Test également disponible sur : X360 - PS3

Test Anarchy Reigns sur PS3 sur PS3

Test Anarchy Reigns sur PS3
La Note
note Anarchy Reigns 11 20

MADWORLD, Bayonetta, Infinite Space puis Vanquish, tous ces grands jeux ont permis à PlatinumGames de devenir rapidement un studio apprécié des joueurs, qui pouvaient faire confiance au studio japonais en matière de qualité. Force est de constater qu’avec Anarchy Reigns, la firme d’Atsushi Inaba réalise son premier faux pas, avec un jeu décevant aussi bien dans sa réalisation technique que dans sa structure, beaucoup trop bancale pour captiver notre attention. Le titre n’est pourtant pas exempt de bonnes idées et certains modes de jeu en multi (le 2 VS 2 par exemple) nous ont permis de passer de chouettes moments ludiques. Mais ces bonnes intentions ne sont pas suffisantes, surtout quand le chaos et l’anarchie ont décidé de gangréner le reste du titre. Anarchy Reigns : un jeu qui n’a jamais aussi bien porté son nom.
Retrouvez plus bas la suite de notre test d'Anarchy Reigns 


Les plus
  • Un MADWORLD en HD
  • Des combos assez sympas
  • Des personnages variés et intéressants
  • Bayonetta en DLC
  • Son petit prix de 30€
Les moins
  • Graphiquement décevant
  • Progression archi poussive
  • Scénario bidon
  • Environnements vides et peu inspirés
  • Action brouillonne
  • Modes multi trop classiques
  • Pas de multi offline


Le Test
PlatinumGames, on les connaît pour des jeux tels que MADWORLD, Bayonetta, Infinite Space ou bien encore Vanquish. Des titres qui ont su gagner le respect des gamers mais pas encore du grand public, puisque les ventes au global ont toujours été décevantes, ne dépassant que très rarement le million de copies vendues. Aussi, en attendant que le studio japonais trouve enfin la licence qui les hissera au même rang de popularité que Capcom ou bien encore Square Enix, tentons l’aventure Anarchy Reigns, un beat’em all très orienté pour le multi, sorti l’été dernier au Japon sous le nom de Max Anarchy.

Anarchy Reigns

Quelques mois à peine après la sortie de MADWORLD sur Wii, les rumeurs concernant l’adaptation du jeu sur Xbox 360 et PlayStation 3 n’ont pas tardé à fleurir sur le Net. Si SEGA a toujours pris le soin de démentir ces bruits de couloir, ou tout simplement à laisser le doute planer en faisant le jeu de l’autruche, on constate aujourd’hui que les fuites n’étaient pas totalement fausses. Car Anarchy Reigns est bel et bel ce MADWORLD en haute définition dont tout le monde parlait à l’époque. Il suffit de jeter un coup d’œil au casting pour se rendre compte que la moitié des personnages est issue de l’univers de MADWORLD. Jack Cayman, Blacker Baron, Mathilda, Big Bull ou bien encore Rin Rin sont autant de noms qui rappelleront le jeu d’action en noir et blanc qui avait fait fureur lors de sa sortie sur la console prude de Nintendo. Bien sûr, afin d’apporter un brin de nouveautés dans Anarchy Reigns, les développeurs ont pris le soin de créer d’autres belligérants à incarner. On ne va pas s’amuser à tous les énumérer, la page Wikipédia du jeu s’en charge très bien, mais sachez néanmoins qu’il y en a 12 de plus, si l’on prend en compte la sulfureuse Bayonetta à récupérer en DLC. Un roster assez exhaustif, en plus d’être complet, puisque chacun de ces protagonistes dispose de techniques de combat suffisamment variées et différentes pour forcer le joueur à les découvrir au fil de l’aventure.

 

It's a mad world

 

Anarchy ReignsCelle-ci est d’ailleurs découpée en deux parties bien distinctes : le mode solo et le mode multijoueur. Rien de bien original jusque-là, d’autant que la partie solo n’est là que pour introduire le mode multi, qui se révèle être l’intérêt premier de cet Anarchy Reigns. Cependant, le joueur solitaire pourra découvrir les tenants et les aboutissants d’une histoire certes classique, pour ne pas dire banale, mais qui a au moins le mérite de nous faire découvrir l’ensemble des héros qui constituent cette aventure. Après une petite cinématique d’intro, le joueur sera confronté à un premier dilemme : choisir le camp blanc en incarnant Jack Cayman, ou alors préférer la tribu noire en endossant le rôle de Leonhardt Victorion, un membre des forces d’élite du Bureau. La force face à l’agilité. A vous de faire votre choix en votre âme et conscience. Toutefois, que vous incarniez Jack ou Leo, la structure du jeu restera la même et il va falloir vous farcir les 5 chapitres (constitués chacun de 6 missions) pour véritablement comprendre les motivations de chacun de nos deux guerriers. Il ne vous faudra d’ailleurs pas plus de 7 heures pour boucler l’aventure, si vous avez le courage néanmoins d’aller jusqu’au bout, car la progression se fait la plupart du temps dans la douleur. Jouant la carte du high scoring et du skill avant tout, vous allez devoir massacrer des centaines d’ennemis pour faire grimper votre nombre de points, qui permettront par la suite de débloquer les zones de combat suivantes. Il s’agit pour la plupart du temps de zones fermées qu’il faudra nettoyer avant de pouvoir accéder au boss.

 

Malheureusement, malgré ce sens du skill, Arnachy Reigns plonge rapidement dans un schéma peu gratifiant où la confusion règne en maître."

 

Anarchy ReignsCes mécaniques de jeu, on les connaît par cœur depuis 20 ans et malgré son côté moderne, Anarchy Reigns peine à élever le niveau au-dessus de la moyenne. Il faut dire déjà que l’immersion n’est pas vraiment au rendez-vous, avec pour commencer des graphismes qui peinent vraiment à convaincre. Environnements peu inspirés, décors souvent vides, bestiaire peu varié, textures baveuses et couleurs fades, PlatinumGames nous avait pourtant habitué à beaucoup mieux avec Bayonetta et Vanquish. Côté animations, pas de quoi non plus grimper aux rideux, Anarchy Reigns semble là aussi complètement dépasser. Pour éviter une noyade anticipée, les développeurs ont pris le temps de soigner le gameplay et plus précisément le système de combat, qui offre une palette de combos assez intéressant. A l’instar des productions du studio japonais, tous les boutons de la manette sont utilisées, avec en sus des combinaisons de touche pour réaliser des manœuvres parfois insoupçonnées. Le gamer ira ainsi chercher le combo ultime et n’hésitera pas à sortir les attaques massives pour épater la galerie. Malheureusement, malgré ce sens du skill, Arnachy Reigns plonge rapidement dans un schéma peu gratifiant où la confusion règne en maître. En multi par exemple, les affrontements ne sont rarement mis en scène et affrontements (jusqu’à 16 joueurs) deviennent rapidement chaotiques. Le gameplay, assez intéressant en solo, n’est pas vraiment adapté au multjoueur, avec des coups qui partent souvent dans le vide, puisque les adversaires peuvent facilement prendre la poudre d’escampette. On passe alors le plus clair de son temps à courir derrière un adversaire qu’à lui taper dessus, et même en match par équipe, le chaos s’empare rapidement des joueurs. Ce manque de lisibilité dans l’action est un frein à l’épanouissement du jeu qui ne fait qu’effleurer des idées pourtant sympathiques sur le papier. Contrairement à ses précédentes productions, PlatinumGames n’a pas eu le même budget, ça se voit à l’écran et ça se ressent aussitôt manette en mains. On comprend mieux maintenant pourquoi SEGA a repoussé la sortie du jeu à plusieurs reprises et que les ventes au Japon se sont rapidement cassé la gueule. A moins d’une erreur d’appréciation de notre part, le résultat risque d’être le même en Europe, et ce malgré le prix attractif de 30€ qui est proposé en magasins. Dommage. Vraiment.

 




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