Test également disponible sur : PC

Test 80 Jours sur PC

Test 80 Jours
La Note
note 80 Jours 8 20
 

Les plus
  • L’univers de Jules Vernes bien retranscrit
  • Des idées louables
Les moins
  • Concept mal exploité
  • Character design raté
  • Caméra capricieuse
  • Mal finalisé
  • Gameplay bancal
  • Interaction avec les PNJ mauvaise


Le Test

Cinq semaines en ballons, Le tour du monde en 80 jours ou bien encore 20.000 lieues sous les mers pour ne citer qu’eux, on imagine sans peine que ces chefs-d’œuvre de la littérature française ne vous sont pas inconnus. Romancier à succès de son état et véritable encyclopédie sur pattes, Jules Vernes était assurément un écrivain visionnaire qui se complaisait à imaginer comment se déroulerait le monde à notre époque. Son univers est une fois encore adapté en jeu vidéo. Voyons voir de quoi il en retourne.


Note : En raison d'un léger souci technique, nos screenshots maison seront mis en ligne prochainement.

 

 

Cela fait déjà un siècle que Jules Verne a quitté ce beau monde et il s’agit certainement là d’une bonne occasion pour redécouvrir quelques uns de ses univers fantastiques. Déclinés maintes et maintes fois au cinéma, ces derniers commencent peu à peu à s’ouvrir au jeu vidéo.

 

Les voyages extraordinaires

 

Inspiré mais pas vraiment fidèle à l’œuvre littéraire (presque) éponyme de Jules Verne, 80 Jours conserve suffisamment de recul pour proposer sa propre version de l’histoire. Sur le fond, la trame est identique, il s’agit toujours d’effectuer le tour du monde en seulement 80 jours en empruntant les modes de transport de son choix. Par contre, le scénario se déroule près de 27 ans après les péripéties de Phileas Fogg et de son fidèle compagnon Passe-partout. Ayant la même proporsion pour les paris, un vieil inventeur risque de perdre son honneur et sa fortune s’il n’arrive pas à prouver qu’il est l’auteur de ses inventions. Si cela ne suffisait pas, il lui faut également faire le tour du monde dans les mêmes délais. Trop âgé pour réaliser ce voyage, il confie cette quête à son neveu Oliver qui y voit une bonne manière d’échapper à un mariage arrangé. Ce dernier devra donc faire plusieurs escales durant son voyage notamment au Caire, Bombay, Yokohama ainsi que San Francisco, afin de récupérer les brevets d’invention de son oncle. Cette date butoire s’annonce comme la clé de voûte du jeu et évidemment l’objectif sera de résoudre toutes les énigmes rencontrées sur son chemin. Toutefois, il est possible de faillir de temps à autre à sa tâche et auquel cas, ce n’est pas le traditionnel menu game over qui nous attend mais une simple perte de temps qu'on imagine précieux. Afin de mesurer sa progression et surtout savoir si l’on est dans les délais impartis, on pourra rapidement se comparer avec Fogg à la même date de son voyage. Un cycle jour / nuit a également été intégré et certaines actions ne seront disponibles qu’à certains moments de la journée. Une horloge dont les aiguilles défilent à vitesse grand V est chargée de nous renseigner sur les horaires. Au départ de l’aventure, le choix de la difficulté conditionnera en grande partie cette gestion du temps ainsi que de votre budget ou au contraire permet s’affranchir de ces contraintes.

 

Je n’aurais pas le temps de tout faire

 

Mais commençons par le commencement. 80 Jours est avant tout un point & click dont la réalisation tout en trois dimensions s’appréhende un peu comme un jeu d’aventure. Un choix que l’on imagine cornélien pour les développeurs mais qui permet en revanche de trouver un peu de fraicheur à un genre quelque peu boudé par le marché. La tâche était sans doute bien trop compliquée, ce passage à la 3D ne s’est pas fait sans douleur. Si certaines énigmes sont assez bien agencées, la plupart d'entre elles se contente de nous faire traverser la ville d’un point à un autre pour faire la rencontre d'un PNJ. Pour ce faire, on peut alors avoir à sa disposition, moyennant finance, de nombreux véhicules de tous acabits (tapis volants, véhicules, éléphant, etc.). L’idée était plutôt bonne mais elle serait encore meilleure si la caméra ne faisait pas des siennes, nous obligeant à oublier cette alternative. Mais seulement voilà, le gameplay dispose de carences qui nous oblige à taper du poing sur la table. La maniabilité du personnage principal par exemple n'est pas exempt de défaut. Difficile à manier, la gestion des sauts s'avère également être des plus médiocres. 80 Jours tient également en compte la gestion de votre fatigue et marcher des heures durant entame logiquement un peu votre énergie. Une bonne nuit de sommeil vous requinquera en moins de deux et acheter de la nourriture permet de rester éveillé quelques minutes supplémentaires. Dans l’ensemble, on se serait bien passé de cette option puisqu'il n'est pas rare de se retrouver sans toit pour dormir, obligeant Oliver à se reposer à même le sol, ce qui n’est certainement pas aussi réparateur que de dormir dans un bon lit.

 

Yala !

 

Ambitieux et regorgeant de bonnes idées sur le papier, 80 Jours n'arrive malheureusement pas à nous convaincre malgré la dizaine d'heures de jeu qui nous attend. Handicapé par de trop nombreux défauts, le titre est également handicapé par des PNJ qui semblent avoir été vidés de toute vie. Hormis ceux utiles à la progression du scénario - indiqués en plus sur une mini carte - les autres personnages tiers disposent d'un répertoire de deux ou trois répliquent et de légères variantes se résumant à nous importuner quand il ne s’agit pas de vanter la beauté de l'écharpe orange d'Oliver. Pas terrible pour un point & click ! Les dialogues, bourrés d’allusions humoristiques et anachroniques voire mêmes fantaisistes (Le Seigneur des Anneaux, les Beatles, le Titanic ou encore Colombo) virent rapidement à la niaiserie générale, nous arrachant un simple sourire dans les meilleurs moments. Enfin, 80 Jours aurait été plus agréble à jouer s'il avait fait l'objet d'un travail de fond plus approfondi. Bugs à répétition, plantages, problème de collision, touches qui répondent tardivement, les lacunes sont nombreuses et finissent par achever un titre qui n’en avait pas besoin. Dommage !




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Frédéric Pedro

le mardi 8 novembre 2005, 16:45




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