South Park Le Bâton de Vérité : on y a joué et "ça troue le cul !"
Avant de vous parler davantage de ce que nous avons vu, il faut savoir que cette première session de hands-on était assez courte, en particulier pour un RPG, qu’on commence logiquement dès le début. Une petite heure, c’est tout ce que l’on nous a accordé dans la mesure où Matt Stone et Trey Parker, qui ont chapeauté le développement du jeu chez Obsidian, sont très protecteurs avec leur bébé. On peut les comprendre, vu le nombre d’adaptations toutes pétées dont ils ont été gratifiés depuis la création de la série… Nous n’avons donc vu qu’un nombre limité d’éléments du jeu, mais la sortie se rapproche et nous devrions disposer de la version finale très bientôt. Trêve de bavardage, concentrons-nous sur ce que nous savons. La guerre fait rage entre les Humains et les Elfes. Enfin entre deux bandes de gamins de South Park, dont l’une est guidé par un Cartman très inspiré et qui s’est intronisé Roi Sorcier, avec sa modestie habituelle. Les Humains, qui défendent leur ultime artefact, le Bâton de Vérité (une vieille branche d’arbre), sont au pied du mur. C’est à ce moment qu’un héros, baptisé le Nouveau, débarque pour changer l’équilibre des forces en présence. Et devinez quoi ? Vous êtes le Nouveau. Vos parents viennent d’emménager à South Park pour une raison que vous avez oublié. Oui, d’entrée de jeu, le titre d’Obsidian tourne en dérision l’une des plus grosses ficelles de certains jeux vidéo, histoire de bien expliquer qu’on ne se prendra pas au sérieux. Et d’entrée de jeu, on réalise à quel point le doublage français va cruellement nous manquer. Au-delà de la qualité des doubleurs et de leur rôle dans l’adaptation et la localisation, on a toujours l’impression de passer à côté de quelque chose, de s’imaginer comment tel ou tel personnage l’aurait dit en français. C’est tellement rare d’avoir une VF au même niveau que la VO qu’on se dit qu’il est quand même absurde de s’en passer. Certes une pétition pour ajouter la fameuse VF est en cours, mais on reste malheureusement très sceptiques quant à son succès potentiel, même si on ne peut que l’encourager.
"Que des visages amicaux, des gens gentils bien comme il faut"
Très rapidement, le père de notre avatar l’oblige à sortir vous faire des amis (au point que si vous tentez de revenir plusieurs fois dans la maison, il finit par vous enfermer à l’extérieur !). Et là, pour la première fois, on peut se balader librement dans une South Park dont la géographie a dû être fixée par les deux papas de la série, qui n’avaient jamais eu à le faire jusque-là. La mare de Stark, l’école primaire, le City Wok : tous est là, et tous les habitants ont leur propre maison qu’il est possible de visiter à un moment du jeu. Fouiller dans les tiroirs de la maman de Cartman, y trouvez six ou sept sortes de godemichés ; ouvrir le placard du petit gros et trouver la parure de Génial-O le Robot ; allumer la radio pour entendre son interprétation de "Ta Mère est une Conne" pour Madame Broflovski : ici, aucun doute, on s’adresse aux fans. D’ailleurs, visuellement, ce n’est ni plus ni moins qu’un épisode interactif : rien n’a été enlevé ou ajouté à l’esthétique de la série. C’est juste parfait. Au fil de nos pérégrinations, notre avatar se fait son premier ami, Butters. "Louloulou, je cueille des pommes, louloulou t’en cueilles aussi". Le jeu rend hommage à l’épisode de la série consacré à Facebook, et le nombre d’amis que vous vous ferez pourra vous octroyer des capacités bonus en plus de voir les posts hilarants qu’ils écrivent sur votre mur dans le menu. Découvrir South Park promet d’ailleurs d’être aussi passionnant que la quête principale, et vous pourrez en profiter pour récolter différents objets et customisations pour votre avatar, ainsi que les figurines des Chimpokomon planquées un peu partout. Il me faut absolument Chaussure.
Combat d’infiiiiiiirmes
Cartman vous recrute donc dans son armée et vous présente le Kupa Keep, son royaume. Enfin le jardin de sa maison qu’il a réquisitionné très probablement de manière autoritaire auprès de sa mère. Le chat, qui, on le sait tous, est un putain de godemiché, fait office de monture et vit dans une litière-étable et Kenny est une princesse. Parce qu’il avait envie. C’est à ce moment précis que le royaume est attaqué et que vous devez coller des beignes pour la première fois, peu après avoir choisi votre classe parmi les quatre proposées : Guerrier, Voleur, Mage ou Juif. South Park et le Bâton de Vérité joue la carte du RPG old-school, efficace et sans fioritures. Ca se joue au tour par tour, avec des PV et des PP pour vos capacités spéciales, des attaques simples, puissantes ou à distances et la possibilité d’utiliser un item à chaque début de tour (ce qui, on l’espère, ne cassera pas trop le côté cornélien de certains choix). Mais Le Bâton de Vérité laisse entrevoir un gameplay un peu plus profond que cela, puisqu’il sera également question de timing pour effectuer vos attaques ET vos défenses, et qu’il faudra sélectionner soigneusement votre offensive en fonction des postures ou des protections de vos adversaires. A noter également la présence de différentes altérations d’état, comme le saignement ou encore la nausée, qu’il est possible de déclencher en lançant un caca fraîchement coulé au visage d’un ennemi. N’étant qu’au début du jeu, nous n’avons bien entendu pas eu accès aux attaques les plus puissantes, mais l’arbre de compétences est franchement étoffé et il sera visiblement possible d’utiliser certains personnages aux attaques spéciales comme Monsieur Esclave ou le patron du City Wok. Le 6 mars est encore beaucoup trop loin.