Still Life


Still Life

Les joueurs qui ont pu tâter du Post Mortem se souviennent sûrement du nom de Gustav McPherson. Dans les années 20, cet artiste revêtait sa veste de détective pour enquêter sur d’étranges meurtres sévissant dans notre belle capitale. 80 années plus tard, c’est au tour de sa petite fille Victoria de suivre la piste d’un tueur en série à Chicago.


Attention, ça va couper !

 

Profileuse de tueur en série, Victoria McPherson aura du passer quelques temps dans les bureaux avant de pouvoir goûter aux joies du terrain. C’est alors au détriment parfois de sa vie personnelle qu’elle va s’impliquer dans la nouvelle affaire qui lui est confiée, celle d’un tueur en série qui opère dans Chicago et dont le rituel s’apprête à connaître quelques évolutions. Loin de la plupart des jeux d’aventures par son scénario, Still Life va puiser ses sources d’inspiration dans le cinéma et entre Se7en pour l’organisation des meurtres, et Le Fantôme de l’Opéra pour le look du tueur, le moins que l’on puisse dire et qu’on est bien loin de l’univers enchanteur de Syberia dont le jeu utilise pourtant le moteur. Vous débuterez d’ailleurs l’aventure dans le feu de l’action, puisque vos premiers pas se feront dans un squat, où a été trouvée celle qui constitue déjà la cinquième victime. A la recherche de preuves, vous voilà équipé des célèbres ‘petits sacs en plastique’ pour stocker les traces laissées ici et là, et la lumière noire combinée au Luminol (ce liquide magique, bien connu des amateurs de la série Les Experts) donnera un nouveau visage aux différentes pièces composant le lieu du crime en révélant les traces de sang essuyé. Après la première étude, vous vous rendrez alors rapidement compte que le tueur n’a pas fini de vous narguer en laissant volontairement quelques indices sur ses prochaines ‘œuvres’ pour mieux jouer avec vous. Entre deux meurtres, notre jeune héroïne prendra tout de même le temps de se relaxer en famille, mais ce repos ne sera que de courte durée, puisqu’en trouvant le journal de son grand père, elle apprend que celui-ci menait également une enquête sur un tueur en série à Prague dans les années 20, dont les méthodes étaient étonnamment proches de celles employées par celui que Victoria recherche.

 

Flashback

 

La lecture de ce journal vous plongera donc quelques années en arrière dans la peau de Gustav McPherson. Changement d’époque, changement de personnage et changement de style. Si Victoria peut compter sur les nouvelles technologies d’identification, Gustav devra jouer avec les moyens de l’ancienne école. Aidé par un ami policier, et épaulé par la confiance d’amies des victimes, notre détective privé visitera une ville de Prague meurtrie et à l’ambiance plutôt gothique. Remontant progressivement aux anciens meurtres, McPherson sera sujet à de violentes visions lui dévoilant par flash les différentes scènes de meurtre, et devra alors savoir en tirer partie pour avancer dans l’enquête. Photos à l’appui, il lui faudra également, à la manière d’un jeu des 7 différences, comparer l’avant de l’actuel pour repérer les changements sur les lieux et ainsi trouver de nouveaux indices indispensables à la bonne progression de l’affaire. Alternant tour à tour entre Victoria et son grand père, le jeu alterne habillement deux styles entre observation et esprit de logique pour venir à bout des différentes énigmes qui composeront votre chemin, mais surtout dévoile progressivement de plus en plus d’éléments reliant les deux affaires, tout en restant volontairement dans le flou.

 

Fort d’un scénario prenant et d’une mise en scène réussie, Still Life est un jeu entouré de mystères pour notre plus grand bonheur. Les joueurs du précédent volet des aventures de Gustav McPherson reconnaîtront quelques clins d’œil au passage. Jouant la carte du suspens jusqu’au bout, Still Life cache même une option Live sur laquelle aucune information n’a encore transpiré malgré l’harcèlement personnel que nous avons opéré sur les équipes de MC2. Promis, dès qu’on a obtenu des confidences, on vous les divulguera. En attendant, il faudra attendre encore quelques temps avant de mettre la main sur ce titre prometteur pour Xbox et PC.




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Laurent Moreaux

le jeudi 6 janvier 2005, 17:39




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