Super Mario 3D World + Bowser's Fury : on a testé le jeu sur Switch, bien plus qu'un portage ?
Avec seulement 13,5 millions d'unités refourguées aux joueurs durant toute sa carrière, la Wii U n'a vraiment pas été un grand succès pour Nintendo. Au contraire de la Switch qui, en moins de quatre ans, a déjà dépassé les 68 millions d'exemplaires vendus. Voilà qui explique le transfert de nombreux jeux du mouton noir vers la poule aux œufs d'or, via différents portages et autres remasters. Nous avons déjà mis la main sur la version Switch de Super Mario 3D World, dernière adaptation en date. Comme son titre l'indique, elle nous réserve un bonus de taille mettant en vedette un Bowser encore plus furieux que d'habitude.
Mais commençons par examiner le jeu original, qui profite de son arrivée sur Switch pour étendre ses capacités multijoueurs. Alors que la version Wii U n'était jouable à quatre qu'en local, en 2021 il devient possible de mixer Mario, Luigi, Peach et Toad un peu comme on le souhaite : c'est à dire en local ou en ligne, avec éventuellement deux joueurs sur une même console. Parcourir l'aventure à plusieurs n'a évidemment rien d'obligatoire, mais seul, on se prive tout de même du plaisir consistant à soulever et lancer nos amis. Les capacités techniques de la Switch sont suffisantes pour faire tourner le jeu à soixante images par seconde, aidées en cela par la direction artistique habituelle des jeux Mario, peu gourmande techniquement mais très efficace visuellement. Par ailleurs, les déplacements des personnages dans les décors ont été sensiblement accélérés par rapport à la version Wii U, afin de dynamiser encore plus le gameplay.
Au rayon des nouveautés on trouve également la compatibilité avec les amiibo, qui déclenchent l'apparition d'objets utiles, ainsi qu'un mode photo relativement avancé, qui permet non seulement de changer l'angle, le niveau de zoom et les filtres, mais également d'ajouter sur la capture des logos ou des stickers, ces derniers correspondant aux sceaux ramassés dans les différents niveaux. Malin ! Le "motion gaming" de la Switch est également mis à profit puisqu'il est possible de pointer l'écran avec le joycon droit, afin de contrôler un curseur permettant par exemple de modifier la position de certains blocs. Il est également possible de réaliser cette action en touchant directement l'écran si l'on joue en mode portable. Sur le fond, le jeu reste toutefois parfaitement identique à son ancêtre. Il s'agit toujours de libérer des fées capturées par Bowser, en parcourant en temps limité des niveaux relativement linéaires mais bien fichus. L'emblématique costume de chat, qui permet de donner des coups de pattes et de grimper aux parois, est également de retour. Il en va de même pour les mini-niveaux du Capitaine Toad, autour desquels on peut tourner afin de dénicher le meilleur moyen d'accéder à des étoiles.
BOWSER VS MARIO : ONE WILL FALL
Si vous voulez de la vraie bonne grosse nouveauté, c'est vers le segment Bowser's Fury qu'il faudra vous tourner. Accessible depuis le menu principal en parallèle de Super Mario 3D World, Bowser's Fury constitue en réalité un jeu à part entière, totalement séparé de l'aventure originale et assez différent. D'ailleurs il n'est pas possible d'y jouer à quatre mais seulement à deux, de manière asymétrique qui plus est puisque l'un des joueurs tient le beau rôle (Mario) tandis que l'autre se contente de diriger son subalterne (Bowser Jr.). En solo, c'est l'intelligence artificielle qui dirige le rejeton de Bowser, en fonction d'un niveau d'aide réglable sur trois crans (pas du tout, un peu, beaucoup). Relativement autonome, notre coéquipier peut ramasser des pièces, tuer des ennemis ou encore faire apparaître des bonus en repeignant certaines zones du décor. Pour cela, il est possible de lui indiquer un point d'intérêt avec le curseur ou en mode tactile.
Si Mario se retrouve à faire équipe avec Bowser Jr., c'est que le papounet de ce dernier semble avoir pété un plomb. Plus menaçant et gigantesque que jamais, il se présente désormais recouvert d'une étrange matière noire, qui souille également certains éléments du décor. Pour nettoyer tout ça, Mario va devoir allumer des phares grâce à la récolte, non pas d'étoiles ou de lunes, mais d'Astres Félins. A la différence de Super Mario 3D World, qui est découpé en différents mondes et niveaux, Bowser's Fury nous propose une zone totalement ouverte, dans laquelle on peut se déplacer librement. Autre point intéressant : Bowser surgit régulièrement des eaux de manière non scriptée (dans le sens où ces séquences ne se déclenchent pas en fonction des actions du joueur) pour un accès de furie qui change sensiblement la donne : la tempête se lève, la pluie se met à tomber, le ciel s'assombrit et des projectiles enflammés tombent alors tout autour de notre cher Mario, lui compliquant ainsi la tâche durant quelques minutes.
Ce premier contact avec Super Mario 3D World + Bowser's Fury nous a donc permis de constater que le premier segment du jeu reste fidèle à la version Wii U, tout en l'améliorant sur différents points, tandis que la nouvelle section inédite n'hésite pas à chambouler les règles établies. Pour les joueurs qui posséderaient déjà la version Wii U du jeu, c'est certainement la durée de vie de la partie Bowser's Fury qui se montrera déterminante pour déclencher l'achat, ou non, de ce portage pas tout à fait comme les autres. Vous pouvez compter sur nous pour vous préciser ce point lors de notre test définitif, qui sera publié le 10 février prochain, soit deux jours avant la sortie du jeu !