Team Sonic Racing : on y a joué, un sérieux concurrent pour Mario Kart ?
Si ce n’est pas la première fois que le célèbre hérisson bleu s’illustre derrière un volant, son dernier passage sur circuit remonte tout de même à 2012 avec Sonic All-Stars Racing Transformed : voilà bientôt sept ans que SEGA ne s’était pas replongé dans cette fameuse ambiance automobile. Forcément, l’annonce récente de Team Sonic Racing a vite suscité l’intérêt, la mascotte japonaise s’opposant (encore et toujours) à son compère Mario avec le moyen de le concurrencer sérieusement. Ça tombe bien, nous avons pu retourner une première démo de fond en comble et, sans révolutionner le genre, le soft nippon semble bien parti pour apporter du fun en pole position.
C’est directement depuis les très sympathiques locaux de SEGA à Londres, truffés de Sonic géants à chaque couloir, que nous avons pu nous essayer à une session de jeu exclusive de Team Sonic Racing. Développé par SUMO Digital, studio déjà à l’origine d’anciens jeux de course de la licence, ce nouveau titre mettra l’accent sur le jeu en équipe. Un opus qui porte bien son nom puisque que les épreuves opposeront toutes quatre équipes de trois conducteurs, chacune d’entre elle appartenant à un clan bien connu de l’univers. Ainsi, de ce qui nous fut annoncé, deux des cinq teams présentes dans le jeu étaient confirmées : la Team Sonic (composée de Sonic, Tails et Knuckles) et la Team Dark (composée de Shadow, Rouge et Omega). Sur le circuit, le reste des concurrents étaient incarnés par des robots génériques, certainement afin de préserver la surprise des autres pilotes emblématiques de la série.
UNE PENSÉE POUR TOUS CES HÉRISSONS ECRASÉS SUR LES ROUTES
Dans Team Sonic Racing, le choix de votre pilote influera sur votre manière de conduire. Chaque personnage disposera effectivement de compétences qui lui sont propres : Sonic aura une plus grande vitesse de pointe, Tails une maniabilité plus aisée tandis qu’Omega sera beaucoup plus résistant en dépit de sa lourdeur forcée. Des caractéristiques qui ne se ressentent pas toujours en jeu – hormis pour les dérapages où Tails est effectivement très fluide. On aurait aimé de plus grandes différences entre les personnages, d’autant plus que les jauges de compétences de chacun sont parfaitement identiques à celles de leur opposant principal : comprenez par-là que les skills de Sonic sont similaires à celles de Shadow, de même pour Tails et Rouge ainsi que Knuckles et Omega. Une manière efficace d’équilibrer les équipes, certes, reste à voir si le système sera pertinent et évitera une possible lassitude.
Là où Team Sonic Racing apporte un peu de nouveauté, c’est définitivement dans la gestion de ses items favorisant le team-play.
Sans surprise, Team Sonic Racing demandera une utilisation intensive des items disséminés sur la route : récupérant des armes aléatoires à des endroits stratégiques, le joueur disposera de nombreux outils pratiques – bien qu’un peu ordinaires – pour prendre l’avantage et mettre à mal ses adversaires. Pneus enflammés, missiles, wisps téléguidés, caisses ralentissantes, mines, foudre à déclencher sur ses adversaires ou simplement turbos temporaires, le parallèle avec Mario Kart est évident et efficace. Là où Team Sonic Racing apporte un peu de nouveauté, c’est définitivement dans la gestion de ses items favorisant le team-play. Il est ainsi possible de donner un objet récupéré à l’un de ses camarades, ou d’en recevoir, par le biais d’un simple bouton. Il est autorisé de cumuler jusqu’à deux bonus maximum, le refus d’une offre étant tout donc à fait envisageable si votre inventaire est plein ou si son contenu ne vous convient pas sur le moment. Autre facteur coopératif important : la présence de quelques actions à effectuer en équipe, comme suivre le tracé de son camarade leader pour bénéficier d’une grosse accélération ou simplement en se dépassant les uns les autres. Loin d’être un jeu focalisé sur la victoire unique d’un pilote, chaque membre de team contribue à un score commun et c’est d’ailleurs lui qui déterminera l’équipe victorieuse. Ainsi, terminer premier ne sera peut-être pas suffisant si vos amis sont à la ramasse… Un concept plutôt intéressant.
AU PAYS DES MERVEILLES
Le Whisp Circuit, seul piste jouable lors de cette présentation, est en revanche loin de nous avoir pleinement convaincu. Si quelques tracés différents étaient proposés en son sein, le tout s’avérait ultra-basique dans son level design. Des passages d’accélérations simplets aux quelques hors-pistes et jumps un peu légers, on retiendra surtout la présence des fidèles anneaux remplissant une jauge qui, une fois comblée, offrait un super boost et une invulnérabilité. Bien sûr, on imagine qu’il s’agissait là du circuit débutant et on espère - on y croit fortement, même – que les développeurs Anglais sauront implémenter des excursions plus originales, mieux pensées et plus complexes. À préciser tout de même que sans être impressionnant techniquement, l’environnement crépitait de vie, de couleurs ou de petits éléments et respectait très bien l’univers de Sonic. Ceci dit, l’autre problème de cette démo résidait justement dans une difficulté réglée au rabais, avec une I.A. mollassonne (la session n’étant même pas multijoueur, un comble pour un jeu prônant le jeu d’équipe !) occasionnant notre victoire à chaque course, sans forcer. De même, on imagine que la démo était conçue pour ne pas frustrer certains mauvais joueurs, n’en déplaise aux journalistes plus challengers. Quoiqu’il en soit, Team Sonic Racing s’avère pour l’instant très appréciable : coloré, facile à prendre en main et apportant un concept coopératif assez amusant – le joueur étant d’ailleurs jouable jusqu’à quatre en écran scindé -, il a toutes les chances de s’offrir comme une très bonne alternative à son rival de Nintendo. On espère juste qu’il saura se rendre un peu plus précis et conséquent dans son contenu, mais on ne se fait pas trop de souci pour ça.