Super Mario Galaxy 2

Shigeru Miyamoto avait déclaré qu'il n'y aurait pas d'histoire dans Super Mario Galaxy 2. Et bien réjouissons-nous car le jeu bénéficie finalement d'un petit prétexte pour justifier l'aventure. Et devinez quoi ? Mario doit à nouveau secourir la Princesse Peach. Cette dernière a été enlevée par Bowser dans le but de lui confectionner de bonnes pâtisseries. On a vu pire comme châtiment. L'introduction du jeu est raconté à travers l'interface d'un livre qui offre un premier contrôle en 2D sur Mario. Ce petit passage sert évidemment à amadouer les nouveaux joueurs qui ont été séduits par New Super Mario Bros. Wii. Le déroulement du jeu reprend d'ailleurs ce qui avait été fait dans les dernières aventures en 2D. Ainsi, chaque monde est représenté par une carte qui s'agrandit en glanant des étoiles dans les différents niveaux. On se déplace sur la carte avec un vaisseau à l’effigie de Mario dans lequel on peut se balader afin de dénicher quelques secrets bienvenus. Le soft gagne ainsi en spontanéité. Toutefois, ce dernier n’a vraiment évolué depuis le premier épisode, ce qui n’est pas pour nous déplaire, et lors des premiers niveaux, on retrouve immédiatement nos marques. Mario répond au doigt et à l'œil et le faire évoluer en trois dimensions est toujours aussi enthousiasmant. Visuellement, le début reprend la même charte graphique avec ces planètes qui rappellent Le Petit Prince ; sans oublier cette ambiance sonore toujours aussi colorée, des ennemis identifiés et même le premier boss de Super Mario Galaxy. Si la technique pour se débarrasser de cette Plante Piranha géante semble être la même de prime abord, à savoir taper sur sa queue, les choses se compliquent lors de la deuxième phase. Si le joueur régulier s'en sortira bien, le challenge sera pour le moins relevé pour les joueurs novices. Chose qui se confirme par la suite puisque la difficulté de Super Mario Galaxy 2 a clairement été revu à la hausse. A tel point que même le joueur chevronné en prendra pour son grade, notamment dans un niveau où les plates-formes sont interverties après nous avoir demandé de secouer la manette dans tous les sens. Mourir plus de huit fois de suite quand on a grandi avec la saga Mario a de quoi décontenancer. Mais finalement, cette dose de challenge supplémentaire fait du bien et l’envie de réussir n'en est que décuplée.

Avoir de la suite dans les idées

Mais Nintendo a pensé à tout le monde et, à l'instar du Super Guide de New Super Mario Bros. Wii, il est possible de laisser le CPU prendre le contrôle de notre plombier bedonnant après avoir parlé à Harmonie. Bien évidemment, il ne faudra pas s'attendre en revanche à obtenir une étoile en usant de cette aide. Dans le même ordre d’idée, des vidéos astuces permettre de connaître les techniques pour franchir certains obstacles ou mieux, maitriser certains points de gameplay. Mais ce qui impressionne le plus dans Super Mario Galaxy 2, c'est la créativité des situations qui ne tarit jamais. Une fois la première étoile d'un niveau dénichée, on pense déjà à refaire la manœuvre avec de minimes variations pour la deuxième étoile, mais ce serait sous-estimer les développeurs qui évitent le syndrome du copier/coller. Il y a en effet souvent une nouvelle exploitation d'un élément déjà utilisé, ce qui oblige le joueur à appréhender le level design avec tact. On pense à ces passages en 2D qui jouent avec la gravité, aux boss toujours très coriaces, aux passages secrets ou encore à l'utilisation des pouvoirs. A ce propos, la foreuse, qui permet de creuser le sol et de ressortir du côté opposé, fait son arrivée. L'architecture des niveaux exploite bien ce nouveau gadget et de manière parfois inattendue. Par exemple, elle deviendra une arme lors d'un affrontement contre un boss d'une taille colossale. L'autre nouvelle transformation concerne Mario Nuage. Avec ce nouveau costume, il est possible de créer jusqu'à trois plates-formes en secouant la Wiimote pour atteindre des zones surélevées. Assimilable en une fraction de seconde, cette possibilité donne un petit côté création au jeu plutôt bienvenu. Mais la plus grande nouveauté du titre n’est autre que la présence de Yoshi, le fidèle destrier de Mario depuis Super Mario World. Il n'y a pas à dire, retrouver notre petit dino vert est un pur bonheur et apporte ici une bouchée d'air frais supplémentaire. On le contrôle globalement de la même manière que dans Super Mario Sunshine, même si l'attaque-rodéo n'est plus d'actualité et que le pointeur est mis à contribution pour l'utilisation de la langue. Ainsi, on peut locker jusqu'à trois éléments avant de les gober, tirer des blocs et se balancer d’étoiles en étoiles tel un Tarzan en forme olympique. Réaliser ces actions, qui seront complétées par d'autres, avec une petite musique jazzy permet de rythmer la progression et amplifie considérablement le fun, ce qui parachève l'ensemble. Koji Kondo, le compositeur, fait là encore preuve de tout son talent. Après avoir goûté une nouvelle fois à Super Mario Galaxy 2, on peut vous confirmer que tout se présente sous les meilleurs auspices. Sans être révolutionnaires, les futures pérégrinations de Mario s'annoncent incontournables pour tous ceux qui ont apprécié le premier épisode et qui aiment tout simplement le jeu vidéo.