Test également disponible sur : X360

Test Alan Wake American Nightmare

Test Alan Wake American Nightmare
La Note
note Alan Wake : American Nightmare 11 20

Faible interactivité, grande linéarité, répétitivité : Alan Wake avait réussi à faire oublier ses lourdes tares en imposant un climat lourd et oppressant, qui faisait honneur à l'école américaine de l'horreur. Moins de frissons, plus d'action, le credo adopté par ce stand alone ne réussit pas à la licence. Remedy pensait peut-être retrouver ainsi la furie de ses Max Payne, mais l'écrivain à la lampe de poche n'est pas un tueur désespéré et cette nouvelle orientation ne sert finalement qu'à mettre en exergue tous les défauts de conception initiaux. Les adorateurs de ce héros ultra-charismatique seront peut-être prêts à claquer 1200 points pour en apprendre (à peine) davantage sur le bonhomme, mais à ce triste ersatz, nous préférerons toujours son aventure originelle... en attendant une suite digne de son nom.

Retrouvez plus bas la suite de notre test d'Alan Wake American Nightmare


Les plus
  • Intéressante mise en abyme
  • Techniquement très propre
  • Casting de voix toujours parfait
  • Quelques armes sympas
Les moins
  • Orientation action totalement inadaptée
  • Parcourir trois fois les même zones
  • Barbant malgré sa brièveté
  • Environnements bien trop vides
  • PNJ sans relief
  • Même pas peur


Le Test

Tel le fictif groupe de heavy rock Old Gods of Asgard qui sort timidement de sa retraite après des années de silence dans Alan Wake, Remedy Entertainment se repose allègrement sur ses lauriers et deniers, ne n'extirpant de sa réserve finlandaise qu'à des intervalles de plus en plus longs. Il aura ainsi fallu pas moins de deux ans au studio d'Espoo pour produire la première extension indépendante de son thriller horrifique. Consciencieux et perfectionnistes, les créateurs de Max Payne ? Paresseux plutôt, si l'on en juge par ce American Nightmare, certes propre sur lui mais dépourvu d'idées comme de charme.


Alan Wake : American NightmareVariation intelligente sur les affres de la création sous haute influence de Stephen King, Alan Wake a réussi à se faire un nom sur une Xbox 360 qui ne manque pourtant pas de héros. Alors que la parution tardive de sa folle aventure sur PC n'a pas terni sa légende, l'écrivain happé, littéralement, par son œuvre et confronté à de dangereuses forces issues des ténèbres est autrement moins convaincant dans ce premier stand-alone, qui conserve pourtant un attrait narratif certain. Nouvelle mise en abyme, la brève campagne plonge l'auteur dans l'univers de Zone X, inquiétante série télévisée sur laquelle il a eu l'occasion de travailler. Plongé dans un monde fictionnel dans lequel il rencontre des personnages convaincus de leur réalité, le brun à la chemise de bucheron croise également ses vieux copains les Possédés ainsi qu'un nouvel adversaire de taille, son double malfaisant, M. Grincement. Totalement barré, ce maléfique séducteur souhaite maintenir Alan prisonnier d'une dimension au doux parfum d'ouest poussiéreux. Divisée en trois zones, la petite production XBLA met ainsi en scène l'Amérique des Rocheuses, des derricks, des motels perdus dans le désert et des drive-in. Ce décor de western moderne a visiblement bien mal inspiré les Finlandais, qui transforment leur singulier thriller horrifique en jeu d'action simpliste aussi plat que la grande prairie.

 

Finnish Failure

 

Alan Wake : American NightmareA l'origine du formidable diptyque Max Payne, les Nordiques ont-t-ils voulu réaffirmer leur maestria dans le domaine du gunfight ? La réussite n'est en tous cas pas au rendez-vous. Coincée par ses mécaniques basiques (de l’action-aventure à la troisième personne hyper rigide) et son univers très cérébral (les PNJ sont rares mais incroyablement bavards), tiraillée entre une volonté de démontrer ses talents d'écriture et un désir d'encourager la baston, l'équipe échoue à la fois à restituer la frénésie des Max Payne et à retrouver l'angoisse sourde d'Alan Wake. La simple construction du jeu est aberrante: alors que les trois cartes affichent des superficies respectables, il n'y a quasiment rien à y faire si ce n'est de jouer au coursier maladroit, Alan étant toujours une buse lorsqu'il s'agit d'escalader un bête rocher. Seule incitation à l'exploration, la collecte des pages d'un manuscrit vous permet simplement de débloquer certaines armes puissantes mais non-indispensables et, à ceux qui s'accommoderont de l'épouvantable interface de lecture, de mieux comprendre la trame de cet épisode. Paradoxalement, aussi bons conteurs soient-ils, les petits gars de Remedy ose le twist narratif le plus minable du moment : la boucle temporelle. Un artifice pathétique qui vous conduit à jouer trois fois dans chaque environnement et à y vivre des expériences assez proches, à quelques allers-retours et monstres près. En outre, tous les personnages croisés manquent singulièrement d'épaisseur et, tout méchant soit-il, M. Grincement tient davantage du figurant que du tout-puissant adversaire. Vous verrez d'ailleurs plus souvent votre double ricaner dans des vidéos diffusées sur les postes de télévision éparpillés dans le jeu que venir vous titiller sur le terrain. Un sacré paradoxe pour un titre qui lorgne si franchement vers l'action. Pour autant, Alan Wake's American Nightmare n'est pas une œuvre ratée de bout en bout. Très bien fini, fluide, le titre affiche en outre une qualité graphique très raisonnable, témoigne une nouvelle fois du soin apporté par Remedy à l'environnement sonore (sacré casting de voix, en VOST dans le texte) et se pare d'un mode Arcade assez rigolo quoique vite lassant, dans lequel vous devez survivre en flinguant le plus de Possédés possible. Les Finlandais affirment n'en avoir pas terminé avec Alan Wake. Espérons juste que cet American Nightmare marque la fin de leur attachement aux mécaniques de jeu archaïques.

 

 

 




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