SPARC : que vaut le 1er V-Sport des créateurs d'EVE Valkyrie ? On y a joué avec l'Oculus Rift et le HTC Vive
Anciennement appelé Project ARENA, SPARC est apparu l’an dernier à l’occasion du EVE Fanfest 2016 avec une belle promesse : réaliser un jeu purement VR, pensé à 100% pour cette technologie. Premier jeu à tenter l'aventure hors de l’univers d’EVE, ce jeu développé par le studio d’Atlanta vise à s’aventurer dans un champ encore vierge, celui du sport virtuel. Nous avons pu nous essayer à cette nouvelle discipline, fortement inspirée du lancer de disque du film Tron : l’héritage, lors du EVE Fanfest 2017. Découvrez nos impressions après 20 minutes à transpirer, HTC Vive vissé sur le crâne.
Oui, vous avez bien lu, SPARC s'apparente davantage à un vrai sport qu’à un jeu vidéo. Concrètement, deux adversaires se font face dans une arène rectangulaire cloisonnée, chacun disposant de sa propre balle (format handball), jaune contre bleu. Un match dure 5 minutes, ou s’arrête lorsqu’un joueur atteint les 5 points. Pour marquer, rien de plus simple, il suffit de toucher l’adversaire avec une balle, la vôtre ou la sienne indifféremment. Tout l’art de ce sport va donc consister à lancer ou à renvoyer les balles de manière suffisamment véloce - ou tordue - pour toucher votre adversaire. La reconnaissance poussée des périphériques VR est bluffante et permet une infinité de lancers. On pourra faire des balles rapides, mettre de l’effet, mais surtout utiliser les murs, le sol et le plafond pour multiplier les rebonds afin de feinter l’adversaire. L’aspect défensif est également très important car quand on tient sa propre balle, on dispose d’un bouclier qui permet de dévier le projectile adverse. Afin d’éviter les abus de bouclier, ce dernier ne pourra effectuer qu’une seule parade avant de se briser. Pour le recharger, il suffit de lancer puis de récupérer votre balle. L’autre possibilité défensive sera d’esquiver la balle adverse. Votre corps étant l’objectif, on pourra se pencher, se déplacer (un peu) et même se baisser afin d’éviter les projectiles, qu’il s’agisse de la balle ennemie ou d’un retour de la vôtre.
UN JEU QUI FAIT BOUGER LE TRON (2.0)
En jeu, on trouve donc une expérience extrêmement dynamique qui demande vraiment de bouger dans tous les sens. Entre les lancers, les contres (au bouclier ou au coup de poing) et les esquives, on se retrouve rapidement en sueur, et l’effort physique se fait clairement ressentir à mesure qu’on multiplie les parties. Même si les environnements sont un peu pauvres, SPARC s’en sort très bien graphiquement avec de jolies animations sur les gantelets qui servent à attraper la balle, tandis que le look des joueurs est assez léché avec des animations de qualité. On peut ainsi voir les cheveux des personnages bouger en fonction de vos mouvements de tête, tout comme les bras dont l’animation est vraiment bien réalisée (et crédible), surtout pour un membre qui ne dispose pas de capteurs. Côté direction artistique, SPARC s’inspire très fortement du film Tron, avec des éléments géométriques simples dont les arêtes sont soulignées par de la lumière au néon colorée. Les menus sont simples et comme souvent avec les jeux VR, l’interface se fait en motion-gaming. L’ensemble se révèle simple et clair à l’utilisation. On peut même toiser son adversaire avant de se jeter dans l’arène.
TOUT POUR LE SPARCTATEUR
Plusieurs modes sont disponibles pour apprendre à jouer dont un tutoriel assez intuitif qui explique les mouvements de base. Mais comme le score de notre rencontre face à un développeur le prouve, SPARC est un jeu "Easy to Learn, but Hard to Master". Si le premier match fut un 12-0 sans appel, le second affichait un 10-5, preuve que les progrès sont rapides. Petite subtilité, le jeu dispose d’un excellent mode spectateur qui permet de regarder une rencontre depuis le bord du court. Comme au tennis, la VR permet de tourner la tête pour suivre les échanges. L’avantage de ce système est qu’il permet également de faire patienter les joueurs en attente de matchmaking. SPARC semble très prometteur grâce à son concept accrocheur, et à son excellente intégration à la VR. Aucune gêne ni même l’esquisse d’une nausée ne nous a troublé, tandis que la durée de vie est absolument illimitée comme pour n’importe quel autre sport. Reste bien sur cette dimension athlétique qui nous fait un peu suer et qui permettra au joueur de brûler quelques calories lors de ses sessions de jeu. Reste à voir si la promesse d'un sport virtuel séduira les foules.