la Sérénissime. Etant donné l'excellence du jeu original, l'invitation au voyage paraît extrêmement tentante. Mais, aussi plaisante soit-elle, nous allons voir que cette extension n'est pas tout à fait aussi indispensable que le hit qu'elle prolonge.


Avant toute chose, il convient de préciser que cette extension n'est pas autonome, contrairement à la tendance majoritaire de ces dernières années. Il faut donc impérativement posséder Anno 1404 pour pouvoir en profiter. En conséquence, inutile de rappeler les principes de base de la série ! Nous nous contenterons d'indiquer aux innocents qui l'ignoreraient encore que les Anno figurent parmi les meilleurs jeux de gestion qui aient jamais existé, et qu'il faut impérativement avoir joué au moins une fois dans son existence aux épisodes 1701 ou 1404, sous peine de rejoindre le sixième cercle de l'enfer lorsque sera venu le moment de passer de vie à trépas. Ces précisions étant apportées, détaillons les quelques nouveautés apportées par Venise. La plus importante concerne certainement l'apparition d'un mode multijoueurs, dont nous regrettions l'absence dans le jeu original. Il faut dire que l'épisode précédent (Anno 1701) en était pourvu et que cette régression paraissait totalement incompréhensible. Les mauvais esprits (d'aucuns parleront plutôt d'esprits éclairés...) ne manqueront pas de voir là une bassesse typique des gros éditeurs de jeux vidéo : amputer volontairement un titre de quelques fonctionnalités pour pouvoir les vendre plus tard sous forme d'extension ou de contenu téléchargeable. Chacun appréciera, ou non, selon sa sensibilité et sa capacité à supporter l'entourloupe ! Toujours est-il que ce mode multi vient décupler les possibilités de jeu, puisqu'il permet non seulement à huit joueurs de s'affronter, mais autorise également la coopération. Jusqu'à quatre compagnons peuvent ainsi rejoindre la même équipe afin de gérer en parfaite coordination le développement économique de leur colonie. Tous partagent alors le contrôle des constructions, finances, routes commerciales, ce qui oblige à une parfaite entente sous peine de créer de fortes dissensions internes.

Ne pas voir Venise et mourir

Le solo n'est pas en reste puisqu'il s'enrichit de quinze scénarii indépendants, qui viennent sérieusement épauler les six déjà présents dans Anno 1404. Mais ceux qui espéraient une grande campagne libre permettant de construire sa propre cité vénitienne en seront pour leurs frais. Là n'est pas le propos du jeu, contrairement à ce que son sous-titre pouvait laisser penser. L'ambiance italienne est essentiellement distillée à travers les nouveaux personnages des scénarii et les cités qu'ils contrôlent, mais il ne s'agit jamais de bâtir soi-même des canaux et des gondoles. Ce possible malentendu écarté, restent donc des petites aventures assez variées et plutôt plaisantes pour qui aime avoir des objectifs à atteindre. Certaines font l'impasse sur toute phase de gestion et de construction, tel Le labyrinthe d'Istar qui plonge un de nos bateaux dans un dédale maritime à la recherche de plusieurs  trésors. D'autres au contraire demandent un véritable talent d'urbaniste, tels ceux nous plaçant sur des terres infertiles ou possédant peut de terrains constructibles. La plupart des scénarios se concentrent sur un point précis (aventure, développement, diplomatie, guerre...) et les parcourir l'un après l'autre permet de se frotter à toutes les nouveautés de gameplay introduites dans l'extension. On pense notamment aux opérations de sabotage, qui sont aussi réjouissantes en solo qu'en multi. Pour jouer au fourbe, il suffit de construire une Base d'Opérations sur son île. Afin de rester la plus discrète possible, celle-ci prend l'apparence d'une habitation classique. On peut ensuite envoyer un espion investir une habitation adverse. Selon le niveau de civilisation de la maison infiltrée, l'agent secret pourra opérer différents actes de sabotage (par exemple pyromanie, révolte ou empoisonnement  selon qu'il aura pris possession d'une maison de paysan, citoyen ou patricien).

Là n'est pas le propos du jeu, contrairement à ce que son sous-titre pouvait laisser penser. L'ambiance italienne est essentiellement distillée à travers les nouveaux personnages des scénarii et les cités qu'ils contrôlent, mais il ne s'agit jamais de bâtir soi-même des canaux et des gondoles."

Les civilisations orientales ne sont pas en reste puisque envahir une maison de nomade ou d'émissaire permet de détourner l'attention et l'argent des habitants à l'aide d'une danseuse du ventre ou d'un faux prophète. La fonction de sabotage entretient donc un véritable jeu du chat et de la souris. En effet, les Bases d'Opérations permettent également de nous informer de la présence d'espions ennemis, qu'il faut ensuite rechercher en inspectant une à une les maisons de son choix (ce qui prend du temps et coûte de l'argent) ou prendre sur le fait en les repérant à l'œil nu parmi notre population et en cliquant dessus avant qu'ils aient pu commettre leur méfait. S'il s'agit là de la nouveauté la plus plaisante de cette extension, il ne faut pas pour autant en oublier les autres. A commencer par les îles volcaniques, qui permettent de personnaliser totalement les gisements de matières premières. En contrepartie, il faut vivre avec une sacrée épée de Damoclès au dessus-de la tête : l'éruption potentielle du volcan, susceptible de détruire tous les bâtiments alentours. Anno 1404 : Venise développe par ailleurs le concept de "conseil municipal", grâce auquel on peut faire main basse sur une ville en achetant une majorité de sièges. Signalons au passage que, comme la plupart des nouveautés de cette extension, cette fonction peut être activée ou désactivée dans les options. Enfin, la construction du bâtiment "Circonscription" réduit les coûts d'entretien de tous les bâtiments de production de l'île et donne accès à un menu inédit qui délivre des statistiques et des informations détaillées sur les coûts de fonctionnement, la productivité, la population, les rentrées d'argent, etc. Un ajout sympathique qui résume assez bien la nature de cette extension : agréable mais jamais révolutionnaire.




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